Lundi 1er septembre :
Un match de football interreligieux pour la paix a eu lieu le 1er septembre au Vatican. Au total, une cinquantaine de joueurs de différentes religions étaient présents dans le stade, dont une dizaine d’anciens joueurs comme Maradona.
Dans l’après-midi, le pape avait exalté devant eux au Vatican «une culture de la rencontre» et des «valeurs universelles», transcendant religions et différences et qui se retrouvent dans le foot. La soirée était retransmise en mondiovision par la chaîne publique de télévision italienne RAI. Le trophée, un olivier en métal argenté, a été remis aux gagnants. Pour clore la soirée, des joueurs ont lu dans huit langues un court manifeste pour la paix.
Le match s’est achevé sur le score de 6-3, l’équipe de Maradona, Roberto Baggio, Gianluigi Buffon ayant été battue par celle d’Alessandro Del Piero, David Trézéguet et Javier Zanetti. La chanteuse argentine Tini Stoessel, surnommée «Violetta», avait interprété «Imagine» de John Lennon. Puis, des représentants de toutes les religions avaient planté dans un grand pot blanc un olivier, symbole de la paix, comme l’avait recommandé le pape François.
Jeudi 4 et vendredi 5 septembre :
Les 28 chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Otan se sont réunis à Newport (Pays de Galles) les 4 et 5 septembre.
Ils ont décidé de créer une force "très réactive", mobilisable quasiment immédiatement, qui s'ajoutera à la force de réaction rapide (NRF, Nato Response Force) existante déjà, susceptible d'être montée dans un délai faible. Elle devra pouvoir engager un bataillon dans les 2 jours, une brigade (5.000 à 7.000 hommes) dans les 5 à 7 ats baltes, en Pologne et en Roumanie. L’Otan a apparemment reculé sur la possibilité de disposer de bases militaires permanentes officielles dans ces pays.
Cette création s'inscrit dans un "Plan de réactivité" (Readiness action plan, RAP) visant à renforcer la visibilité de l’Otan dans les pays d’Europe de l’Est.
L’Otan veut répondre « efficacement aux défis spécifiques posés par les menaces que représente la guerre hybride, dans le cadre de laquelle un large éventail de mesures militaires, paramilitaires ou civiles, dissimulées ou non, sont mises en œuvre de façon très intégrée ».
L'OTAN a décidé d'aider le gouvernement ukrainien dans quatre domaines : réadaptation des soldats blessés, la cyberdéfense, la logistique, et le commandement, le contrôle et les communications. Le montant de cette aide s’élèvera à une quinzaine de millions d’euros. Le projet d'adhésion future de l'Ukraine n'est pas abandonné mais reste soumis prudemment aux démarches longues prévues dans les procédures de l'OTAN.
Concernant l'Afghanistan, le mandat de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) se termine à la fin de cette année. Une nouvelle mission de l’Otan, Resolute Supporte, devrait prendre le relais afin de continuer à soutenir, avec des effectifs limités, les forces de sécurité afghane. Mais cela suppose que les successeurs du président afghan négocient les conditions de ce maintien.
L'OTAN a réinsisté pour que les États membres dont le budget militaire est inférieur à 2% de leur PIB (ce qui est le cas de la France) cessent « toute diminution des dépenses de défense » et cherchent à les augmenter « en termes réels à mesure que croîtra leur PIB ».
Enfin, les États membres ont décidé de lancer « une initiative de renforcement des capacités de défense et des capacités de sécurité » afin « d’accroître » les engagements de l’Otan « à l’égard des pays partenaires » et « d’aider l’Alliance à projeter la stabilité sans déployer des forces de combat importantes », c'est-à-dire en clair à accroître les possibilités "d'aide", donc d'interventions hors-zone auprès de nouveaux pays, parmi ceux-ci, ont été cités la Géorgie, la Jordanie et la Moldavie.
Nous reviendrons dans un prochain article sur le sens de ces décisions du sommet de l'OTAN qui reflète les contradictions existantes : à la fois, la volonté de continuer à accroître le rôle interventionniste de l'organisation et, en même temps, des réticences certaines et des doutes sur l'efficacité des interventions militaires provenant de plusieurs pays membres.
(les informations ci-dessus doivent beaucoup à l'article pertinent de Laurent Lagneau sur http://www.opex360.com/2014/09/06/otan-que-retenir-du-sommet-de-newport/)
Vendredi 5 septembre :
Un cessez-le-feu a été proclamé vendredi 5 septembre, en fin d'après-midi entre les forces gouvernementales à Kiev et les rebelles de l'est de l'Ukraine.
Ce cessez-le-feu est intervenu après de rudes combats ayant fait près de 2.600 morts depuis avril. Le « groupe de contact » comprenant la Russie, l’Ukraine, les séparatistes et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui s’est réuni à Minsk, est parvenu à un accord sur « le retrait des troupes, l’accès de convois humanitaires et un échange de prisonniers sur le principe ’tous contre tous’ », a expliqué la représentante de l’OSCE, Heidi Tagliavini.
CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...
Mardi 16 septembre 2014 :
Le 16 septembre s'ouvrira la 69e session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies. Elle sera présidée par le Ministre des affaires étrangères de l’Ouganda, M. Sam Kahamba Kutesa. L’activité de l’Assemblée générale devrait notamment être orientée vers le futur programme de développement pour l’après-2015 ayant pour but de relancer et prolonger les Objectifs du Millénaire pour le développement visant à l'éradication de la pauvreté. Ceux-ci, malgré des progrès certains sur certains domaines, seront loin d'être complètement atteints. Elle devra aider à assurer le succès du sommet sur le climat en 2015.
Un autre événement de cette session sera le 26 juin 2015, le 70e anniversaire de la proclamation de la Charte des Nations unies, colonne vertébrale de l'institution. Nul doute qu'à cette occasion, le débat sur le renforcement, la place et l'efficacité des Nations unies dans la gouvernance mondiale, voire sa réforme, ne rebondisse. À suivre...
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