Un cessez-le-feu fragile a été établi depuis vendredi dernier en Ukraine, un cessez-le-feu guère moins fragile existe à Gaza depuis quinze jours : le temps de la guerre a été suspendu mais rien n'est réglé et les combats peuvent redémarrer d'un jour à l'autre. Les populations concernées ont au moins obtenu un temps de sursis pour parer à l'urgent, mais ce répit n'existe pas en Syrie et en Irak. Là, les civils sont pris dans des tenailles mortelles : milices djihadistes de "l'état" islamique en Irak et troupes gouvernementales ou milices kurdes qui les combattent, troupes de Bachar el Assad en Syrie et opposants militaires de l'ASL ("armée syrienne libre") et du "Front islamique".
Dans d'autres régions (Afghanistan, au Mali, en Centrafrique, en Libye mais aussi au Soudan), la violence est tout autant présente alternant les phases de crises armées et celles de calme apparent.
L'existence de ces conflits simultanés alimente les déclarations sur "un monde dangereux" : "rarement avons-nous connu une telle accumulation de dangers" (Fabius - 29/08/2014), "Face à la montée des périls" (L'Humanité - 5/05/2014), etc..
Le monde est-il devenu plus dangereux, plus violent que dans les décennies précédentes ? Assistons-nous à une nouvelle montée des périls avant la catastrophe, comme avant la guerre de 1914 ou dans les années 30 avant la seconde Guerre mondiale ?
Cette inquiétude est largement partagée dans les discussions de nos concitoyens aujourd'hui. Pour apporter un éclairage à ces interrogations, nous examinerons dans plusieurs articles à venir sur ce blog, la caractéristique des conflits d'aujourd'hui, marqués souvent par l'échec des solutions anciennes ("l'impuissance de la puissance"), la différence de situation avec les années 1900 ou les années 1930 ("le monde a changé"), les enjeux posés aujourd'hui dans ce contexte et les réponses neuves à trouver et construire ("Nouvelle actualité de la lutte pour la paix et le multilatéralisme").
À la semaine prochaine.
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