Ce lundi 14 mai, à 19 h, les agences de presse annoncent que plus de cinquante civils palestiniens ont été tués par l'armée israélienne, tirés comme des lapins par des soldats-snippers alors qu'ils manifestaient pacifiquement à l'intérieur des frontières de la Palestine, à Gaza. Par ailleurs, 2 000 autres civils ont eu la "chance" d'être "seulement" blessés au genou ou au talon, tirés eux aussi comme à l'exercice par ces soldats.
Ces manifestants protestaient contre l'inauguration d'une ambassade illégale des États-Unis à Jérusalem. Illégale, car contrevenant à des résolutions comme celle du Conseil de sécurité des Nations unies du 20 août 1980, adoptée par 14 voix pour, aucune contre et une abstention (États-Unis). La résolution affirme que les lois prises par Israël au sujet du statut de la ville sont nulles et non avenues. Elle enjoint aux États membres ayant une représentation à Jérusalem de les retirer.
L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté en décembre 2017 une résolution sur le statut de Jérusalem, dans laquelle elle rappelle que « Jérusalem est une question qui relève du statut final et qui doit être régĺée par la voie de la négociation, comme le prévoient les résolutions pertinentes des organes de l'Organisation des Nations Unies ». L'Assemblée générale considère comme « nulle et non avenue » toute décision ou action susceptible de modifier le «caractère, le statut ou la composition démographique » de Jérusalem.
Il est salutaire que le ministre français des Affaires étrangères ait rappelé que "la France désapprouve la décision américaine de transférer l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem". "Cette décision contrevient au droit international et en particulier aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies". Il a précisé que "Le droit international est sans ambiguïté sur le statut de Jérusalem. Il devra être déterminé dans le cadre de négociations, comme l’ensemble des paramètres internationalement agréés, afin de parvenir à une solution juste et durable, à savoir deux États, vivant côte à côte en paix et en sécurité, ayant l’un et l’autre Jérusalem comme capitale. C’est ce que dit le droit et c’est le sens de nos efforts en faveur de la paix au Proche-Orient".
Le bon sens, le respect du droit international, le coeur et la raison imposent que toutes ces déclarations se transforment en actions concrètes, avec le maximum d'autres pays, notamment l'Union européenne, auprès du Conseil de sécurité et des autres instances internationales pour faire cesser ces actes barbares de l'armée israélienne, pour forcer les États-Unis à revoir leur position. La reconnaissance officielle par la France de la Palestine, comme État souverain, serait un élément diplomatique de poids pour faire bouger les choses. Au Président Macron de montrer qu'il est capable de vrai courage politique et pas seulement médiatique !
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