tag:blogger.com,1999:blog-76980841623502812702024-03-06T22:37:46.738+01:00Relations internationalesCe blog est dédié aux problématiques de la paix et du désarmement, des institutions internationales (ONU, OTAN), à la promotion d'une culture de la paix. Textes sous license Creative Commons by-nc-saDurand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.comBlogger262125tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-53387733327369098192024-02-27T16:49:00.004+01:002024-02-27T16:49:37.713+01:00 Ukraine : le droit international, pas les troupes<p>«<i> Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée, des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre </i>», a déclaré le 26 février dernier, le président Emmanuel Macron, lors d’une conférence de chefs d’États européens, réunis à Madrid.<br />Pour le quotidien espagnol, El Païs, “<i>ce qui est significatif, c’est que Macron, en résumant les résultats du sommet, l’a considéré comme une hypothèse plausible</i>”.<br />Le président français a « <i>brisé un tabou </i>» selon le journal «<i> Courrier international</i> ».<br />« <i>Irresponsabilité, folie</i> », les réactions politiques en France, à ces propos, sont très négatives. À l’étranger, on peut noter que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a été plus prudent et a déclaré que l’Alliance militaire n’avait pas l’intention d’envoyer des troupes de combat en Ukraine. « <i>Les alliés de l’OTAN apportent un soutien sans précédent à l’Ukraine. Nous le faisons depuis 2014 et nous avons intensifié nos efforts après l’invasion à grande échelle. Mais il n’est pas prévu que des troupes de combat de l’OTAN soient déployées sur le terrain en Ukraine</i>».<br />Mélanges de «<i> comm</i> » et d’approximation diplomatique, nous connaissons toutes les déclarations, suivies de marches arrières, sur la Russie en 2022, sur l’engagement au Sahel, de ce président, qui ignore tout des « <i>temps longs</i> » de la diplomatie, au profit des « <i>coups</i> » de communication, au risque de « <i>retours de bâton</i> » brutaux, comme il vient d’en essuyer un avec les agriculteurs français.<br /><br />Au delà de l’irresponsabilité du président Macron qui envisage l’envoi de troupes en Ukraine, c’est-à-dire en fait, décide une entrée en guerre avec la Russie, sans consultation du Parlement français, notons-le, je voudrais insister sur un autre aspect.<br />Par cette déclaration de « <i>bravache</i> », il confirme en fait, qu’il ferme la porte à toute issue diplomatique et pacifique à la guerre russo-ukrainienne. « <i>Empêcher la Russie de gagner »</i> devient de fait, une simple clause de style. Emmanuel Macron estime, au travers de ces déclarations, que l’option militaire est la seule qui reste sur la table et donc que cette crise doit se terminer par une victoire totale du camp occidental sur la Russie, en l’occurrence.<br />Quelle illusion ! Premièrement, de nombreux spécialistes militaires disent que le conflit va durer plusieurs années, ce qui signifie que, pendant ce temps, les populations civiles ukrainiennes vont continuer de payer le lourd prix des morts et des destructions.<br />Deuxièmement, l’expérience des conflits des deux premières décennies de ce siècle montre que, partout, où ce sont des solutions militaires qui ont été priorisées, elles ont été en échec. Qu’on pense à la victoire des talibans en Afghanistan, au chaos en Irak, à l’effondrement de l’État en Libye, aux coups d’états militaires, et au renvoi peu glorieux des troupes françaises au Sahel.<br />Veux-t-on, là aussi, créer puis laisser subsister une crise, un abcès purulent, en Europe comme le sont devenus la Libye pour l’Afrique ou l’Afghanistan pour l’Asie du Sud-Est ?<br />Troisièmement, le point, peut-être le plus important pour moi, est que le président Macron, en écartant de fait toute perspective de solution diplomatique, démontre que les grandes puissances ne respectent pas le droit international et l’article Un de la Charte des Nations Unies. Celui-ci dit :<br />« <i>Maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix </i>».<br />Cette obligation du droit international de régler les conflits par la diplomatie s’impose à tous, à toutes les parties et à toutes les grandes puissances en particulier.<br />Malgré les campagnes d’intoxication médiatique les plus extravagantes, dans lesquelles, on nous ressort, par exemple, la menace des chars russes sur les Champs-Élysées. il faut garder la tête froide.<br />Ce qu’écrivait déjà, en septembre dernier, le journaliste suisse, spécialiste de la Russie, Éric Hoesli, dans le journal Le Temps, est toujours vrai : « <i>La guerre ne va pas venir jusqu’à nous, la Russie ne va pas, comme certains le prédisaient dans les semaines suivant l’invasion, conquérir la Pologne ou les pays baltes. Il n’y a plus grand monde même pour penser que l’ensemble de l’Ukraine soit menacé. Dans les esprits, l’enjeu s’est circonscrit et comme rétréci au Donbass et à la Crimée. Même en Russie, il n’y a plus que quelques ultras échauffés pour rêver d’une conquête de Kiev, de Dnipro ou de Kharkiv</i> ».<br />La situation concrète est celle-ci : à l’est de l’Europe, un pays, la Russie, a contrevenu gravement au droit international et à la Charte des Nations unies. Il faut donc défendre fermement la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine. Cette défense doit se faire en déployant tous les moyens politiques et diplomatiques que le droit international nous propose.<br />Selon une étude menée par Datapaxis et YouGov pour le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), seuls 10 % des Européens croient en une victoire ukrainienne, alors qu’ils sont 20 % à penser que la Russie va l’emporter. Mais pour quasiment un Européen sur quatre, ce ne sont pas les armes qui mettront fin à la guerre. Ainsi, 37 % estiment qu’elle se soldera par un accord entre les deux pays. 41 % des Européens considèrent même que l’Union européenne devrait pousser l’Ukraine à négocier un accord de paix.<br />Comment y arriver en créant un rapport de forces à l’échelle internationale ? Je crois qu’il y a besoin d’un sursaut politique et éthique au niveau des états aux Nations unies, en s’appuyant en particulier sur les états du sud (« <i>the Global South</i> ») et les états émergents (comme les BRICS), les opinions publiques et les réseaux d’ONG pour créer une « <i>coalition des bonnes volontés</i> » («<i> coalition of the will</i> »), promouvant l’exigence de solutions politiques au cœur de tous les efforts internationaux. Cela signifie de tourner le dos aux scénarios récents de réunions internationales, visant le renforcement des dépenses et équipements militaires, le renforcement des alliances militaires, la fuite en avant au seul bénéfice des lobbies militaro-industriels.<br />C’est cette démarche de bonne volonté qui honorerait le Président français, espérons que nombreux seront les parlementaires à l’exiger, si se tient, comme cela vient d’être annoncé ce lundi 27 février, une session de l’Assemblée nationale pour discuter d’une déclaration du gouvernement, «<i> relative à l’accord bilatéral de sécurité conclu avec l’Ukraine </i>» le 16 février, qui sera suivie d’un débat et d’un vote.<b><br />Daniel Durand</b><br />Président de l’IDRP – 27 février 2024</p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-39907465621354987782024-02-20T19:10:00.002+01:002024-02-23T10:13:08.459+01:00 Ukraine - La paix, but central de notre action<p><b><span style="color: #2b00fe;">Il y a deux ans exactement, la Russie lançait son agression contre l'Ukraine.</span></b> Elle était ainsi, au début de ce 21e siècle, après les États-Unis en Irak en 2003,<b><span style="color: #2b00fe;"> la deuxième grande puissance du Conseil de sécurité</span></b> à violer ouvertement le droit international et la Charte des Nations unies (comme elle l'avait déjà fait en 2014 en occupant la Crimée). <br />Très vite,comme je l'ai écrit, il y a un an, deux scénarios se sont affrontés, si on écarte d’entrée celui qui aurait consisté à accepter sans protester le fait accompli de l’agression russe contre un pays indépendant, membre des Nations unies,<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Le premier scénario, celui de rechercher une sortie de crise politique au conflit,</span></b> a été quasiment étouffé dans l’œuf sous l'accusation de faire le jeu de Poutine. Les expressions ou initiatives pour la paix du Pape François, du premier ministre israélien, de la Turquie, de la Chine, de l'Inde, de l'Arabie saoudite, ont été rejetées sans discussion. Un "<i>main stream</i>", une pensée dominante, s'est installée dans les médias européens, reprenant presque tous les vieux poncifs de la propagande de guerre, décrits par l'universitaire Anna Morelli dans son ouvrage " <i>Principes élémentaires de propagande de guerre</i>".<br /><b><span style="color: #2b00fe;">C’est un second scénario,</span></b> qui a été choisi très rapidement, par les pays européens et les États-Unis, qui ont formé un nouveau "<i>bloc occidental</i>". Il a été décidé, même si cela n’est pas assumé officiellement, de répondre "<i>à la guerre par la guerre</i>", en multipliant les sanctions économiques et politiques contre la Russie et en accordant une aide militaire de plus en plus importante au gouvernement ukrainien, tant sous forme de crédits que de fournitures d'armes.<br />Au bout de deux ans, il faut constater que <b><span style="color: #2b00fe;">cette option militaire, soutenue et choisie par les occidentaux, est en échec</span></b> : chaque jour voit de nouvelles victimes militaires ou civiles, de nouvelles destructions. Des sources américaines estiment à environ 300 000 le nombre de militaires, tués, dont deux-tiers côté russe. Le HCR estime à plus de 10 000 le nombre de civils ukrainiens tués. Avec cynisme, l’armée russe s'est adaptée à ces combats stagnants et détruit méthodiquement des installations tant militaires que civiles, en commettant, de ce fait, de plus en plus de crimes de guerre. C'est la logique implacable de toutes les guerres : nous l'avons constaté en Irak, en Syrie, etc..<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Cette option militaire du bloc occidental s'effectue de plus en plus en contradiction avec le droit international. </span></b><br />En effet, les grandes puissances du Conseil de sécurité des Nations unies, n'ont pas fait le maximum pour aboutir à l'arrêt des combats et à une solution diplomatique négociée, <b><span style="color: #2b00fe;">comme les y oblige l'article 1 de la Charte des Nations unies</span></b> : <br />"<i><b>Maintenir la paix et la sécurité internationale et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix</b></i>". <br />C'est là que réside le coeur du droit international, le but central de la création des Nations unies. Il existe bien sûr un droit pour une nation agressée de se défendre, mais ce droit n'est que temporaire en attendant la mise en oeuvre de mesures pour <i><b>"réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends</b></i>".<br />Ce droit n'est d'ailleurs énoncé que dans l'article 51, à la fin du Chapitre VII (articles 39 à 51) et il dit précisément :<br />"<i><b>Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales</b></i>".<br /><b><span style="color: #2b00fe;">En ne menant aucun effort diplomatique sérieux pour ouvrir la voie à un processus de paix</span></b>, les puissances occidentales ont conforté la Russie dans sa posture scandaleuse de pays qui se défend contre "<i>les méchants occidentaux</i>" et <b><span style="color: #2b00fe;">ont instrumentalisé le conflit</span></b> et enclenché une surenchère de surarmement, pour gagner des avantages militaires et stratégiques, dans le cadre d'un futur affrontement qu'elles ne cherchent même plus à cacher, demain, contre la Chine. </p><p>Tous ces choix politiques ont été faits, soyons clairs, <b><span style="color: #2b00fe;">sur le dos du peuple ukrainien</span></b> que chaque jour de guerre supplémentaire enfonce dans ses souffrances, même si de nombreux experts militaires disent froidement que le conflit peut durer longtemps, voire de "<i>très nombreuses années</i>" (déclaration du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stotenberg, 15 février 2023).<br />On assiste à une situation où<b><span style="color: #2b00fe;"> la prolongation de la guerre fait le bonheur des lobbies d'armement</span></b> tant russes et bien sûr iranien, nord-coréen, chinois que états-uniens, français, britanniques ou allemands.<br />Les déclarations alarmistes de dirigeants de pays européens ou de l'OTAN se multiplient sur la guerre probable en Europe et visent à créer une atmosphère alarmiste, justifiant une relance du surarmement.<br />Depuis maintenant des semaines, le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius [SPD], martèle sur toutes les ondes que <b><span style="color: #2b00fe;">l’Allemagne doit se préparer à une éventuelle guerre en Europe</span></b>, estimant possible une confrontation avec la Russie d’ici cinq ans.<br />"<i>Une défense forte nécessite une base industrielle solide. Celle-ci verra le jour si nous, Européens, regroupons nos commandes, si nous mettons en commun nos moyens et donnons ainsi à l'industrie des perspectives pour les 10, 20 ou 30 prochaines années</i>", a souligné le chancelier Olaf Scholz, le 12 février dernier, en visitant l'usine d'obus Rheinmetall.<br />La présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen a estimé samedi 17 février qu'<b><span style="color: #2b00fe;">un nouveau poste de commissaire européen à la Défense devrait être créé </span></b>au sein de la prochaine Commission européenne.<br />Ce choix de l'escalade militaire se manifeste en France par la décision du Président Macron <b><span style="color: #2b00fe;">d'accorder trois milliards d'euros de crédits militaires supplémentaires à l'Ukraine</span></b> ce week-end et par, le lendemain, l'annonce du ministre Lemaire de<b><span style="color: #2b00fe;"> couper un milliard d'euros dans le Fonds d'aide au développement</span></b> pour les pays pauvres !<br />En définitive, si on rapproche ces deux constations : la première que la guerre va durer plusieurs années sans avantages décisifs pour une partie, la seconde qu’il y aura une intensification des dépenses d’armement et des fournitures d’armes ; la conclusion semble évidente. <b><span style="color: #2b00fe;">L’option militaire, malgré les beaux discours dans les forums inter-ministériels ou les couloirs de l'OTAN ne vise donc pas à abréger les souffrances de la population ou à raccourcir la durée de la guerre.</span></b><br />Il est nécessaire plus que jamais de sortir de cette impasse mortifère : agir pour la paix et l’arrêt des combats est une exigence éthique et morale, c'est la mise en oeuvre prioritaire du droit international et de l'article 1 de la Charte des nations unies qui s'impose à tous : <i>"réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends</i>".<br />Ceux qui déclarent que tout cessez-le-feu serait «<i> déposer les armes</i> », «<i> entériner l’occupation</i> » du territoire ukrainien, soient font fi des souffrances quotidiennes de la population lorsqu’il s’agit de “<i>conseilleurs</i>” extérieurs au pays, soient s’enferment dans une position nihiliste sans issue.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Une situation diplomatique n’est jamais figée définitivement</span></b>, son évolution dépend des volontés politiques mises en œuvre. Travailler à des formules de cessez-le-feu global ou partiel ou temporaire n’est pas remettre en cause la souveraineté de l’Ukraine.<br />Cette exigence doit se tourner en priorité au<span style="color: #2b00fe;"></span>jourd'hui vers le Président Macron et les dirigeants occidentaux pour qu'ils agissent conformément au droit international, pour mettre la pression diplomatique sur la Russie.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">La mobilisation de l'opinion publique en France n'est pas à la hauteur des exigences</span></b>. On constate même à la lecture de certaines déclarations, syndicales notamment, qu'on s'appuie sur la position d’« <i>union sacrée</i> » d’une partie des forces syndicales et militantes ukrainiennes <b><span style="color: #2b00fe;">pour appeler au soutie</span></b>n de cette résistance populaire (allant pour certains jusqu'à pour certains le soutien à la poursuite des fournitures d'armement), <b><span style="color: #2b00fe;">en ne rappelant pas l'urgence de l'ouverture d'un processus diplomatique pour la paix</span></b> ou en y mettant des conditions préalables. C’est <b><span style="color: #2b00fe;">une impasse politique</span></b> qui nous ramènerait aux heures sombres de "<i>l'union sacrée</i>" de 1914.<br />Agir pour faire aboutir l'arrêt des combats en Ukraine et le démarrage d'une processus de paix doit être notre priorité, en ayant à l'esprit lés paroles d'Antonio Gutteres, Secrétaire général des nations unies, cette semaine, à la Conférence de Munich sur la sécurité : « <b><i>Nous avons désespérément besoin d’une paix juste et durable pour l’Ukraine, pour la Russie et pour le monde. Une paix conforme à la Charte des Nations Unies et au droit international, qui établit l'obligation de respecter l'intégrité territoriale des États souverains</i></b>".<br /><br />Daniel Durand</p><p>Président de l'IDRP<br />20 février 2020</p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-71929791389950824282023-12-24T16:50:00.003+01:002023-12-24T16:51:48.531+01:00<p><span style="font-size: x-large;"> <span class="size"><b><span class="colour" style="color: #000099;">BONNES FÊTES À TOUTES ET TOUS !</span></b></span></span></p><p><span style="font-size: x-large;"><span class="size"><b><span class="colour" style="color: #000099;"></span></b></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: x-large;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6scsaDcoeupiEvsFpCx0H-e_b9aGpcADjaamQf9Mv-ygXF548Op38CKnmA_U_KYXEqctD4-m9xn9YBHpEKDkYemrsPnxbF3pfbAW6lCaHARSVwUX1DoDPXT5BjWsy9LYu3ja9VIMuE77iicIQSBKlIyUWG1sSEvlzC96q37y0M7yQ-kh7_DSZRrJ6ZGlu/s815/voeux_2024.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="376" data-original-width="815" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6scsaDcoeupiEvsFpCx0H-e_b9aGpcADjaamQf9Mv-ygXF548Op38CKnmA_U_KYXEqctD4-m9xn9YBHpEKDkYemrsPnxbF3pfbAW6lCaHARSVwUX1DoDPXT5BjWsy9LYu3ja9VIMuE77iicIQSBKlIyUWG1sSEvlzC96q37y0M7yQ-kh7_DSZRrJ6ZGlu/w568-h263/voeux_2024.jpg" width="568" /></a></b></span></div><span style="font-size: x-large;"><b><br /> </b></span><p></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-68297277839801183532023-10-31T09:59:00.002+01:002023-10-31T11:14:32.879+01:00 Trêve humanitaire à Gaza, vite ! 120 pays le demandent à l’ONU !<p>
</p>
<p>Un des sentiments les plus répandus parmi les militants de la
cause palestinienne est que les Nations unies sont impuissantes dans
le conflit israélo-palestinien, que de nombreuses résolutions ont
été votées et jamais appliquées, et qu’ainsi un véritable
« <i>double standard </i>» s’est installé.</p>
<p>Ce raisonnement n’est pas faux puisque dès le départ, une
situation anormale s’est créée. Ainsi, en 1947, l’Assemblée
générale de l’ONU adopta un plan de partage de la Palestine
(alors sous mandat britannique) en <b><span style="color: #2b00fe;">deux États indépendants</span></b>, un juif
et un arabe, Jérusalem étant placée sous régime international<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote1sym" name="sdendnote1anc"><sup>i</sup></a>.
Ce plan n’a jamais été mis en œuvre et dès 1948, Israël adopta
la politique du fait accompli et proclama unilatéralement son
indépendance en chassant par la force les paysans palestiniens de
leurs terres (C’est la Naqba<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote2sym" name="sdendnote2anc"><sup>ii</sup></a>,
la « <i>catastrophe</i> » pour les Palestiniens) et en battant
les armées arabes qui l’attaquèrent.
</p>
<p>Le deuxième grand rendez-vous manqué avec les Nations unies est
1967 : lors<span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">
de la Guerre des Six jours<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote3sym" name="sdendnote3anc"><sup>iii</sup></a>,
Israël réoccup</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">a</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">
la majorité de</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">s</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">
territoires </span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">au-delà
du Jourdain (Cisjordanie)</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">.
Quelques mois après cette guerre de juin, le Conseil de sécurité
de l’ONU vot</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">a</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">
la résolution 242<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote4sym" name="sdendnote4anc"><sup>iv</sup></a>,
qui demand</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">a</span></span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">
le retrait des forces armées israéliennes des «<i> territoires
occupés</i> ». On appelle la frontière tracée alors, la «<i> ligne
verte </i>», ce qui demeurera</span></span><span style="font-variant: normal;">
</span><span style="font-variant: normal;"><span style="font-style: normal;">la
référence pour la communauté internationale.</span></span></p>
<p>En 1979, le Conseil de sécurité exigea l’arrêt des
<i>« pratiques israéliennes visant à établir des colonies de
peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires
arabes occupés depuis 1967 »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote5sym" name="sdendnote5anc"><sup>v</sup></a>,</i>
déclara que ces pratiques <i>« n’ont aucune validité en
droit »</i> et demanda à Israël de respecter la convention de
Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de
guerre.</p>
<p>En 2003, le Conseil de sécurité, encore lui, se déclara
<i>« attaché à la vision d’une région dans laquelle deux
</i><i>É</i><i>tats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte,
à l’intérieur de frontières sûres et reconnues »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote6sym" name="sdendnote6anc"><sup>vi</sup></a>,</i>
et demanda en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter
des obligations relatives à la « <i>feuille de route</i> » du
Quartet.</p>
<p>À chaque fois après 1947, la discussion a eu lieu au <b><span style="color: #2b00fe;">Conseil de
sécurité dont les membres permanents n’ont jamais introduit une
clause de contrainte</span></b>, qui est toujours possible si la résolution est
inscrite dans le cadre de la défense de la sécurité internationale
et fait référence au chapitre VII de la Charte des Nations unies,
permettant d’utiliser la force armée pour faire respecter une
décision.</p>
<p>À chaque fois, <b><span style="color: #2b00fe;">ce qui a manqué, il faut le dire aussi, c’est
une pression suffisante des opinions publiques, d’un nombre
suffisant d’États</span></b> divers pour peser sur les grandes puissances
pour l’application de ces résolutions.</p>
<p>Aujourd’hui, nous sommes des millions, à nous désespérer
devant la situation dramatique des populations gazaouis, prises au
piège des bombardements aveugles de l’armée israélienne. À
tous, il faut dire qu<b><span style="color: #2b00fe;">’une voie politique existe depuis le 27
octobre pour obtenir une trêve humanitaire </span></b>afin venir en aide à ces
centaines de milliers de civils piégés dans cet enfer. Cette voie
est très étroite, difficile et demande que chaque acteur politique
sur cette planète prenne ses responsabilités.</p>
<p>Le vendredi 27 octobre, lors d’une session extraordinaire
d’urgence, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la
résolution intitulée « <i>Protection des civils et respect
des obligations juridiques et humanitaires</i> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote7sym" name="sdendnote7anc"><sup>vii</sup></a>,
par 120 voix pour, 14 contre soit la majorité requise des deux
tiers.<b><span style="color: #2b00fe;"> Celle-ci « <i>demande une trêve humanitaire immédiate,
durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités</i> ».</span></b></p>
<p>Pour mesurer l’importance de l’événement, il faut savoir que
l’Assemblée générale de l’ONU ne peut aborder les questions de
paix et sécurité internationale que si le Conseil de sécurité est
reconnu être dans l’impasse, à cause du droit de veto des membres
permanents.
</p>
<p>En effet, en vertu du chapitre cinq de la Charte des Nations
unies,<b><span style="color: #2b00fe;"> le Conseil de sécurité est normalement chargé de maintenir
la paix et la sécurité internationales</span></b>. Cependant, le 3 novembre
1950, l'Assemblée générale a adopté la résolution 377 (« <i>Union
pour le maintien de la paix </i>»)<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote8sym" name="sdendnote8anc"><sup>viii</sup></a>
qui a élargi son autorité pour examiner des sujets qui étaient
auparavant réservés uniquement au Conseil de sécurité. En vertu
de la résolution, si le Conseil de sécurité ne peut parvenir à
une décision sur une question en raison d'un manque d'unanimité,<b><span style="color: #2b00fe;">
l'Assemblée générale peut tenir une session extraordinaire
d'urgence dans les 24 heures pour examiner la même question.</span></b></p>
<p>Les sessions extraordinaires d'urgence sont rares, il n'y a eu que
11 sessions de ce type dans l'histoire de l'ONU.</p>
<p>Les résolutions adoptées alors par cette Assemblée générale
extraordinaire d’urgence, <b><span style="color: #2b00fe;">ne sont, certes pas contraignantes, mais
représentent réellement la volonté de la communauté
internationale</span></b>, ce qui signifie que chaque État est confronté à sa
responsabilité politique voire morale de respecter celle-ci.</p>
<p>En 2022, après l’agression de la Russie contre l’Ukraine,
face, là aussi, à la paralysie du Conseil de sécurité, une
Assemblée générale extraordinaire avait voté le 2 mars, la
résolution «<i> Agression contre l’Ukraine</i> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote9sym" name="sdendnote9anc"><sup>ix</sup></a>
par 141 voix contre 5. Cette résolution exigeait que « <i>la
Fédération de Russie cesse immédiatement d’employer la force
contre l’Ukraine</i> ». Elle se félicitait « <i>des
efforts soutenus déployés par le Secrétaire général, les États
Membres</i> » et encourageait « <i>la poursuite de ces
efforts</i> ». C’est en s’appuyant sur cette résolution,
qui constituait un socle politique et juridique, que les États-Unis,
le G7, l’OTAN, l’UE déployèrent des sanctions politiques,
économiques et militaires de plus en plus larges contre la Russie.</p>
<p>Aujourd’hui, nous sommes dans une situation où, de la même
façon qu’en 2022, la communauté internationale, dans le cadre de
l’Assemblée générale extraordinaire des Nations unies, a pris, à
une large majorité, des décisions pour mettre fin, sinon
directement au conflit israélo-palestinien, mais, au moins, <b><span style="color: #2b00fe;">à la
grave crise humanitaire qui se développe et pourrait se transformer
en un énorme crime de guerre de masse</span></b>.</p>
<p>Cette résolution demande plusieurs choses, notamment :</p>
<p>— « <i>une trêve humanitaire immédiate, durable et
soutenue, menant à la cessation des hostilités</i> », « <i>que
la fourniture aux civils, dans l’ensemble de la bande de Gaza, de
biens et services essentiels,[…] soit assurée de façon immédiate,
continue, sans entrave et en quantités suffisantes</i> »,
« <i>l’annulation de l’ordre donné par Israël […]
d’évacuer toutes les zones de la bande de Gaza situées au nord de
Wadi Gaza</i> », « <i>la libération immédiate et
inconditionnelle de tous les civils qui sont retenus illégalement en
captivité</i> ».</p>
<p>Enfin, la résolution exprime « <i>son ferme appui à
l’action menée sur les plans régional et international pour
aboutir à une cessation immédiate des hostilités, assurer la
protection des civils et fournir une aide humanitaire</i> », et
« d<i>emande à toutes les parties de faire preuve de la plus
grande retenue et à tous les acteurs qui ont une influence sur elles
d’œuvrer à la réalisation de cet objectif </i>».</p>
<p>Cela signifie pour tous les pays membres des Nations unies, s’ils
veulent montrer la même volonté de travailler à la paix et à la
sécurité internationale dans cette guerre au Moyen-Orient qu’ils
l’ont fait dans le cas de la guerre Russie-Ukraine, <b><span style="color: #2b00fe;">de prendre
immédiatement des initiatives politiques pour permettre
l’application de cette résolution.</span></b></p>
<p>Comment contraindre efficacement le gouvernement de M. Netanyahou
de proclamer « <i>une trêve humanitaire immédiate, durable et
soutenue</i> », comment assurer sans entrave l’acheminement
des secours, faire preuve de retenue en application du droit
international ? <b><span style="color: #2b00fe;">Cette responsabilité politique vaut pour les
États-Unis</span></b> même s’ils ont voté contre la résolution, s’ils
veulent respecter la communauté internationale. <b><span style="color: #2b00fe;">Cela vaut pour la
France,</span></b> qui a voté pour cette résolution si elle ne veut pas être
accusée de pratiquer un double langage diplomatique. Cela vaut pour
l’Union européenne et Mme Ursula von der Layen, si active
pour soutenir l’Ukraine, et qui doit s’engager ici à promouvoir
activement ces recommandations des Nations unies.
</p>
<p>La question est posée de la prise de mesures politiques,
économiques concrètes pour accentuer efficacement la pression sur
M. Netanyahou. <b><span style="color: #2b00fe;">Ne faut-il pas envisager d’aller à des mesures de
boycott </span></b>comme l’arrêt de fournitures d’armements, munitions et
de renseignements à Israël par les USA, de boycott commercial et
financier par l’Union européenne ? Toujours sur le plan
économique, on sait que la Turquie pourrait exercer une pression
considérable en bloquant le pipeline qui la traverse depuis
l’Azerbaïdjan ou le Kurdistan irakien et fournit une part
importante des ressources énergétiques d’Israël. Concernant la
libération des prisonniers et otages, là encore, quelles mesures et
quelles pressions des USA sur Israël et de l’Iran sur le Hamas ?</p>
<p><b><span style="color: #2b00fe;">Ce qui a été possible pour soutenir la population ukrainienne
face à la guerre impitoyable russe doit être possible face à la
réplique militaire aveugle de l’armée israélienne.</span></b> Les mairies
de France ont été illuminées aux couleurs de l’Ukraine.
Pourquoi, aujourd’hui, ne porteraient-elles pas ce cri d’urgence :
« <b><span style="color: #2b00fe;">TRÊVE HUMANITAIRE À GAZA, VITE !</span></b> »</p>
<p>Dans toutes les opinions publiques du Moyen-Orient, domine
l’impression qu’il existe un « <i>double standard</i> »
dans l’application du droit international. Emmanuel Macron a essayé
sans grand succès de s’en dégager, lors de sa visite sur place,
en affirmant qu’il ne faisait pas de distinction entre les victimes
israéliennes et palestiniennes. La mise en œuvre rapide, efficace
et sincère des recommandations de la résolution « <i>Protection
des civils et respect des obligations juridiques et humanitaires</i> »
de l’Assemblée générale extraordinaire des Nations unies du 27
octobre dernier sera un test décisif pour montrer les vraies
volontés des principales puissances mondiales de tracer<b><span style="color: #2b00fe;"> un chemin
politique concret pour sauver la vie de dizaines de milliers de
civils à Gaza</span></b>, mais aussi en Cisjordanie et en Israël, pour ouvrir
une voie vers la coexistence pacifique demain des deux peuples,
israéliens et palestiniens, dans deux États souverains.</p>
<p><b>Daniel Durand - 30 octobre 2023<br /></b></p>
<p>Président de l’IDRP (Institut de documentation et de relations
internationales)</p>
<p>30 octobre 2023</p><p style="text-align: center;">***********</p><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: medium;">NOTES</span></b> <br /></p>
<div id="sdendnote1"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote1anc" name="sdendnote1sym">i</a><a href="https://www.un.org/unispal/wp-content/uploads/2016/04/ARES181II.pdf">https://www.un.org/unispal/wp-content/uploads/2016/04/ARES181II.pdf</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote2"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote2anc" name="sdendnote2sym">ii</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Nakba">https://fr.wikipedia.org/wiki/Nakba</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote3"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote3anc" name="sdendnote3sym">iii</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours">https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote4"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote4anc" name="sdendnote4sym">iv</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NL3/462/16/PDF/NL346216.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NL3/462/16/PDF/NL346216.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote5"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote5anc" name="sdendnote5sym">v</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NR0/370/78/PDF/NR037078.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NR0/370/78/PDF/NR037078.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote6"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote6anc" name="sdendnote6sym">vi</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N03/621/86/PDF/N0362186.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N03/621/86/PDF/N0362186.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote7"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote7anc" name="sdendnote7sym">vii</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N23/319/21/PDF/N2331921.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N23/319/21/PDF/N2331921.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote8"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote8anc" name="sdendnote8sym">viii</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NR0/060/97/PDF/NR006097.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/RESOLUTION/GEN/NR0/060/97/PDF/NR006097.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote9"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote9anc" name="sdendnote9sym">ix</a><a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N22/272/28/PDF/N2227228.pdf?OpenElement">https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/LTD/N22/272/28/PDF/N2227228.pdf?OpenElement</a>
</p>
</div>
<p><style type="text/css">p.sdendnote { font-size: 10pt; line-height: 100%; margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; background: transparent }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }p { line-height: 115%; margin-bottom: 0.25cm; background: transparent }a:link { color: #000080; text-decoration: underline }a.sdendnoteanc { font-size: 57% }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-50722778512661584772023-10-23T18:07:00.007+02:002023-10-23T18:07:45.639+02:00 Israël – Palestine : un État ou deux États ? Débat académique et enjeu politique<p>Les populations civiles palestiniennes et israéliennes sont une
fois de plus dans la tourmente après les attaques terroristes du
Hamas le 7 octobre dernier et la riposte démesurée et illégale de
l’armée israélienne sur Gaza. La diplomatie française a pris peu
d’initiatives pour obtenir un cessez-le-feu et s’est contentée
par la voix de la ministre, Mme Colonna, de réaffirmer que « <i>c’est
la paix qui apportera la sécurité et qu’il faut se diriger vers
une solution à deux États, où chacun pourra vivre en paix et en
sécurité</i> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote1sym" name="sdendnote1anc"><sup>i</sup></a>.</p><p>La perspective de la cohabitation des deux États semblait,
jusqu’à présent, être la solution de base admise partout, mais,
depuis ces dernières années, un débat s’est ouvert dans la
presse, les milieux universitaires, voire politiques, en particulier
dans les pays occidentaux. Le journal Politis donne le ton :
sous le titre « <i>Regarder enfin le conflit en face</i> »,
il assène : « <i>Que veut dire la litanie de la solution
« à deux États », répétée machinalement par Macron et
Biden, quand on laisse faire la colonisation » ?<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote2sym" name="sdendnote2anc"><sup>ii</sup></a></i></p><p><i><sup> </sup></i><span style="font-style: normal;">Pour le chercheur Thomas Vescovi,
«</span><i> D’autres voies existent pour apporter la paix. Il
faut prendre en compte le fait que les relations entre les deux
peuples sont asymétriques »</i><span style="font-style: normal;"><a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote3sym" name="sdendnote3anc"><sup>iii</sup></a></span><i>.
</i><span style="font-style: normal;">L’IRIS consacre un dossier à
la question et estime en présentation que « l</span><i>’éventualité
d’une solution à un seul État a refait surface et est à nouveau
sujette à débat, notamment au vu de l’impasse dans laquelle se
trouve les négociations israélo-palestiniennes</i><span style="font-style: normal;"> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote4sym" name="sdendnote4anc"><sup>iv</sup></a>.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">Pour autant, l’universitaire
américain Jeff Halper, militant engagé pour la paix en Israël et
partisan de cette solution, estime que « </span><i>Elle n’est
pas sur la table, mais elle deviendra pertinente, car avec
l’effondrement que j’entrevois [...], la solution à deux États
sera anéantie et tout le monde cherchera une alternative</i><span style="font-style: normal;"> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote5sym" name="sdendnote5anc"><sup>v</sup></a>.</span></p>
<h4 class="western">Regards sur l’histoire de la genèse de la
notion d’État palestinien</h4>
<p style="font-style: normal;">En 1947, l’Assemblée générale de
l’ONU adopte un plan de partage de la Palestine<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote6sym" name="sdendnote6anc"><sup>vi</sup></a>
(alors sous mandat britannique) en deux États indépendants, un juif
et un arabe. Jérusalem est placée sous régime international. Ce
plan n’a jamais été mis en œuvre et dès 1948, Israël proclame
son indépendance en chassant par la force les paysans palestiniens
de leurs terres (C’est la Naqba<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote7sym" name="sdendnote7anc"><sup>vii</sup></a>,
la « catastrophe » pour les Palestiniens) et en battant
les armées arabes qui l’attaquèrent. Seuls restent hors contrôle
israélien la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Golan et Jérusalem,
territoires administrés par la Jordanie.
</p>
<p><span style="font-style: normal;">En 1967, lors de la Guerre des
Six jours<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote8sym" name="sdendnote8anc"><sup>viii</sup></a>,
Israël réoccupe la majorité de ces territoires. </span><span style="font-style: normal;">Ces
actions n'ont pas été reconnues par la communauté internationale</span><span style="font-style: normal;">.
Quelques mois après cette guerre de juin, le Conseil de sécurité
de l’ONU vote la résolution 242<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote9sym" name="sdendnote9anc"><sup>ix</sup></a>,
qui demande le retrait des forces armées israéliennes des
« territoires occupés ». On appelle la frontière tracée
alors, la « ligne verte », </span><span style="font-style: normal;">ce
</span><span style="font-style: normal;">qui demeure</span><span style="font-style: normal;">ra</span><span style="font-style: normal;">
la référence pour la communauté internationale.</span></p>
<p style="font-style: normal;">L’expression politique palestinienne
se structure dans les années suivantes pour former l’OLP
(Organisation de libération de la Palestine qui milite alors pour la
constitution d’n seul État laïc, binational, à l’ouest du
Jourdain, mais commence à accepter l’idée d’un État
palestinien séparé en Cisjordanie et à Gaza sur des terres
qu’Israël évacuerait selon la résolution 242 du Conseil de
sécurité. Dans ce cadre, les colonies devaient être démantelées
et les réfugiés palestiniens devaient avoir le droit de revenir (en
Israël et dans la nouvelle Palestine).</p>
<p><a name="firstHeading"></a>Du côté israélien, la solution d’un
État binational n’est soutenue que par quelques groupes pacifistes
radicaux, dont le journaliste et militant trotskiste, Michel
Warschawski, est un des porte-drapeau, créateur de l’AIC
(Alternative Information Center).</p>
<p><span style="font-style: normal;">En 1998, après la première
</span><span style="font-style: normal;">I</span><span style="font-style: normal;">ntifada,
</span><span style="font-style: normal;">révolte populaire
palestinienne</span><span style="font-style: normal;">, la charte de
l’OLP </span><span style="font-style: normal;">est</span><span style="font-style: normal;">
amendée<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote10sym" name="sdendnote10anc"><sup>x</sup></a>
pour reconnaître </span><span style="font-style: normal;">l’État
d’</span><span style="font-style: normal;">Israël et assigner à
l’OLP le but de créer un État palestinien à côté d’Israël.
On peut dire que c’est à partir de cette date </span><span style="font-style: normal;">que
</span><span style="font-style: normal;">l’OLP a échangé
officiellement sa politique favorable à l’État binational pour la
solution à deux États.</span></p>
<p>C’est cette décision historique qui permit le déroulement des
accords de paix d’Oslo en 1994, de Charm-el-Cheikh en septembre
1999, puis de Taba<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote11sym" name="sdendnote11anc"><sup>xi</sup></a>
en janvier 2001. Ces accords posèrent alors les modalités de
l’établissement d’un État palestinien, des conditions de
souveraineté et les pourparlers à Taba présentèrent une amorce de
solution sur la difficile question du retour des réfugiés. Il faut
rappeler que si ces processus s’arrêtèrent, ce fut de la
responsabilité du Premier ministre travailliste, Ehoud Barak, qui
interrompit les pourparlers de Taba en démissionnant, provoquant les
élections qui portèrent Ariel Sharon au pouvoir.
</p>
<p>On connaît la suite : la politique de destruction systémique
de tout le processus de paix par les premiers ministres israéliens
Sharon puis Netanyahou, l’accélération des colonisations
illégales en Cisjordanie, le soutien souterrain des ultras
israéliens à la prise du pouvoir par le Hammas à Gaza pour casser
l’influence du gouvernement légitime de l’Autorité
palestinienne.</p>
<p>Comme le rappelle fort justement Christian Picquet sur son blog<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote12sym" name="sdendnote12anc"><sup>xii</sup></a>,
le programme du Hammas n’est pas « <i>la proclamation de
l’État </i><i>palestinien </i><i>indépendant d’Israël, comme
d’aucuns l’imaginent, mais la création d’une théocratie, d’un
califat islamique </i>». Il est étrange de voir en Occident
des démocrates qui sont horrifiés par la politique régressive des
Talibans en Afghanistan décerner des brevets de bons résistants à
cette organisation terroriste !</p>
<h4 class="western">Deux États ou un État binational : un
débat académique ?</h4>
<p>C’est <span style="font-style: normal;">l’universitaire
américain Jeff Halper, </span><span style="font-style: normal;">pourtant
favorable à la solution d’un État binational qui estime que :
« </span><i>À l’heure actuelle, la solution à un État
reste un débat académique</i><span style="font-style: normal;"> »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote13sym" name="sdendnote13anc"><sup>xiii</sup></a>.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">P</span><span style="font-style: normal;">our
certains chercheurs : </span><span style="font-style: normal;">« </span><i>Israël
parle vaguement d’un État palestinien, mais c’est comme un
fromage gruyère : à peine 30 % de toute la Cisjordanie
pourrait revenir aux Palestiniens selon les termes dans lesquels
parlait Israël</i><span style="font-style: normal;"> », dit
Najib Lairini<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote14sym" name="sdendnote14anc"><sup>xiv</sup></a>.</span></p>
<p>L’analogie alimentaire est utile aussi à M. Rabkin<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote15sym" name="sdendnote15anc"><sup>xv</sup></a> :
«<i> C’est comme si on était en train de négocier comment
partager une pizza en deux, et l’un d’entre nous la mange en même
temps. </i>»</p>
<p>Effectivement,<span style="font-style: normal;"> entre les accords
de paix d’Oslo et 2021, le nombre de colons israéliens a quadruplé
en Cisjordanie, passant de 116 300 à 465 400. </span><span style="font-style: normal;">C</span><span style="font-style: normal;">es
colonies ont grignoté le territoire palestinien et éloigné de fait
la solution des deux États.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">C</span><span style="font-style: normal;">ela
fait dire avec pessimisme, au chercheur Bertrand Badie, « </span><i>En
tout cas, aucune des conditions nécessaires pour la faire avancer
n’est réunie. Il y en a au moins trois : une pression
conjuguée de la communauté internationale (avec un vote unanime du
Conseil de Sécurité, par exemple) ; l’intégration par
Israël de cette solution dans ses projets à moyen et long terme ;
l’adhésion de l’ensemble des forces palestiniennes au projet »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote16sym" name="sdendnote16anc"><sup>xvi</sup></a></i><span style="font-style: normal;">.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">Bien que le pessimisme envers la
solution à deux États </span><span style="font-style: normal;">ai</span><span style="font-style: normal;">t
grandi dans le monde des chercheurs internationalistes, l’unanimité
n’y règne pourtant pas. Le chercheur Frédéric Encel<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote17sym" name="sdendnote17anc"><sup>xvii</sup></a>
est de ceux pour qui « </span><i>La solution à deux États
pour les deux peuples est toujours possible</i><span style="font-style: normal;"> » !</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">Il rappelle que «</span><i> en
1982, à la suite des accords de paix de Camp David de 1978, Israël
évacuait la totalité des bases et des huit implantations du Sinaï
égyptien ; le premier ministre était alors pourtant le faucon
Menahem Begin. En 2005, Israël évacuait les bases et les vingt
colonies de peuplement de la bande de Gaza ; le premier ministre
était aussi un faucon, en l’espèce Ariel Sharon. Dans les deux
cas, l’opinion suivit largement </i><span style="font-style: normal;">».</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">Le débat est donc aujourd’hui
largement ouvert au niveau des chercheurs, politiques qui travaillent
sur cette question. La complexité du débat, voire la perplexité
devant l’issue de celui-ci est résumée ainsi par le spéci</span><span style="font-style: normal;">a</span><span style="font-style: normal;">liste
Dominique Vidal : « </span><i>Cela peut prendre la forme
d’un État commun, d’un État binational ou d’une confédération
avec la Jordanie. Comment traduire politiquement l’idée
d’égalité ? Certains affirment que l’État commun serait
une utopie irréaliste. Sans doute, mais il en va de même avec la
solution à deux États </i><span style="font-style: normal;">»<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote18sym" name="sdendnote18anc"><sup>xviii</sup></a>.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">En même temps, ce débat se
déroule concrètement sur le terrain et dans les instances de
négociations internationales, ce que j’appelle le champ de la
politique </span><span style="font-style: normal;">en action</span><span style="font-style: normal;">.</span></p>
<h4 class="western">La solution à deux États et la reconnaissance
universelle de l’État de Palestine : le seul horizon
opérationnel ?</h4>
<p><span style="font-style: normal;">Christian Picquet, résume en une
phrase, ce qui pour moi, doit être le point de départ de la
réflexion </span><span style="font-style: normal;">« </span><i>Ne
cédons toutefois pas à l’illusion que constitue l’idée de
structuration étatique unique, à laquelle ni les Palestiniens, ni
les Israéliens ne se montrent prêts, </i><i>[...]</i><i>. Une
coexistence future suppose, après tant d’années de face-à-face
dévastateur, que le peuple nié dans ses droits puisse exercer sa
souveraineté dans un cadre qui lui fût propre</i><span style="font-style: normal;"> ».</span></p>
<p style="font-style: normal;">Le chemin de la reconnaissance par les
Palestiniens de l’existence d’Israël comme État, ayant une
identité juive particulière, a été long et difficile, mais reste
une clé de tout processus de compréhension réciproque entre les
deux peuples.
</p>
<p style="font-style: normal;">Inversement, la reconnaissance et
l’existence d’un État palestinien, d’une République de
Palestine, est la clé d’entrée de plusieurs problématiques :
la question des frontières, des terres et surtout, la question du
droit au retour des Palestiniens. L’acquisition pleine et entière
d’une nationalité est, par exemple, la seule vraie possibilité
pour tous les Palestiniens, et notamment, ceux qui croupissent dans
les camps de réfugiés comme au Liban, aujourd’hui apatrides,
d’accéder à une réelle citoyenneté, un véritable passeport et
non une simple autorisation de voyager comme maintenant.
</p>
<p style="font-style: normal;">Cela ouvrirait, à condition qu’il y
ait un engagement d’accueil de la part des États-Unis et des
grands pays européens (Allemagne, France, Royaume-Uni), la
possibilité pour eux, de choisir leur vie librement et dignement :
revenir dans la terre de leurs ancêtres ou pour la majorité d’entre
eux, je pense, et surtout pour les plus jeunes, reconstruire leur
vie en émigrant dans les pays occidentaux, qui restent aujourd’hui
un rêve d’émissions et de séries télévisées.</p>
<p style="font-style: normal;">Ne nous voilons pas la face :
c’est la problématique de la solution à deux États qui permet à
l’Autorité palestinienne d’exister au plan international, de se
battre pour la reconnaissance de la Palestine et une solution de paix
à l’ONU, où elle est reconnue comme nation observatrice, à
l’égal du Vatican, ainsi qu’à l’Unesco où elle est membre à
part entière.</p>
<p><span style="font-style: normal;">Les attentats du Hamas du
7 octobre dernier, l'offensive aérienne de Tsahal et leurs
conséquences sur les civils ont renforcé la « </span><i>détermination</i><span style="font-style: normal;"> »
de Joe Biden en faveur de la solution à deux États, a assuré le
président américain lors d'un déplacement en Israël. </span><span style="font-style: normal;">ou
le président chinois, Xi Jinping, qui a rappelé que «</span><i> </i><i>l</i><i>a
solution fondamentale pour résoudre le conflit récurrent entre
Palestiniens et Israël est de mettre en œuvre la solution dite à
deux États, d’établir un État palestinien indépendant et de
parvenir à une coexistence pacifique entre la Palestine et
Israël </i><span style="font-style: normal;">»<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote19sym" name="sdendnote19anc"><sup>xix</sup></a>.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">C’est ce qui fournit le socle
au soutien très fort des Nations unies, rappelé par le Secrétaire
général de l’ONU à l’occasion de la Journée internationale de
solidarité avec le peuple palestinien (22 novembre 2022) : « </span><i>La
position des Nations Unies est claire, la paix doit progresser –
l'occupation doit prendre fin. Nous sommes fermement déterminés à
concrétiser la vision de deux États, Israël et la Palestine,
vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité, avec Jérusalem
comme capitale des deux États »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote20sym" name="sdendnote20anc"><sup>xx</sup></a></i><span style="font-style: normal;">.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">Enlever cette </span><span style="font-style: normal;">perspective
</span><span style="font-style: normal;">politique </span><span style="font-style: normal;">des
deux États, </span><span style="font-style: normal;">ce défi de la</span><span style="font-style: normal;">
reconnaissance de la République de Palestine, serait </span><span style="font-style: normal;">faire
s’écrouler aux yeux des puissants de ce monde, la matérialité du
peuple palestinien, </span><span style="font-style: normal;">déstabiliser
complètement l’Autorité palestinienne, </span><span style="font-style: normal;">s’ôter
les</span><span style="font-style: normal;"> moyens d’accentuer la
pression et le rapport de forces qu’il est nécessaire de faire
grandir dans l’opinion et dans les enceintes internationales.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">C’est dans ce </span><span style="font-style: normal;">seul
</span><span style="font-style: normal;">combat </span><span style="font-style: normal;">politique</span><span style="font-style: normal;">
qu’existe des perspectives, faibles certes, mais les seules
possibles aujourd’hui., comme celles qu’évoque par exemple,
Frédéric Encel « </span><i>Si l’Autorité palestinienne
acceptait de reprendre en charge Gaza – forte de l’aide
internationale à la reconstruction qui ne manquerait pas de parvenir
– et si une coalition gouvernementale centriste advenait en Israël,
tout serait de nouveau possible. Cela fait deux « si »
difficiles à réunir ? Peut-être, mais il n’est pas
d’alternative sérieuse </i><span style="font-style: normal;">»<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote21sym" name="sdendnote21anc"><sup>xxi</sup></a>.</span></p>
<p><span style="font-style: normal;">J’ajoute qu’il ne faut pas
perdre de vue la possibilité d’un revirement politique de Biden,
</span><span style="font-style: normal;">la possibilité</span><span style="font-style: normal;">
que celui-ci décide </span><span style="font-style: normal;">un jour,
s’il le juge nécessaire,</span><span style="font-style: normal;">
de « tordre l</span><span style="font-style: normal;">e bras</span><span style="font-style: normal;"> »
à </span><span style="font-style: normal;">Netanyahou, </span><span style="font-style: normal;">s’il
estime que l’aggravation de la situation politique au Moyen-Orient,
pourrait </span><span style="font-style: normal;">porter </span><span style="font-style: normal;">préjudice
à la politique générale américaine.</span></p>
<p style="font-style: normal;">N’oublions pas cet autre objectif
politique que constitue la nécessité de la reprise en main
politique de Gaza par le gouvernement légitime palestinien, suppose
l’élimination politique du Hammas : on voit bien alors que le
débat sur la qualification de « terrorisme » pour
l’action de celui-ci le 7 octobre dernier prend toute sa
signification.</p>
<p style="font-style: normal;">C’est pourquoi, dans certains appels
à manifester le dernier week-end du 21 octobre, j’ai vu avec
effarement que si il y avait généralement condamnation des
opérations criminelles du Hammas, celles-ci n’étaient pas
toujours qualifiées de « terrorisme », ce qui amène
l’idée sous-jacente qu’il s’agit de simples « bavures »
dans une opération de résistance militaire légitime, alors qu’il
est clair que les massacres généralisés de civils avaient été
planifiées comme but final par les dirigeants du Hamas. De même
dans ces mêmes appels à manifester, la revendication de la
reconnaissance de l’État de Palestine notamment par la France et
les États-Unis et l’exigence d’une solution à deux États se
retrouvaient gommés au profit de vagues formules sur « la
reconnaissance des droits du peuple palestinien » ou
« l’application des résolutions des Nations unies ».
</p>
<p style="font-style: normal;">Soyons clairs et parlons vrai :
l’ambiguïté ou l’absence de mention de ces deux notions
fondamentales affaiblit l’action de la République de Palestine,
affaiblit le combat pour une paix juste et durable dans cette région.
Soyons donc très précis dans nos mots d’ordre pour la paix au
Moyen-Orient !</p>
<p style="font-style: normal;"><b>Qu’en est-il sur place du sentiment
des populations ?</b></p>
<p style="font-style: normal;">En septembre dernier, une enquête a
été menée par le Pew Research Center<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote22sym" name="sdendnote22anc"><sup>xxii</sup></a>
en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, il a été demandé aux
personnes interrogées si une solution pouvait être trouvée par la
formation d'un État palestinien indépendant et si celui-ci pouvait
coexister pacifiquement avec Israël. 35 % seulement des israéliens
interrogés estiment qu'une coexistence pacifique entre Israël et la
Palestine est possible. Cela représente une baisse de 15 points, par
rapport à il y a dix ans.</p>
<p style="font-style: normal;">Pour les Palestiniens, près d'un tiers
des Palestiniens se déclarent aujourd'hui favorables à la solution
des deux États, selon une enquête réalisée en septembre, par le
Palestinian Center for Policy and Survey Research. Si le soutien à
la solution des deux États a légèrement augmenté, une majorité
de 67 % des Palestiniens s'opposent à la solution des deux États,
citant l'expansion des colonies comme l'une des principales raisons
de leur scepticisme.</p>
<p style="font-style: normal;">Selon une autre étude, réalisée par
« YouGiv » pour le site d'information « Arab
News », réalisée à l'occasion du 75e anniversaire de la
Nakba, 51 % des personnes interrogées soutiennent la solution à
deux États, surtout parmi les Palestiniens plus âgés - elle est
soutenue par 63 % des personnes âgées de plus de 45 ans, contre
seulement 42 % des personnes âgées de 18 à 29 ans<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote23sym" name="sdendnote23anc"><sup>xxiii</sup></a>.</p>
<p style="font-style: normal;"> Le 6 octobre, à la veille de la
journée sanglante, plusieurs centaines de femmes du mouvement
israélien Women Wage Peace (Les femmes œuvrent pour la paix) et de
l’association palestinienne Women of the Sun (Les femmes du soleil)
ont manifesté en faveur de la paix à Jérusalem et près de la mer
Morte.</p>
<p style="font-style: normal;">Aujourd'hui,les positions n'ont guère
évolué. Les organisations pacifistes radicales qui étaient en
faveur d'un État bi-national, continuent de l'être comme Michel
Warchaski. Les autres, continuent de soutenir la proposition d'un
État palestinien indépendant. Ainsi, Lior Amihai, animateur de
Shalom Akhshav en Israël, voit « <i>trois missions immédiates
pour la Paix maintenant</i> » : « <i>la première, c’est de
faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des
nombreux otages aux mains du Hamas ».</i> « <i>Il faut
ensuite continuer de diffuser l’analyse – désormais partagée
par beaucoup je pense – que la raison pour laquelle nous en sommes
là est qu’Israël a préféré payer le Hamas pour s’établir à
Gaza au détriment des voix modérées de l’OLP parce qu’il
voulait détruire l’idée d’un État palestinien. Enfin,
l’opération militaire devra s’accompagner d’un agenda
politique en faveur des droits des Palestiniens à un État et à
l’auto-détermination »<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote24sym" name="sdendnote24anc"><sup>xxiv</sup></a>.</i>
</p>
<h4 class="western">Le choix de l’action</h4>
<p style="font-style: normal;">Le lecteur de cette étude comprendra
que, au-delà de l’analyse des conditions et des conséquences de
la question territoriale en Israël et Palestine : État
bi-national ou deux États vivant côte-à-côte, j’ai voulu
montrer que nous étions arrivés à un moment de l’Histoire où
les considérations géopolitiques les plus éclairées, ne suffisent
plus et qu’il faut créer les conditions d’avancées concrètes,
au plan diplomatique, pour créer un nouvel environnement de
construction de la paix au Proche-Orient.</p>
<p style="font-style: normal;">Il est insupportable de laisser des
centaines de milliers de civils, soit vivre dans la peur des
attentats aveugles, soit dans l’angoisse d’être obligés de
vivre dans la crainte des bombardements tout aussi aveugles, ou
encore de non-vivre dans l’anonymat et la désespérance des camps
de réfugiés.
</p>
<p style="font-style: normal;">Une seule solution politique a été
suffisamment discutée, élaborée, dans toutes ses moindres
conséquences : c’est celle dite à « deux États ».
C’est autour d’elle que s’est bâti le système diplomatique de
reconnaissance d’une République de Palestine que 123 États du
monde ont déjà reconnue.</p>
<p style="font-style: normal;">Elle sera difficile, nous le savons, y
compris avec les dirigeants actuels des deux côtés. Les dirigeants
israéliens sont discrédités, les grandes manifestations récentes
l’ont montré. Les dirigeants palestiniens ont perdu de leur
autorité morale. Peut-il y avoir un « phénomène Mandela »
avec Marwan Barghouti qui a maintenant 63 ans et est emprisonné
depuis 21 ans ? Mandela avait été libéré à 72 ans après 27
ans de prison… C’est l’avenir et le peuple palestinien qui le
diront, si les prisonniers politiques sont libérés.</p>
<p style="font-style: normal;">En tout état de cause, vouloir rebâtir
de zéro la question étatique serait suicidaire. Il faut, par
contre, lever un obstacle de taille, celui de l’hypocrisie des
grandes puissances occidentales : États-Unis, France et
Royaume-Uni. Ils doivent cesser de parler de solution politique « à
deux États » et ne rien faire. Ils doivent agir.</p>
<p style="font-style: normal;">Il faut que se rassemblent toutes les
bonnes volontés pour dire : Pour la paix entre Israéliens et
Palestiniens, reconnaissez MAINTENANT la République de Palestine,
construisez la solution à « deux États », réglez la
question du retour des réfugiés et de la libération des
prisonniers politiques ! Just do it NOW !</p><p style="font-style: normal; text-align: center;">**********</p><p style="font-style: normal; text-align: center;"><b>NOTES</b> <br /></p>
<p style="font-style: normal;">
</p>
<div id="sdendnote1"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote1anc" name="sdendnote1sym">i</a>Public
Sénat
<a href="https://www.publicsenat.fr/actualites/international/la-ministre-catherine-colonna-souligne-lurgence-de-demander-lacces-humanitaire-a-la-bande-de-gaza">https://www.publicsenat.fr/actualites/international/la-ministre-catherine-colonna-souligne-lurgence-de-demander-lacces-humanitaire-a-la-bande-de-gaza</a></p>
</div>
<div id="sdendnote2"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote2anc" name="sdendnote2sym">ii</a>Politis
<a href="https://www.politis.fr/articles/2023/10/israel-palestine-regarder-enfin-le-conflit-en-face/">https://www.politis.fr/articles/2023/10/israel-palestine-regarder-enfin-le-conflit-en-face/</a></p>
</div>
<div id="sdendnote3"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote3anc" name="sdendnote3sym">iii</a><a href="https://www.humanite.fr/en-debat/colonies-israeliennes/israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-viable-2-2">https://www.humanite.fr/en-debat/colonies-israeliennes/israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-viable-2-2</a></p>
</div>
<div id="sdendnote4"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote4anc" name="sdendnote4sym">iv</a><a href="https://www.iris-france.org/note-de-lecture/palestineisrael-un-etat-deux-etats/">https://www.iris-france.org/note-de-lecture/palestineisrael-un-etat-deux-etats/</a></p>
</div>
<div id="sdendnote5"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote5anc" name="sdendnote5sym">v</a><a href="https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/israel-palestine-au-del-de-la-solution-deux-etats-entrevue-avec-jeff-halper/">https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/israel-palestine-au-del-de-la-solution-deux-etats-entrevue-avec-jeff-halper/</a></p>
</div>
<div id="sdendnote6"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote6anc" name="sdendnote6sym">vi</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_partage_de_la_Palestine">https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_de_partage_de_la_Palestine</a></p>
</div>
<div id="sdendnote7"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote7anc" name="sdendnote7sym">vii</a><a href="https://www.cairn.info/terre-promise-trop-promise--9782738126849-page-397.htm">https://www.cairn.info/terre-promise-trop-promise--9782738126849-page-397.htm</a></p>
</div>
<div id="sdendnote8"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote8anc" name="sdendnote8sym">viii</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours">https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Six_Jours</a></p>
</div>
<div id="sdendnote9"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote9anc" name="sdendnote9sym">ix</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9solution_242_du_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies">https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9solution_242_du_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies</a></p>
</div>
<div id="sdendnote10"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote10anc" name="sdendnote10sym">x</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_nationale_palestinienne">https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_nationale_palestinienne</a></p>
</div>
<div id="sdendnote11"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote11anc" name="sdendnote11sym">xi</a>h<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_de_Taba">ttps://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_de_Taba</a></p>
</div>
<div id="sdendnote12"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote12anc" name="sdendnote12sym">xii</a><a href="http://christian-picquet.fr/">http://christian-picquet.fr/</a></p>
</div>
<div id="sdendnote13"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote13anc" name="sdendnote13sym">xiii</a>Jeff
Halper - ibidem</p>
</div>
<div id="sdendnote14"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote14anc" name="sdendnote14sym">xiv</a>In
Le Devoir -
<a href="https://www.ledevoir.com/monde/moyen-orient/799935/solution-deux-etats-est-plus-possible-papier?">https://www.ledevoir.com/monde/moyen-orient/799935/solution-deux-etats-est-plus-possible-papier?</a></p>
</div>
<div id="sdendnote15"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote15anc" name="sdendnote15sym">xv</a>Le
Devoir - ibidem</p>
</div>
<div id="sdendnote16"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote16anc" name="sdendnote16sym">xvi</a><a href="https://www.nouvelobs.com/idees/20231017.OBS79637/bertrand-badie-sur-la-paix-en-israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-impliquerait-une-reconstruction-entiere-de-la-culture-politique-israelienne.html">https://www.nouvelobs.com/idees/20231017.OBS79637/bertrand-badie-sur-la-paix-en-israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-impliquerait-une-reconstruction-entiere-de-la-culture-politique-israelienne.html</a></p>
</div>
<div id="sdendnote17"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote17anc" name="sdendnote17sym">xvii</a><a href="https://www.humanite.fr/en-debat/colonies-israeliennes/israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-viable-2-2">https://www.humanite.fr/en-debat/colonies-israeliennes/israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-viable-2-2</a></p>
</div>
<div id="sdendnote18"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote18anc" name="sdendnote18sym">xviii</a><a href="https://www.humanite.fr/en-debat/attaque-du-hamas/dominique-vidal-la-mobilisation-des-peuples-en-faveur-de-la-paix-sera-determinante">https://www.humanite.fr/en-debat/attaque-du-hamas/dominique-vidal-la-mobilisation-des-peuples-en-faveur-de-la-paix-sera-determinante</a></p>
</div>
<div id="sdendnote19"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote19anc" name="sdendnote19sym">xix</a><a href="https://www.sudouest.fr/international/moyen-orient/israel/guerre-israel-hamas-xi-jinping-dit-vouloir-travailler-avec-l-egypte-pour-stabiliser-le-proche-orient-17130696.php">https://www.sudouest.fr/international/moyen-orient/israel/guerre-israel-hamas-xi-jinping-dit-vouloir-travailler-avec-l-egypte-pour-stabiliser-le-proche-orient-17130696.php</a></p>
</div>
<div id="sdendnote20"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote20anc" name="sdendnote20sym">xx</a><a href="https://www.ungeneva.org/fr/news-media/meeting-summary/2022/11/nous-sommes-fermement-determines-concretiser-la-vision-de-deux">https://www.ungeneva.org/fr/news-media/meeting-summary/2022/11/nous-sommes-fermement-determines-concretiser-la-vision-de-deux</a></p>
</div>
<div id="sdendnote21"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote21anc" name="sdendnote21sym">xxi</a>Encel
- ibidem</p>
</div>
<div id="sdendnote22"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote22anc" name="sdendnote22sym">xxii</a><a href="https://fr.euronews.com/2023/10/16/la-solution-a-deux-etats-perd-du-terrain-dans-les-esprits-des-israeliens-et-des-palestinie">https://fr.euronews.com/2023/10/16/la-solution-a-deux-etats-perd-du-terrain-dans-les-esprits-des-israeliens-et-des-palestinie</a></p>
</div>
<div id="sdendnote23"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote23anc" name="sdendnote23sym">xxiii</a><a href="https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1684130700-une-majorite-de-palestiniens-dit-ne-plus-se-sentir-representee-par-le-fatah-ou-le-hamas">https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1684130700-une-majorite-de-palestiniens-dit-ne-plus-se-sentir-representee-par-le-fatah-ou-le-hamas</a></p>
</div>
<div id="sdendnote24"><p class="sdendnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote24anc" name="sdendnote24sym">xxiv</a><a href="https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231014-conflit-isra%C3%ABl-hamas-la-voix-du-camp-de-la-paix-peut-elle-encore-porter">https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231014-conflit-isra%C3%ABl-hamas-la-voix-du-camp-de-la-paix-peut-elle-encore-porter</a></p>
</div>
<p><style type="text/css">p.sdendnote { font-size: 10pt; line-height: 100%; margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; background: transparent; page-break-before: auto }h4 { margin-top: 0.21cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h4.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }p { line-height: 100%; margin-bottom: 0.25cm; background: transparent; page-break-before: auto }a:link { color: #000080; text-decoration: underline }a.sdendnoteanc { font-size: 57% }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-74027037404556895802023-10-11T20:18:00.004+02:002023-10-11T20:18:43.423+02:00Israël – Palestine : parler clairDes centaines de victimes civiles innocentes israéliennes, après les attaques du Hamas, chiffre effroyable auquel répond dans une dérisoire balance, des centaines de victimes civiles palestiniennes. Demain, ce terrible décompte risque d’exploser en cas de blocus total et de bombardements de masse israéliens contre la population de Gaza.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Devant une situation aussi grave, il est temps de parler clair. </span></b><br />Il n’y a pas de «<i> droit à une résistance militaire</i> » face à l'occupation israélienne, sans respect du droit international humanitaire. Dans la cas de l’attaque du Hamas, quels objectifs militaires ont-ils été poursuivis ? Combien de militaires israéliens ont-ils été tués dans ces assauts ? Combien de postes militaires organes de représentation de l'autorité israélienne ont-ils été attaqués ? Combien de postes de lancement de missiles ont-ils été détruits ? Aucun. Le seul bilan de ces attaques a été le massacre de centaines de jeunes gens et de jeunes filles écoutant de la musique ; le massacre de dizaines de familles d’agriculteurs dans des fermes coopératives ; des actions visant uniquement à « terroriser » les populations civiles, ce qui est interdit par le droit international.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Le masque du Hamas est tombé : ce n'est pas une organisation de résistance palestinienne</span></b> et il ne représente pas le peuple palestinien. Les résistants palestiniens, ce sont les paysans luttant pour garder le droit de récolter leurs olives, les villageois empêchant la démolition de leurs maisons par les colons fanatiques israéliens, ce sont toutes les associations palestiniennes qui agissent au quotidien pour faire vivre leurs villages en Cisjordanie. Ce ne sont pas les racketteurs du Hamas qui détournent une large partie de l’aide internationale destinée aux Gazaouis..<br />Continuer à parler de résistance militaire et politique à propos du Hamas est une faute politique qu'il faut arrêter de commettre. <br />Il y a deux urgences aujourd’hui. <b><span style="color: #2b00fe;">La première est d'empêcher qu'à un massacre injustifiable de civils israéliens réponde tragiquement un autre massacre tout aussi injustifiable, au regard du droit international, de la population civile palestinienne. </span></b>On ne répond pas à des crimes contre l'humanité par d'autres crimes contre l’humanité. La loi du talion doit rester dans les oubliettes de l’histoire.<br />Il n'y a pas d’autres priorités pour les États membres du Conseil de sécurité que de répondre à l'appel du Secrétaire général des Nations Unies pour faire lever le blocus israélien contre la population civile Gaza, blocus qui est interdit par le droit international, afin d’empêcher la mort de milliers de victimes innocentes.<br />Il n'y a pas de démarche sélective à avoir et à choisir les « bonnes » victimes : une maman palestinienne qui vient de perdre son enfant équivaut à une maman israélienne qui vient aussi de perdre le sien, un jeune homme ou une jeune fille israélienne qui vient d'être massacré en écoutant de la musique équivaut à un jeune homme ou une jeune fille palestinienne tué à un barrage de l’armée israélienne.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">La seconde urgence pour tous les citoyens et citoyennes du monde qui veulent qu’un jour, la paix règne en Israël et Palestine est de redoubler d'efforts pour la reconnaissance universelle de l'État de Palestine.</span></b><br />138 pays sur les 193 que compte l’ONU ont déjà effectué cette reconnaissance. Seules trois grandes puissances bloquent encore : les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Notre pays avait, dans les années 2000, contribué de manière positive à faire avancer les processus de paix au Moyen-Orient. Aujourd’hui, la France refuse de reconnaître l'État de Palestine, sous prétexte d’attendre d’abord la mise au point de la solution diplomatique « à deux États ». <br />C’est une position hypocrite : au contraire, la reconnaissance universelle de l'État de Palestine permettra de débloquer la situation. Elle permettra les progrès des négociations pour créer deux États indépendants côte à côte avec Jérusalem comme capitale.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Il y a urgence à relancer la pression de l’opinion publique nationale envers le Président Emmanuel Macron </span></b>pour qu’il reconnaisse, comme les 138 autres pays dans le monde, la République de Palestine, qu’il prenne des initiatives diplomatiques fortes pour relancer les négociations pour une solution « à deux États » afin qu’un jour, enfin, ces deux peuples puissent co-exister pacifiquement. Nous avons une responsabilité comme citoyen et citoyenne français, luttant pour la paix. Mais, pour cela, nous devons parler clair et avec détermination dans la situation actuelle. <br />Daniel Durand<br />10 octobre 2023<br />Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-58907736008247619652023-09-10T11:28:00.009+02:002023-09-10T11:29:36.086+02:00Daniel DURAND sera l'invité d'Espaces Marx Aquitaine en visioconférence le Mardi 12 Septembre à 19h autour de son livre "La paix, c'est mon droit !" 21e siècle, vers la guerre ou vers la paix ?<div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBkF3LJnue2kn3fRjUS86QV6XNCy_42jQWvxFtANIgfRJ2AScANV8rz1EbqyL1Hnkw_TQf9Y1z-Cem992WththzfZ_0n4dFrPZp1CJN_iIGjMkuFYrYfNvcHnVofEWz3jnwU3FtBNT3FeMAcUWF_xOf_Vv-rdQJH8NRjEsfpaXTBiwKSP151KcbAQmjhv9/s633/livre_presentation.png" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="439" data-original-width="633" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBkF3LJnue2kn3fRjUS86QV6XNCy_42jQWvxFtANIgfRJ2AScANV8rz1EbqyL1Hnkw_TQf9Y1z-Cem992WththzfZ_0n4dFrPZp1CJN_iIGjMkuFYrYfNvcHnVofEWz3jnwU3FtBNT3FeMAcUWF_xOf_Vv-rdQJH8NRjEsfpaXTBiwKSP151KcbAQmjhv9/s400/livre_presentation.png" width="400" /></a></span></div><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: small;">
<span style="font-size: large;"><span style="color: #2b00fe;">Mardi 12 Septembre à 19h</span>, en visioconférence, </span></span></b></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">Espaces Marx organise une
<span style="color: #2b00fe;"><b>Conférence-débat </b></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">avec la participation de <span style="color: #2b00fe;"><b>Daniel DURAND </b></span></span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">autour de son livre </span></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;">"<span style="color: #4c1130;"><i><b>La paix, c'est mon droit !" 21e siècle, vers la guerre ou vers la paix ? </b></i></span></span></p><p><span style="font-size: small;">publié en aoüt 2023 aux éditions "Books on Demand". </span></p><p><span style="font-size: small;"> Pour Participer à la réunion Zoom : <a href="https://us02web.zoom.us/j/87533432394">https://us02web.zoom.us/j/87533432394</a> </span></p><p><span style="font-size: small;"> Après avoir été un acteur actif du Mouvement de la paix à l'échelle nationale et internationale dans les années 2000, Daniel Durand a publié plusieurs ouvrages sur les institutions internationales ("<i><b><span style="color: #2b00fe;">Changer le monde, changer l'ON</span>U</b>"</i> en 2006), les conflits (<span style="color: #2b00fe;">"<b><i>Irak, qui a gagné ?</i></b>"</span> en 2003), le désarmement ("<span style="color: #2b00fe;"><b><i>Désarmer ou périr</i></b></span>" en 2008 et "<b><i><span style="color: #2b00fe;">Désarmement nucléaire, le rebond</span></i></b>" en 2010). En 2018, il présente ses réflexions sur l'histoire de la lutte pour la paix ("<span style="color: #2b00fe;"><b><i>1914-1918, cent ans après, LA PAIX !</i></b></span>" ). Aujourd'hui, dans cet ouvrage, il trace un panorama complet des évolutions du monde et des incertitudes de ce siècle, face à la question de la guerre et de la paix. En affirmant "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>La paix, c'est mon droit !</i></b></span>", il prend clairement parti pour une humanité débarrassée du fléau de la guerre. </span></p><p><span style="font-size: small;">(196 pages - Éditeur : Books on Demand - 15 € ou e-book : 5,99 €). </span></p><p><span style="font-size: small;">Pour la commande de ce livre au format papier et au format e-book, aller sur la page de BoD à <a href="https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745">https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745</a>.
Outre le site internet ci-dessus, il est possible de le commander directement auprès de l'auteur par chèque de 21 €, transport inclus - renseignements par mail à <a href="mailto:ddurand42@gmail.com">ddurand42@gmail.com</a>. </span></p><p><span style="font-size: small;">JOURNALISTES : un service de presse gratuit sous forme d'e-book peut être fourni aux journalistes qui le souhaitent (le demander par mail : <i>ddurand42@gmail.com</i>). </span></p><p><span style="font-size: small;"><a href="https://ddurand42.wixsite.com/culturedepaix/a-propos">https://ddurand42.wixsite.com/culturedepaix/a-propos</a>
<a href="https://culturedepaix.blogspot.com/2023/08/la-paix-cest-mon-droit-dernier-livre-de.html">https://culturedepaix.blogspot.com/2023/08/la-paix-cest-mon-droit-dernier-livre-de.html</a> </span></p><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #2b00fe;"><b>Rencontre organisée par Espaces Marx Aquitaine - Mardi 12 Septembre 2023 à 19h</b></span>
Participer à la réunion Zoom </span></p><p><span style="font-size: small;"><a href="https://us02web.zoom.us/j/87533432394">https://us02web.zoom.us/j/87533432394</a> </span></p><p><span style="font-size: small;">La soirée sera animée par <span style="color: #2b00fe;"><b>Dominique BELOUGNE</b></span>. </span></p><p><span style="font-size: small;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhng6Xm6nNCuEiReYiX6Dea-PKhrWHsrMnGzkbXIV8tJv1xFGuNM0TjUoLiNBQnjxeODIxws2ExgTqZpHNQxdGxzdkwAGjOVyo8q1duWsH5MAyMqYCv41C6vei6YLTZFpdxOWcn-4qGIWL0luYveirSLF4-bI1AR6jfX2rz0aai6gfUtjOluwf9FgF2trMk/s200/Belougne_Dominique.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="200" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhng6Xm6nNCuEiReYiX6Dea-PKhrWHsrMnGzkbXIV8tJv1xFGuNM0TjUoLiNBQnjxeODIxws2ExgTqZpHNQxdGxzdkwAGjOVyo8q1duWsH5MAyMqYCv41C6vei6YLTZFpdxOWcn-4qGIWL0luYveirSLF4-bI1AR6jfX2rz0aai6gfUtjOluwf9FgF2trMk/s1600/Belougne_Dominique.jpg" width="200" /></a></span></div><span style="font-size: small;"><br /> </span><p></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-87621659770165177642023-09-08T17:46:00.004+02:002023-09-08T17:46:42.918+02:00 Soyons audacieux et créatifs pour la paix en Ukraine et dans le monde. Le temps presse.<p> La guerre en Ukraine s'enlise dans une situation insupportable.
L'agression de la Russie a entraîné des dizaines de milliers de
morts et de blessés, des destructions considérables, l'exode de
millions d’ukrainiens-nes. Cette situation désastreuse fait
parfois oublier aux médias et aux responsables politiques les
situations tout aussi catastrophiques en Afrique, au Soudan
notamment, ou au Moyen-Orient, dans la péninsule yéménite.
</p>
<p>Il faut être clair : <span style="color: #2b00fe;"><b>toutes les postures politiques, des deux
côtés</b></span>, qui prétendent que la solution est de "<i>gagner la
guerre</i>", sont non seulement fausses de l'avis de la majorité
des experts militaires, mais ne peuvent que mener à un enlisement du
conflit, la déstabilisation profonde et durable de toute une région
du monde. "<i>La diplomatie, la discussion, l'échange restent
les seuls moyens de trouver une solution acceptable</i>", comme
l'a déclaré un ancien Président de la République française<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote1sym" name="sdendnote1anc"><sup>i</sup></a>.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>La nécessité d'une solution politique diplomatique négociée
commence à émerger,</b></span> timidement encore dans le débat politique
français<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote2sym" name="sdendnote2anc"><sup>ii</sup></a>,
de manière plus diversifiée au niveau international. La Chine et
l'Afrique du Sud ont proposé un plan de paix pour l'Ukraine au
sommet des Brics<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote3sym" name="sdendnote3anc"><sup>iii</sup></a>.
</p>
<p>Quarante pays dont les États-Unis, la Chine et l'Inde étaient
réunis à Djeddah pour des échanges organisés par l'Arabie
Saoudite pour trouver une solution pacifique à la guerre Russie -
Ukraine. Les discussions ont abouti à un accord sur la poursuite de
ces pourparlers pour atteindre la paix<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote4sym" name="sdendnote4anc"><sup>iv</sup></a>.</p>
<p>Le président turc Erdogan mène une négociation pour obtenir le
redémarrage sur l'exportation des céréales de l'Ukraine et des
produits agricoles russes sur la Mer noire<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote5sym" name="sdendnote5anc"><sup>v</sup></a>.
</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>L'absence de la France dans ces efforts de paix est navrante</b></span> :
Emmanuel Macron se cramponne à l'idée stérile de « <i>gagner
la guerre contre la Russie</i> » et à la défense de son
entrée rapide dans l'OTAN<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote6sym" name="sdendnote6anc"><sup>vi</sup></a>,
alors que États-Unis et Allemagne restent beaucoup plus prudents et
que des cadres de l'OTAN proposent même des négociations
territoriales avec la Russie pour arrêter le conflit !<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote7sym" name="sdendnote7anc"><sup>vii</sup></a></p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>En ce début du mois de septembre s'ouvre à New-York la nouvelle
session de l'Assemblée générale des Nations Unies</b></span>. Il est
nécessaire que cette période de rencontres diplomatiques intenses
permette de trouver de nouvelles initiatives de paix. Il y a besoin
de "<i>changer de braquet</i>", de faire preuve d'audace
diplomatique ! <span style="color: #2b00fe;"><b>Le pape François a eu raison</b></span> de déplorer "l<i>e
manque de courageux itinéraires de paix en Europe"<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote8sym" name="sdendnote8anc"><sup>viii</sup></a></i>.</p>
<p>Il est nécessaire de <span style="color: #2b00fe;"><b>bâtir une solution politique et
diplomatique</b></span> qui préserve les droits du peuple et de l'État
ukrainien, qui permette d'arrêter les combats, de trouver des
modalités de cessez-le-feu provisoires permettant le retrait des
troupes russes et l'élaboration d'un cadre de sécurité commune.</p>
<p>Dans les débats actuel, vient l'idée de <span style="color: #2b00fe;"><b>trouver un statut
particulier pour l'Ukraine</b></span>, un statut qui écarte son entrée dans
l'Union européenne et l'OTAN et lui donne un statut de "<i>neutralité</i>"
ou de "<i>non-alignement</i>" avec des garanties de
sécurité. <span style="color: #2b00fe;"><b>Ces idées sont positives </b></span>car elles visent à tenir
compte des rivalités de puissances actuelles entre les États-Uns et
la Russie, mais elles méritent un débat approfondi.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Les notions de neutralité et de non-alignement sont nées au
temps de la Guerre froide et de l'existence des deux blocs </b></span>: le bloc
américano-occidental et le bloc communiste ou soviétique. L'Autrice
et la Finlande ont joué avec ce statut un rôle diplomatique
d'intermédiaire actif. Les pays du tiers-monde puis les pays
décolonisés ont joué et jouent encore un rôle de contre-poids
avec la création du groupe des pays non-alignés en 1956, groupe
reconnu à l'Assemblée générale de l'ONU.<span style="color: #2b00fe;"><b> Faut-il revitaliser ces
notions et par là-même redonner vie à la séparation du monde en
blocs concurrents et rivaux ?</b></span></p>
<p>Depuis deux ans, on a vu de fait se reconstituer un bloc
occidental. Parallèlement le groupe des Brics<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote9sym" name="sdendnote9anc"><sup>ix</sup></a>
s'est renforcé avec l'arrivée de nouveaux pays. On parle également
de plus en plus à l'échelle planétaire de "<i>Sud global</i>"
comme d'un bloc encore informel, mais dont on a vu une manifestation
lors des abstentions nombreuses de pays à l'Assemblée générale
des Nations unies contre les sanctions contre la Russie.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Ces évolutions mettent en cause les domination des grandes
puissances</b></span> et des grands groupes économiques qui leur sont liés,
<span style="color: #2b00fe;"><b>c’est évidemment très positif, mais est-ce la voie d'avenir pour
la planète ?</b></span> Ne risque-t-on pas de recréer demain des risques
d'affrontement comme on l'a connu avant la guerre de 1914-1918 entre
les blocs européens ?</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Or aujourd'hui nous sommes dans une situation nouvelle</b></span> : nous
sommes face à des problèmes globaux planétaires appelant des
solutions et des coopérations globales : pensons aux enjeux du
réchauffement climatique, de la fragilité de la couche d'ozone, des
déplacement massifs de population, des risques de destruction
planétaire par les armes nucléaires ?</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Ne faut-il pas réfléchir, se ré-approprier p</b></span>our les
retravailler, des concepts des années 1990, de l'après Guerre
froide comme l'idée de <span style="color: #2b00fe;"><b>"<i>maison commune</i>"</b></span>, lancée
alors par Gorbatchev ? Oui, notre planète est notre maison commune
et nous possédons même, déjà, le « <i>règlement de
coproprié</i><i>té »</i> de cette maison avec la Charte des
Nations unies !</p>
<p>C'est dans le cadre général de cette réflexion qu'il faut
innover, envisager un statut spécial pour l'Ukraine. <span style="color: #2b00fe;"><b>Pourquoi pas
un statut de "<i>pays protégé</i>", par exemple ?</b></span></p>
<p>En 2005, le Secrétaire des Nations unies, Kofi Annan avait fait
adopter par l'Assemblée générale des Nations unies le concept de
la "<i>responsabilité de protéger</i>", qui pointait la
responsabilité du Conseil de sécurité pour<span style="color: #2b00fe;"><b> protéger les
individus, c</b></span>ontre les génocides, les crimes contre l'humanité.
</p>
<p>Certes, la protection des États existe de fait puisqu'elle est au
cœur de la Charte des Nations Unies, mais, peut-être, <span style="color: #2b00fe;"><b>faut-il
renforcer cette préoccupation en créant un statut particulier de
« <i>pays protégé »</i></b></span>, pour faire face à un certain
nombre de situations régionales, où des États sont menacés dans
leur existence même. <span style="color: #2b00fe;"><b>Le Conseil de sécurité pourrait prendre cette
décision après la conclusion ou en garantie d’un accord de paix.
</b></span>S’il était incapable de prendre cette décision en raison d’un
blocage d’un de ses membres, rappelons que, dans ce cas,
l'Assemblée générale des Nations unies peut le faire en vertu de
la résolution Acheson - <i>Uniting for peace</i> - du 3 novembre
1952 !<a class="sdendnoteanc" href="#sdendnote10sym" name="sdendnote10anc"><sup>x</sup></a>
Cette décision obligerait les pays membres du Conseil de sécurité
à assumer la responsabilité de protéger un pays, à garantir son
intégrité sans pouvoir exercer un droit de veto, comme cela est en
train de s'établir pour les cas de génocide.
</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Oui, le temps presse </b></span>en Ukraine et dans d'autre parties du monde,
pour construire la paix. Le Pape a raison,<span style="color: #2b00fe;"><b> il y a besoin de "<i>voies
créatives</i>" pour cela.</b></span></p>
<p><b>Daniel Durand</b></p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Président de l’IDRP </b></span>(institut de documentation et de recherches
sur la paix)
</p>
<p>Dernier livre : «<span style="color: #2b00fe;"><b> La paix, c’est mon droit ! »</b></span>
- éditions BoD -
<a href="https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745">https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745</a></p><p>************************************** </p><p><b>Notes</b> <br /></p>
<div id="sdendnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote1anc" name="sdendnote1sym">i</a>Nicolas
Sarkozy, dans le JDD du 24 août -
<a href="https://www.lejdd.fr/politique/le-monde-danse-autour-dun-volcan-nicolas-sarkozy-prone-la-diplomatie-pour-resoudre-le-conflit-en-ukraine-137874">https://www.lejdd.fr/politique/le-monde-danse-autour-dun-volcan-nicolas-sarkozy-prone-la-diplomatie-pour-resoudre-le-conflit-en-ukraine-137874</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote2"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote2anc" name="sdendnote2sym">ii</a>Voir
ainsi Fabien Roussel, dans Le Monde du 17 juillet -
<a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/17/fabien-roussel-nous-devons-tout-faire-par-les-voies-diplomatique-et-politique-pour-mettre-rapidement-un-terme-a-la-guerre-en-ukraine_6182368_3232.html">https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/17/fabien-roussel-nous-devons-tout-faire-par-les-voies-diplomatique-et-politique-pour-mettre-rapidement-un-terme-a-la-guerre-en-ukraine_6182368_3232.html</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote3"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote3anc" name="sdendnote3sym">iii</a>Sommet
des BRICS à Johannesburg -
<a href="https://www-euronews-com.translate.goog/2023/08/23/china-south-africa-push-peace-plan-for-ukraine-at-brics-summit?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr">https://www-euronews-com.translate.goog/2023/08/23/china-south-africa-push-peace-plan-for-ukraine-at-brics-summit?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote4"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote4anc" name="sdendnote4sym">iv</a><a href="https://www.i24news.tv/fr/actu/international/1691352735-reunion-sur-l-ukraine-en-arabie-saoudite-les-participants-conviennent-de-poursuivre-les-consultations">https://www.i24news.tv/fr/actu/international/1691352735-reunion-sur-l-ukraine-en-arabie-saoudite-les-participants-conviennent-de-poursuivre-les-consultations</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote5"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote5anc" name="sdendnote5sym">v</a>Le
5 septembre dernier -
<a href="https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/franceinfo/21h-minuit/23-heures/sommet-poutine-erdogan-la-securite-alimentaire-debattue-entre-les-deux-dirigeants_6044252.html">https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/franceinfo/21h-minuit/23-heures/sommet-poutine-erdogan-la-securite-alimentaire-debattue-entre-les-deux-dirigeants_6044252.html</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote6"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote6anc" name="sdendnote6sym">vi</a>« La
France se résout à soutenir l’adhésion de l’Ukraine
à l’OTAN »
<a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/20/la-france-se-resout-a-soutenir-l-adhesion-de-l-ukraine-a-l-otan_6178374_3210.html">https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/20/la-france-se-resout-a-soutenir-l-adhesion-de-l-ukraine-a-l-otan_6178374_3210.html</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote7"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote7anc" name="sdendnote7sym">vii</a><a href="https://www.capital.fr/economie-politique/lukraine-refuse-de-ceder-des-territoires-pour-entrer-dans-lotan-1476772">https://www.capital.fr/economie-politique/lukraine-refuse-de-ceder-des-territoires-pour-entrer-dans-lotan-1476772</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote8"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote8anc" name="sdendnote8sym">viii</a><a href="https://www.euractiv.fr/section/ukraine/news/ukraine-le-pape-deplore-le-manque-de-courageux-itineraires-de-paix-en-europe/">https://www.euractiv.fr/section/ukraine/news/ukraine-le-pape-deplore-le-manque-de-courageux-itineraires-de-paix-en-europe/</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote9"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote9anc" name="sdendnote9sym">ix</a>« Les
pays du BRICS veulent un nouvel ordre mondial. Sera-t-il
multipolaire ou sino-américain ? » -
<a href="https://theconversation.com/les-pays-du-brics-veulent-un-nouvel-ordre-mondial-sera-t-il-multipolaire-ou-sino-americain-202802">https://theconversation.com/les-pays-du-brics-veulent-un-nouvel-ordre-mondial-sera-t-il-multipolaire-ou-sino-americain-202802</a>
</p>
</div>
<div id="sdendnote10"><p class="sdfootnote"><a class="sdendnotesym" href="#sdendnote10anc" name="sdendnote10sym">x</a><a href="https://langloishg.fr/documents/la-resolution-377-v-de-lassemblee-generale-de-lonu-3-novembre-1950/">https://langloishg.fr/documents/la-resolution-377-v-de-lassemblee-generale-de-lonu-3-novembre-1950/</a>
</p>
</div>
<p><style type="text/css">p.sdfootnote { font-size: 10pt; line-height: 100%; margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; background: transparent }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }p { line-height: 115%; margin-bottom: 0.25cm; background: transparent }a:link { color: #000080; text-decoration: underline }a.sdendnoteanc { font-size: 57% }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-15583652455955585172023-08-30T11:29:00.007+02:002023-09-13T17:28:12.349+02:00"La paix, c'est mon droit !" - dernier livre de Daniel Durand<p class="page-title" style="text-align: left;">J'ai le plaisir de vous informer de la sortie officielle de mon dernier ouvrage :<span class="base" data-ui-id="page-title-wrapper" itemprop="name"> <br /></span></p><div class="bod-main-info"><div class="page-title-wrapper product"><h1 class="page-title"><span class="base" data-ui-id="page-title-wrapper" itemprop="name">"La paix, c'est mon droit !"</span></h1></div> <h3 class="bod-product-subtitle" style="text-align: left;"><i><b>21e siècle, vers la guerre ou vers la paix ?</b></i></h3><h3 class="bod-product-subtitle" style="text-align: left;"><i><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKLVWOYQhCUcAOvbq4lANIq1rVTWhtPWvmE0gatqmJ10GEEFhqZQFDw_FOO3TJV8ZlHn0CAoD1McjXLXbGr_bq9fseRwKPTD07ChPrQjmpL-41gWSnxFoXq2WC9Y7LPWTx7mYtPoaav6oF07jrYosliIlK3vaanb6keUQ_GLGkTuw4eom8AtqqcyNaUS9W/s2480/couverture_livre_La_paix_c-est_mon_droit.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2480" data-original-width="1748" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKLVWOYQhCUcAOvbq4lANIq1rVTWhtPWvmE0gatqmJ10GEEFhqZQFDw_FOO3TJV8ZlHn0CAoD1McjXLXbGr_bq9fseRwKPTD07ChPrQjmpL-41gWSnxFoXq2WC9Y7LPWTx7mYtPoaav6oF07jrYosliIlK3vaanb6keUQ_GLGkTuw4eom8AtqqcyNaUS9W/s320/couverture_livre_La_paix_c-est_mon_droit.jpg" width="226" /></a></div></b></i></h3><p style="text-align: left;"><i><b> </b></i>(196 pages - Éditeur : Books on Demand - 15 €). Pour la commande de ce livre au format papier, aller sur la page de BoD à <a href="https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745">https://www.bod.fr/librairie/la-paix-cest-mon-droit-daniel-durand-9782322487745.</a></p><div class="bod-additional-info">Ce livre est disponible au format e-book (5,99 €) à cette adresse, ainsi qu'en commande librairie (15 €).</div><div class="bod-additional-info">Outre le site internet ci-dessus, il est possible de le commander directement auprès de l'auteur par chèque de 21 €, transport inclus - renseignements par mail à <a href="mailto:ddurand42@gmail.com">ddurand42@gmail.com</a>.</div><div class="bod-additional-info">JOURNALISTES : un service de presse gratuit sous forme d'e-book peut être fourni aux journalistes qui le souhaitent (le demander par mail : <a href="mailto:ddurand42@gmail.com">ddurand42@gmail.com</a>).</div><div class="bod-additional-info">*********** </div><div class="bod-additional-info"><b>Présentation succincte</b></div><div class="bod-additional-info">Après avoir été un acteur actif du Mouvement de la paix à l'échelle
nationale et internationale dans les années 2000, Daniel Durand a publié
plusieurs ouvrages sur les institutions internationales ("Changer le
monde, changer l'ONU" en 2006), les conflits ('Irak, qui a gagné ?" e,
2003), le désarmement ("Désarmer ou périr" en 2008 et "Désarmement
nucléaire, le rebond" en 2010). En 2018, il présente ses réflexions sur
l'histoire de la lutte ("1914-1918, cent ans après, LA PAIX !" ).
Aujourd'hui, dans cet ouvrage, il trace un panorama complet des
évolutions du monde et des incertitudes de ce siècle, face à la question
de la guerre et de la paix. En affirmant "<i>La paix, c'est mon droit </i>!",
il prend clairement parti pour une humanité débarrassée du fléau de la
guerre.</div><div class="bod-additional-info"><b>Table des matières résumée</b></div><div class="bod-additional-info"><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="font-size: 26.6667px; left: 94.75px; top: 120.029px; transform: scaleX(1.10042);">La paix, c’est mon droit !</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="font-size: 20px; left: 94.6667px; top: 183.418px; transform: scaleX(1.08991);">Un monde en transition</span><br role="presentation" /><i><span style="font-size: small;"><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 206.251px; transform: scaleX(0.937087);">Une situation internationale dangereuse</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 441.667px; top: 206.251px; transform: scaleX(1.00315);">.......................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 226.668px; transform: scaleX(0.948032);">Mais une paix résiliente</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 309.75px; top: 226.668px; transform: scaleX(1.00671);">.................................................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 94.6667px; top: 247.751px; transform: scaleX(1.09247);">Avoir des idées claires pour avancer</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 270.585px; transform: scaleX(0.94595);">Le concours des fausses évidences guerrières</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 484.5px; top: 270.585px; transform: scaleX(1.0185);">..............................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 291.001px; transform: scaleX(0.935288);">À propos de quelques «</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 305.308px; top: 291.001px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 312.167px; top: 291.001px; transform: scaleX(0.9639);">vraies</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 360.362px; top: 291.001px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 367.083px; top: 291.001px; transform: scaleX(0.972606);">» vérités</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 436.138px; top: 291.001px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 442.833px; top: 291.001px;">!</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 449px; top: 291.001px; transform: scaleX(1.01708);">.....................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 94.6667px; top: 312.085px; transform: scaleX(1.10557);">Utilisons nos outils</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 334.918px; transform: scaleX(0.92721);">Les changements du monde</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 341.75px; top: 334.918px; transform: scaleX(1.00124);">...........................................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 355.335px; transform: scaleX(0.943125);">Les traités, bases du droit international, de la vérification et de la sanction donc de la confiance</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 375.751px; transform: scaleX(0.947445);">et de la sécurité</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 247.083px; top: 375.751px; transform: scaleX(0.999519);">..............................................................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 396.168px; transform: scaleX(0.935625);">Les nouveaux moyens d’information</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 406.5px; top: 396.168px; transform: scaleX(1.00298);">..............................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 94.6667px; top: 417.251px; transform: scaleX(1.09405);">La paix comme stratégie politique – le rééquilibrage du monde</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 440.085px;">«</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 127.875px; top: 440.085px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 134.583px; top: 440.085px; transform: scaleX(0.976889);">Rien sans l’ONU</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 266.463px; top: 440.085px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 273.25px; top: 440.085px;">»</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 282.75px; top: 440.085px; transform: scaleX(0.997944);">.......................................................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 460.501px; transform: scaleX(0.945688);">Le rééquilibrage du monde</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 334.833px; top: 460.501px; transform: scaleX(1.00695);">............................................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 480.918px; transform: scaleX(0.968717);">Pour une France «</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 265.495px; top: 480.918px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 272.25px; top: 480.918px;">p</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 282.333px; top: 480.918px; transform: scaleX(0.938022);">uissance vertueuse</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 435.231px; top: 480.918px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 442px; top: 480.918px;">»</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 451.5px; top: 480.918px; transform: scaleX(1.00431);">.....................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 501.335px; transform: scaleX(0.981558);">Faire de l’Europe une «</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 305.728px; top: 501.335px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 312.583px; top: 501.335px; transform: scaleX(0.930733);">puissance positive</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 458.708px; top: 501.335px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 465.5px; top: 501.335px;">»</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 475px; top: 501.335px; transform: scaleX(1.01423);">................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 521.751px; transform: scaleX(0.941177);">Les sociétés civiles, acteurs du monde</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 424.25px; top: 521.751px; transform: scaleX(1.014);">..........................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 94.6667px; top: 542.835px; transform: scaleX(1.10408);">La paix comme stratégie éthique et participative – L</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 614.327px; top: 542.835px; transform: scaleX(1.10719);">’humain au centre</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 565.668px; transform: scaleX(0.947596);">La culture de paix, un concept révolutionnaire</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 488.917px; top: 565.668px; transform: scaleX(1.02357);">.............................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 586.085px; transform: scaleX(0.956879);">Revaloriser l’engagement individuel</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 407.25px; top: 586.085px; transform: scaleX(1.00024);">..............................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 606.501px; transform: scaleX(0.950674);">Rénover l’engagement collectif pour la paix</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 467.333px; top: 606.501px; transform: scaleX(1.00028);">..................................</span><br role="presentation" /><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 118.25px; top: 626.918px; transform: scaleX(0.940463);">Droit humain à la paix</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 295.998px; top: 626.918px;"> </span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 302.833px; top: 626.918px; transform: scaleX(0.944134);">: changer de paradigme</span><span dir="ltr" face="sans-serif" role="presentation" style="left: 493.583px; top: 626.918px; transform: scaleX(1.02675);">............................</span></span></i></div><div class="bod-additional-info"> </div><div class="bod-additional-info"><b> Le 30 août 2023 - Daniel Durand</b><br /></div></div>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-66211666423528544952023-08-07T14:11:00.003+02:002023-08-07T17:47:39.739+02:00 Niger : ne pas répondre à l’illégalité par une autre illégalité<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">(English translation below) <br /></span></p><p><span style="font-size: small;">Un coup d’État
militaire a eu lieu au Niger le 26 juillet contre le président élu,
Mohamed Bazoum.</span>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Que ce soit au Mali
en 2020, en Guinée en 2021 ou au Burkina Faso l’an dernier, des
coups d’État similaires ont été orchestrés par des militaires
issus de différents niveaux hiérarchiques. Cette tendance à
remettre en cause les processus électoraux et les régimes de
démocratie représentatives <span style="color: #2b00fe;"><b>ne peut qu’être condamnée</b></span>.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Le Secrétaire
général des Nations unies, M. Guterres, a eu raison de déclarer
que « <i>Les Nations unies condamnent fermement cette attaque
contre le gouvernement démocratiquement élu – et soutiennent les
efforts de la CEDEAO et de l’Union africaine pour restaurer la
démocratie</i> ». Certes, il faut rester lucides sur la qualité
des élections, y compris au Niger, où celle de 2021 est considérée
comme peu crédible par des spécialistes de la région (voir
l’analyse de Leslie Varenne (1)Il faut donc tout
faire pour aider les citoyens de ces pays à trouver des voies qui
renouvellent les processus démocratiques et permettent à chacun de
participer notamment à des élections libres et sincères. Le 28
juillet dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré
avec raison que « l<i>es parties prenantes nationales au Burkina
Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali et au Niger
doivent collaborer pour faciliter la préparation en temps voulu et
la tenue, dans les délais fixés, d’élections véritablement
transparentes, inclusives, crédibles et pacifiques </i>».</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Il est donc d’autant
plus surprenant de voir comment les médias, en France notamment, les
différents gouvernements français, américains, réagissent à
l’ultimatum décrété par la CEDEAO (Communauté économique des
États d’Afrique de l’Ouest). Les pays membres de cette
organisation ont en effet <span style="color: #2b00fe;"><b>menacé les putschistes nigériens d’un
« <i>recours à la force</i> » </b></span>si le président Mohamed Bazoum
ne revient pas au pouvoir d’ici au 7 août.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Cette déclaration
soulève immédiatement un point de droit international capital :<span style="color: #2b00fe;"><b>
tout recours à la force pour régler un différend entre États est
explicitement interdit par la Charte des Nations unies</b></span> sans une
autorisation ou mandat explicite donné par une résolution du
Conseil de sécurité, seul organisme au monde autorisé à le faire.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Il est donc très
surprenant, voire surréaliste, de voir se multiplier les analyses de
“<i>spécialistes</i>”, les déclarations de militaires ou de dirigeants politiques (y
compris de la ministre des Affaires étrangères, Mme Colonne),
commentant l’éventualité d'une intervention militaire sous son aspect technique comme si elle
était normale ou prévisible, sans soulever en premier le caractère
illégal qu’aurait une telle intervention, même provenant d’une
organisation régionale comme la CEDEAO et même si elle venait de
l’Union africaine elle-même. Dans ce concert, je note qu’un des
seuls experts militaires interviewés à émettre un avis plus
mesuré, a été le général Olivier Kempf, qui a soulevé la
contradiction et la complexité soulevées par le choc de deux
“<i>illégitimités</i>”, celle des putschistes d’une part, et celle
d’une intervention militaire extérieure, celle de la CEDEAO, sans
mandat onusien explicite.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #2b00fe;"><b>L’attitude ambiguë
de la France et des États-Unis</b></span>, qui possèdent des bases militaires
au Niger, est d’autant plus inexcusable, que, comme membres du
Conseil de sécurité, elles devraient être les garantes de la
légalité internationale.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">On ne peut pas d’un
côté condamner les atteintes au droit international de la Russie de
Poutine et avoir une attitude flottante en Afrique, sauf à conforter
ceux qui estiment que ces puissances pratiquent la politique du
« <i>double standard</i> » pour conserver des positions
stratégiques dans cette région, et veiller sur les richesses
pétrolières en développement du Niger.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Les arguments de la
diplomatie française, disant que le coup d’État au Niger va
<span style="color: #2b00fe;"><b>fragiliser la lutte contre les djihadistes,</b></span> ont certes une dimension
réelle sur le terrain, mais ont en même temps, un côté dérisoire,
car c’est justement l’échec de l’armée française contre les
djihadistes dans l’ensemble du Sahel qui a créé une situation ;
favorisant les putschs militaires précédents au Mali et au Burkina.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">Il y a donc urgence
à cesser les politiques de gribouille, à créer les conditions pour
que les <span style="color: #2b00fe;"><b>conditions politiques et diplomatiques soient réunies </b></span>pour
faciliter la discussion de la situation tant au niveau régional de
la CEDEAO et de l’UA, que du Conseil de sécurité afin d’aider à
la relance des processus démocratiques permettant la participation
large des populations à la construction de leur avenir. Ce n’est
pas à l’évidence en prenant des sanctions économiques, dont la
légalité est, elles aussi, discutable, qui vont frapper durement
des populations misérables, que l’on progressera dans cette voie.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;"><span style="color: #2b00fe;"><b>Le recours à la diplomatie et à la voie politique n'est pas un aveu de faiblesse ou un renoncement</b></span>. C'est la seule voie de l'efficacité durable, à moins de se résigner à voir notre planète retourner à la loi de la jungle, à celle des plus puissants. Il faut redire que
depuis l’an 2000,<span style="color: #2b00fe;"><b> toutes les solutions basées sur la force</b></span> et la
voie militaire, que ce soit en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie,
Ukraine ; Afrique, <span style="color: #2b00fe;"><b>ont échoué</b></span>. </span></p><p><span style="font-size: small;">Oui, depuis 1945,<span style="color: #2b00fe;"><b> le recours à
la force entre États, est illégale selon le droit international,</b></span>
tel qu’il est exprimé par la Charte des Nations unies, qu’ont
accepté jusqu’à aujourd’hui, les 194 États de la planète.
Dans cette Charte, ils ont accepté également nécessaire «<i> de
favoriser l’établissement et le maintien de la paix et de la
sécurité internationales en ne détournant vers les armements que
le minimum des ressources humaines et économiques du monde</i> »
(article 26) ce qui signifie aujourd’hui que les augmentations de
dépenses militaires qui se multiplient aujourd’hui sont, elles aussi,<span style="color: #2b00fe;"><b>fondamentalement illégales </b></span>tout comme la croissance du commerce des
armes.</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">7 août 2023</span></p></div><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="text-align: left;"><p><style type="text/css"><font size="2"><font size="3">&lt;font size="3"&gt;p { line-height: 115%; margin-bottom: 0.25cm }&lt;/font&gt;</font></font></style><span style="font-size: x-small;"> (1)<a href="https://www.iveris.eu/list/notes/570-niger__de_la_revolution_de_palais_a_lechiquier_mondial)">https://www.iveris.eu/list/notes/570-niger__de_la_revolution_de_palais_a_lechiquier_mondial</a></span></p><p><span style="font-size: x-small;">****************************</span></p><p><span style="font-size: x-small;">Niger: don't respond to illegality with illegality<br /><br />A military coup took place in Niger on 26 July against the elected president, Mohamed Bazoum.<br /><br />Whether in Mali in 2020, Guinea in 2021 or Burkina Faso last year, similar coups d'état have been orchestrated by military officers from different levels of the hierarchy. This tendency to call into question electoral processes and systems of representative democracy can only be condemned.<br /><br />The Secretary-General of the United Nations, Mr Guterres, was right to state that "The United Nations strongly condemns this attack on the democratically elected government - and supports the efforts of ECOWAS and the African Union to restore democracy". Of course, we must remain lucid about the quality of the elections, including in Niger, where the 2021 elections are considered to have little credibility by specialists in the region (see Leslie Varenne's analysis (1)). We must therefore do everything we can to help the citizens of these countries to find ways of renewing democratic processes and enabling everyone to participate in free and fair elections. On 28 July this year, the United Nations Security Council rightly declared that "national stakeholders in Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinea, Mali and Niger must work together to facilitate the timely preparation and holding of genuine and genuine elections".<br /><br />Translated with www.DeepL.com/Translator (free version) <br /></span></p><div style="text-align: left;"><p>
</p></div><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><p><span style="font-size: small;"><br /></span></p></div><p><span style="font-size: small;"></span></p></div>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-90566879956219442822023-04-25T10:16:00.008+02:002023-04-25T10:22:17.674+02:00À propos de la prochaine Loi de programmation militaire française (III sur III) <p></p><h3 class="western">
RÉFLEXIONS POUR AUJOURD’HUI ET POUR DEMAIN</h3>
<p><br />
L’examen approfondi de la Loi de programmation montre qu’elle
est “plombée” par la priorité absolue donnée au renouvellement
(donc plus qu’une « <i>modernisation »</i><i>)</i>, des
armes nucléaires françaises.
</p><h4 class="western">Quelle pertinence <span face="Liberation Sans, sans-serif"><span style="font-size: medium;"><i><b>pour
le</b></i></span></span> « tout-nucléaire » militaire ?</h4>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Premièrement, sur le plan du droit international</b></span>, même si la
France aujourd’hui refuse toute adhésion au Traité sur
l’Interdiction des armes nucléaires (TIAN) – norme de droit
international signée par 92 États et qui compte 68 États membres –
elle s’est engagée juridiquement en ratifiant le TNP (Traité de
non-prolifération nucléaire – août 1992) «<i> à
poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces
relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à
une date rapprochée et au désarmement nucléaire</i>. »
Comment la France compte-t-elle respecter cette obligation en mettant
en œuvre une LPM qui lance la production de systèmes d’armes
nucléaires qui seront en service jusque dans les années 2090 ?</p>
<p>De manière plus immédiate, <span style="color: #2b00fe;"><b>quel signal envoie la France </b></span>au
moment où, au niveau du Conseil de sécurité, du G20 en novembre
2022, au G7 en avril, la préoccupation des grandes puissances
grandit contre les risques de banalisation des armes nucléaires. Le
G20 a déclaré que « <i>L’emploi d’armes nucléaires ou la
menace de leur emploi sont inacceptables</i> ». Comment est-il
possible que le projet de LPM 2024-2030 promeuve une politique dite
« <i>inacceptable</i> » ?</p>
<p>Un réseau d’ONG international comme ICAN pose une question qui
mériterait débat : pourquoi la France qui s’affirme comme
une grande puissance militaire et un acteur qui pèse dans les
relations internationales, ne participerait pas comme État
observateur <a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>à
la Seconde Réunion des États parties au Traité sur l’interdiction
des armes nucléaires, qui se déroulera en novembre 2023 au siège
des Nations unies ?</p>
<p>Il y a bien sûr <span style="color: #2b00fe;"><b>un deuxième angle de vue : celui de la
sécurité nationale.</b></span></p>
<p>Les missiles M51 modernisés qui équipent les sous-marins
nucléaires français ont été installés en 2018 sur le Triomphant.
Ils sont donc loin d’être obsolètes, leur portée est de plus de
6 000 km, puisqu’ils ont été conçus contre une menace
russe mais aussi chinoise. <span style="color: #2b00fe;"><b>Personne ne conteste que le processus pour
inclure les États nucléaires actuels dans le TIAN sera long et
compliqué, mais la France n’a-t-elle pas une carte diplomatique à
jouer pour promouvoir cette démarche ? Ne serait-elle pas
capable d’obtenir des avancées significatives dans les dix ans à
venir ?</b></span> Ce délai ne permettrait-il pas d’éviter de se
précipiter dans le ruineux renouvellement des grands programmes
nucléaires, sans compromettre dans la décennie à venir notre
sécurité ?</p>
<p>Sans partager mes analyses, un site proche des milieux militaires
comme DSI n’est peut-être pas si loin de ce constat lorsqu’il
écrit : «<i> </i><i>2035 laisse 12 ans au politique
pour considérer que la réduction d’une menace </i><i>russe</i><i>
implique que l’on puisse revoir à la baisse les ambitions
budgétaires</i> »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>…</p>
<p>Droit international, sécurité nationale, ces deux angles de vues
ne doivent pas faire oublier <span style="color: #2b00fe;"><b>le troisième : celui du danger
grandissant que fait peser la persistance de l’existence des
arsenaux nucléaires</b></span> et cela pour deux raisons principales. La
non-application complète du TNP accroît le sentiment chez certains
gouvernements que, s’ils possédaient des armes nucléaires, ils
seraient à l’abri des menaces des grandes puissances nucléaires.
C’est vrai pour l’Iran, cela le fut pour l’Irak ou la Libye.
L’ex-Président Bill Clinton, dans une déclaration d’une rare
stupidité politique, a déclaré : « <i>Je me sens
personnellement concerné parce que j’ai obtenu (de l’Ukraine)
qu’ils acceptent de renoncer à leurs armes nucléaires. Et aucun
d’entre eux ne pense que la Russie aurait fait ce coup si l’Ukraine
avait encore ses armes </i>»<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.
Deuxième aspect : l’implication directe ou indirecte de
puissances nucléaires dans des conflits régionaux, comme la guerre
d’Ukraine, peut conduire en cas de provocations ou d’incidents,
<span style="color: #2b00fe;"><b>au déclenchement accidentel d’un conflit nucléaire.</b></span> Rappelons que les
niveaux d’alertes et les temps de réaction des missiles
nucléaires, n’ont pas été baissés significativement depuis la
fin de la Guerre froide. C’est sans doute un des côtés les plus
dangereux de la guerre entre l’Ukraine, soutenue par l’OTAN, et
la Russie.</p>
<h4 class="western">Quelle « haute intensité » ?</h4>
<p>Cela amène comme deuxième remarque à questionner l’argument
avancé par le gouvernement et certains responsables militaires sur
le risque de guerre de «<i> haute intensité</i> »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.</p>
<p>Si l’on parle de menace, il faut parler de <span style="color: #2b00fe;"><b>l’agresseur
potentiel.</b></span> Quel peut être cet agresseur capable de mener une guerre
de « <i>haute intensité</i> » ? Parle-t-on de la
Russie qui n’arrive pas à conquérir quelques centaines de km,
carrés à côté de ses frontières et bases logistiques et dont on
peut penser qu’il lui faudra 10 ou 15 ans pour reconstituer et
moderniser son potentiel offensif face à l’OTAN, dont nous sommes
encore membres et face au potentiel nucléaire américain,
britannique et français toujours présent dans la décennie à
venir ?</p>
<p>Quel autre agresseur de ce niveau ? La rivalité qui se
construit entre USA et Chine est condamnée à être soit limitée à
des affrontements régionaux dans l’Asie du sud-est, soit à
échapper à tout contrôle et devenir holocauste nucléaire mondial.
Dans les deux cas, nous ne serions pas dans un cas de conflit de
« haute intensité » classique.</p>
<p>L’insistance française sur la thématique de la « haute
intensité » ne se comprend donc que <span style="color: #2b00fe;"><b>dans la vision d’une
France entraînée dans les guerres de l’OTAN sous la conduite des
USA </b></span>dans les rivalités de ceux-ci avec la Russie demain et la Chine
après-demain. Elle est en fait surtout utilisée par les partisans
du lobby militaro-industriel (responsables militaires, chefs
d’industries et politiques) depuis deux ans pour obtenir la hausse
des crédits militaires à 2 ou 3 % du PIB.</p>
<p>Après ces deux remarques, on comprend déjà que les deux
décennies à venir seront capitales :<br /></p>
<p>— Soit, <span style="color: #2b00fe;"><b>s’enfoncer dans une militarisation incontrôlable</b></span>
et vers les 3 % du PIB en 2030 comme certains le réclament
déjà, tel Nicolas Baverez le 13 mars dans Le Figaro : « <i>les
progressions de 3 milliards d’euros par an prévu de 2023 à 2025
sont insuffisantes pour répondre aux besoins les plus urgents. Les
menaces existentielles qui pèsent sur la sécurité de notre nation
ne laissent pas d’autre choix que de se fixer pour objectif de
porter l’effort de défense à 3 % du PIB en 2030 </i>»<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.</p>
<p>- Soit,<span style="color: #2b00fe;"><b> choisir une politique innovante </b></span>visant à faire redémarrer
et progresser tous les processus de désarmement à l’échelle
internationale. Si l’on s’inscrit dans cette deuxième voie, dans
cette période transitoire, on peut admettre qu’il faille maintenir
en bonnes conditions les programmes d’armement existants terrestres
et aériens (visés souvent par les “glissements” et “coupes”
dans la LPM) pour conserver une base militaire solide dans le cadre
européen, y compris par rapport à des partenaires aux décisions
incertaines comme l’Allemagne et la Pologne, mais il s’agit plus
de décisions « <i>conservatoires</i> » et non de la
fuite en avant comme dans la Loi de programmation militaire prévue.</p>
<p>Si la guerre de « haute intensité » est une hypothèse
peu crédible, des conflits asymétriques sont possibles et
l’excellence en matière de technologies nouvelles, drones,
cybersécurité doit bien sûr être recherchée et développée, là
encore, de manière « conservatoire » pour la décennie à
venir.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Mais dans tous les cas de figure, la priorité reste celle-ci :
va-t-on ou non à la construction d’une paix mondiale durable, à
un « <i>Ci vis pacem, para pacem </i>» et non au
mortifère « <i>Ci vis pacem, para bellum</i> » ?</b></span></p><p><span style="color: #2b00fe;"><b> </b></span></p>
<h4 class="western"></h4>
<h4 class="western">Quelle politique nouvelle de paix et de
sécurité ?</h4>
<p><br />
</p>
<p>Que peut signifier une « <i>politique innovante visant à
faire redémarrer et progresser tous les processus de désarmement à
l’échelle internationale </i>», comme je l’écris
au-dessus. Cette alternative mérite un débat national approfondi
plus ouvert, plus élargi encore que ceux qui ont eu lieu dans les
dernières années en France sur des sujets sociaux. Pour contribuer
à cette réflexion, j’avancerai quelques propositions.</p>
<p>Cinq directions sont indispensables selon moi pour construire une
telle politique :</p>
<p>—<span style="color: #2b00fe;"> </span><b><span style="color: #2b00fe;">éliminer la menace nucléaire</span> </b>en travaillant à
universaliser le TIAN en direction de toutes les puissances
nucléaires, la persistance des arsenaux nucléaires est un véritable
verrou de blocage pour des politiques de paix efficaces,</p>
<p>— <span style="color: #2b00fe;"><b>travailler à la démilitarisation des relations
internationales</b></span> en renforçant le Traité sur le commerce des armes
et en aboutissant à un vrai Traité sur la démilitarisation de
l’espace. Aboutir à une véritable interdiction des ventes d’armes
y compris au moyen de la création de zones d’exclusion de toutes
fournitures d’armements est la clé pour tarir 90 % des
conflits actuels. Enfin, la démilitarisation complète de l’espace
est une nécessité absolue sinon, ce sera le champ d’affrontement
de demain.</p>
<p>— <span style="color: #2b00fe;"><b>renforcer le rôle des Nations unies</b></span> pour qu’elles
reprennent le leadership dans la résolution des conflits en lien
avec les organisations régionales existantes au lieu de la
survalorisation des organismes représentants les pays riches (G7 et
G20) ou de la multiplication et pérennisation des multiples groupes
informels de pays (groupe des Six sur l’Iran, format Normandie sur
l’Ukraine, etc). Enfin, à l’heure de l’extension du rôle des
réseaux sociaux, de l’information directe des citoyens, il est
indispensable d’améliorer et renforcer les liens de l’Assemblée
générale avec les représentants des peuples de la planète (ONG,
élus locaux) comme l’Assemblée générale de l’ONU s’y était
engagée en l’an 2000.</p>
<p>— le quatrième enjeu est de <span style="color: #2b00fe;"><b>reprendre le chantier de la
construction d’une infrastructure de sécurité commune en Europe,</b></span>
avec et non contre la Russie, en repartant sur ce qui avait commencé
d’être bâti à la fin des années 1990 avec l’OSCE. Ce même
travail doit être soutenu dans toutes les régions du monde :
Afrique, Asie du sud-est, Moyen-Orient, Amérique du Sud. Ce
renforcement des liens de sécurité commune au niveau des régions
du monde en lien avec le Conseil de sécurité de l’ONU est la voie
pour dépasser, rendre caduques, les alliances militaires, porteuses
d’agressivité comme l’OTAN en Europe ou AUKUS dans le Pacifique.</p>
<p>La France peut jouer un rôle actif dans ce processus si <span style="color: #2b00fe;"><b>elle
tourne le dos à son suivisme des grandes puissances </b></span>mené par les
trois derniers Présidents de la République (Sarkozy, Hollande,
Macron) et à la chimère dangereuse de reconstruction d’un bloc
occidental ; qu’elle adopte une politique plus ouverte aux
réalités du monde d’aujourd’hui : la montée de la place
des BRICS, les frustrations persistantes du « Sud global ».
Le point de convergence reste le respect de la Charte des Nations
unies dans toutes ses dimensions : refus des rapports de force
entre États, des « double standards’ de fait ».</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Les opinions progressistes dans tous les pays </b></span>où elles peuvent
s’exprimer, ont un rôle important à jouer. En l’an 2000, elles
avaient pesé pour faire entendre leur voix lor<span style="font-weight: normal;">s
du Forum du Millénaire et adopter un </span><b><span style="font-weight: normal;">« </span></b><b><i><span style="font-weight: normal;">Plan
d’action du Forum du millénaire </span></i></b><b><span style="font-weight: normal;">»<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a>
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">audacieux
que les conséquences de l’attentat des Twin </span></b><b><span style="font-weight: normal;">T</span></b><b><span style="font-weight: normal;">owers,
un an plus tard, et la lutte contre le terro</span></b><b><span style="font-weight: normal;">risme</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
ont fait capoter en partie.</span></b><b><span style="font-weight: normal;">
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">Agir pour
obtenir que <span style="color: #2b00fe;"><b>le Secrétaire général des Nations unies travaille à
l’organisation d’un nouveau Forum des peuples et un Sommet des
États </b></span>pour faire face aux nouveaux défis : menaces de guerre,
menaces climatiques, pauvreté et problèmes sociaux encore trop
aigus, devrait être une priorité d’action.</span></b></p>
<p><b><span style="font-weight: normal;">La société
internationale vit une période transitoire. Elle essaie de
s’organiser face aux nouveaux périls qui menacent notre planète.
Elle s’est attaquée au premier défi du réchauffement climatique
avec les Conventions climat ; elle avance péniblement avec la
lutte pour réaliser les ODD, Objectifs de développement durable
mais a montré sa capacité à surmonter une crise sanitaire majeure
comme la COVID 19 ; elle n’a pas encore trouvé le chemin pour
renforcer la construction d’une sécurité collective et de la paix
entre les toutes les nations, même </span></b><b><span style="font-weight: normal;">si
</span></b><b><span style="font-weight: normal;">des jalons
solides </span></b><b><span style="font-weight: normal;">ont
été plantés </span></b><b><span style="font-weight: normal;">avec
les nouveaux traités de désarmement comme le TIAN ou le TCA.</span></b></p>
<p><b><span style="font-weight: normal;">Nous n’avancerons pas
e<span style="color: #2b00fe;"><b>n écoutant les voix des hypocrites qui agitent les spectres de menaces
multiples</b></span> pour construire de nouveaux murs, préparer les nouvelles
guerres de demain, pour assouvir leurs appétits de puissances et de
profits financiers. Nous avancerons <span style="color: #2b00fe;"><b>en étant déterminés à saisir
toutes les opportunités de coopérations entre les peuples</b></span>, en les
transformant en actes positifs et concrets, dans l’esprit de la
Charte des Nations unies, q</span><b>u<b>i
rassemble l’humanité dep</b></b></b>uis près de 80 ans, en commençant
par ces mots : « <span style="color: #2b00fe;"><i>We,
the people</i> »</span><b><b><b><span style="color: #2b00fe;"> !
(« </span></b><span style="color: #2b00fe;"><i>Nous
les peuples</i></span></b><span style="font-weight: normal;"><span style="color: #2b00fe;"><b> » !)</b></span>.</span></b></p><b>
</b><p><b>Daniel Durand – 21
avril 2023</b></p><p>Président de l'IDRP (Institut de Documentation et de recherches sur la paix)</p><p><b> <br /></b></p>
<p>*****************************************************<br />
<br />
</p>
<div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1 - </a><a href="http://icanfrance.org/wp-content/uploads/2022/03/Statut-Observateur.pdf">http://icanfrance.org/wp-content/uploads/2022/03/Statut-Observateur.pdf</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote2"><p class="sdfootnote" style="orphans: 0;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><a href="https://twitter.com/DSI_Magazine/status/1643895501895479297?s=20"> - https://twitter.com/DSI_Magazine/status/1643895501895479297?s=20</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote3"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a> - Entretien
accordé à la chaîne irlandaise RTÉ, publié le 4 avril 2023 –
<a href="https://www.bfmtv.com/international/europe/ukraine/bill-clinton-dit-regretter-d-avoir-%C5%93uvre-a-denucleariser-l-ukraine_AN-202304050511.html">https://www.bfmtv.com/international/europe/ukraine/bill-clinton-dit-regretter-d-avoir-œuvre-a-denucleariser-l-ukraine_AN-202304050511.html</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote4"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><a href="https://www.defense.gouv.fr/actualites/edouard-jolly-24-fevrier-2022-marque-retour-guerre-haute-intensite-europe"> - https://www.defense.gouv.fr/actualites/edouard-jolly-24-fevrier-2022-marque-retour-guerre-haute-intensite-europe</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote5"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/politique/les-democraties-sont-elles-armees-pour-faire-face-aux-empires-autoritaires-les-extraits-du-nouvel-essai-de-nicolas-baverez-20230313"> - https://www.lefigaro.fr/vox/politique/les-democraties-sont-elles-armees-pour-faire-face-aux-empires-autoritaires-les-extraits-du-nouvel-essai-de-nicolas-baverez-20230313</a>–
vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote6"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><a href="https://www.un.org/french/millenaire/2143f.htm"> - https://www.un.org/french/millenaire/2143f.htm</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<p><style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; text-align: left; background: transparent }h4 { margin-top: 0.21cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h4.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; text-align: justify; background: transparent }strong { font-weight: bold }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }a.sdfootnoteanc { font-size: 57% }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-21659322489390432392023-04-25T10:04:00.007+02:002023-04-25T10:04:53.718+02:00À propos de la prochaine Loi de programmation militaire française (II sur III) <p>
</p><h3 class="western">
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA LPM 2024-2030</h3>
<p> </p><p>Venons-en d’abord aux grandes lignes des programmes d’armements
proposés par le Président de la République et qui seront discutées
à l’Assemblée nationale puis au Sénat en mai-juin prochain.</p>
<p>Cette Loi de programmation militaire (LPM) <span style="color: #2b00fe;"><b>augmente
considérablement </b></span>(plus d’un tiers) les crédits de la précédente
LPM, qui étaient de 295 milliards d’euros sur cinq ans, en
prévoyant une somme totale de 413 milliards d’euros jusqu’en
2030, soit sur sept ans. Il est prévu que ces objectifs soient
actualisés avant la fin de l’année 2027 (c’est-à-dire révisés
à la hausse si l’état d’esprit des gouvernants actuels ne
change pas).</p>
<p>L’augmentation du budget des armées sera régulière dès cette
année : elle sera comprise entre 3 et 4 milliards d’euros,
l’objectif étant d’atteindre un budget de 69 milliards d’euros
d’ici 2030.</p>
<p>En 2023, le budget de la défense, fixé d’abord à 43,9
milliards d’euros, devrait être augmenté de 1,5 milliard
supplémentaire d’ici à la fin de l’année. Avec cette
quatorzième LPM, ce budget augmentera ensuite de :</p>
<p>— 3,1 milliards d’euros en 2024 ;</p>
<p>— 3 milliards d’euros en 2025, 2026 et 2027 ;</p>
<p>— 4,3 milliards en 2028, 2029 et 2030.</p>
<h4 class="western">Le pactole nucléaire</h4>
<p>Quelle est l’enveloppe pour la dissuasion nucléaire dans cette
LPM puisque le ministre de la Défense dit que la modernisation de la
« dissuasion nucléaire » est un des fondamentaux de
cette LPM ?</p>
<p>Le chiffrage exact n’est pas révélé. Seul, le total non
détaillé des dépenses pour la dissuasion figure à chaque budget
annuel : il s’élevait à 4,12 milliards en 2021.</p>
<p>1/ Le programme de recherche est lancé pour se doter d’une
troisième génération de sous-marins nucléaires, lanceurs d’engin
(SALE 3G).</p>
<p>Ces SALE 3G auront un tonnage équivalent à ceux de la Classe
« Le Triomphant », lesquels affichent 12 685 t
en surface et 14 335 t en plongée. L’effort portera donc
sur la discrétion acoustique, la furtivité et les systèmes
d’armes.</p>
<p>Les 16 missiles embarqués sur chacun d’eux seront le seul
programme non entièrement nouveau, puisqu’il s’agira toujours de
missiles M51, mais ils seront régulièrement modernisés et
améliorés tout comme leurs têtes nucléaires,</p>
<p>2/ La LPM prévoit la construction d’un porte-avions à
propulsion nucléaire de nouvelle génération amené à faire la
jonction avec le « Charles-De-Gaulle » à l’horizon
2038,</p>
<p>Coût total du projet : 5 milliards d’euros jusqu’en
2030, sans doute plus de 10 Mds d’euros à l’arrivée.</p>
<p>Ce porte-avions est l’outil de support privilégié de la 2e
composante nucléaire, la composante aéroportée avec des missiles
ASMP-A rénovés qui sont portés aujourd’hui par des Rafales.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>On peut dire que la France a décidé non pas d’une simple
modernisation mais d’un renouvellement quasi complet de ses forces
nucléaires d’ici 2035.</b></span></p>
<p>Revenons sur le coût total de la dissuasion nucléaire, même si
son montant total n’est pas divulgué, on peut faire des
approximations fiables.</p>
<p>On a un point de repère avec les chiffres donnés par le DGA
(Délégué général pour l’armement), lors d’une audition à
l’Assemblée nationale, le 1<sup>er</sup> février 2023<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.
Il a déclaré que «<i> 25 milliards d’euros ont été
consacrés à la dissuasion pour la période 2019-2023. La loi de
finances initiale pour 2022 y dédiait 5,3 milliards d’euros et le
projet de loi de finances pour 2023 prévoit 5,6 milliards d’euros
de crédits de paiement. La part des crédits consacrés à la
dissuasion dans le budget de la mission défense hors pensions reste
stable : 12,8 % en 2023 pour 12,9 % en 2022 </i>».
Il a précisé que «<i> La dissuasion est une part importante,
c’est 13 % de l’enveloppe globale</i> ». Comme l’a
fait remarquer le réseau ICAN, <span style="color: #2b00fe;"><b>13 % de 413 Mds d’euros, cela
représente une somme totale minimum de 53,9 Mds d’euros en
sept ans pour la dissuasion nucléaire, c’est considérable !</b></span></p>
<p>Comme les programmes lancés ne s’achèveront qu’en 2035-2037,
cela signifiera que la LPM suivant celle-ci comptera une somme
équivalente pour les équipements nucléaires. La construction de
nouvelles armes nucléaires et la modernisation de certaines
représentera donc un coût total dans douze ans d’au moins cent
milliards d’euros !</p>
<p>Il faut noter que ces coûts officiels n’intègrent pas toutes
les dépenses liées à la mise en œuvre de cette force selon ICAN
France.</p>
<p>En effet, il ne faut pas oublier qu’il faut compter en dehors de
ces dépenses directes de la dissuasion, d’autres dépenses pour
les équipements militaires d’accompagnement et pour le
démantèlement des anciens équipements (chaudières nucléaires des
SALE par ex).</p>
<p>Parmi les autres équipements, il y a les sous-marins nucléaires
d’attaque, dont le premier exemplaire a été lancé en 2019 à
Cherbourg par le président de la République, programme qui coûtera
9 milliards d’euros.</p>
<p>Autour du porte-avion nucléaire, il faut également compter tous
les vaisseaux de surface, frégates, nécessaires à sa protection.</p>
<h4 class="western">Nouveaux financements et « coupes
inattendues »</h4>
<p>À côté des programmes “principaux” ont été annoncés <span style="color: #2b00fe;"><b>des
financements en augmentation sur des secteurs liés à des
problématiques de combats plus récentes</b></span> :</p>
<p>— Selon le ministre Sébastien Lecornu, 5 milliards d’euros
seront consacrés sur la période 2024-2030 à l’achat de drones<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</p>
<p>Concernant la cybersécurité, « l<i>a nouvelle LPM propose
de tripler l’effort consacré au cyber, qui atteindra près de 4
milliards d’euros</i> », indique Sébastien Lecornu dans le
JDD du 9 avril 2023<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.</p>
<p>Enfin, le réapprovisionnement de stocks de munitions rendus
exsangues en partie à cause du soutien militaire de la France à
l’Ukraine est estimé à 16 Mds d’euros. À noter que les coûts
spécifiques prévus par notre soutien à l’Ukraine sont estimés à
13 Mds d’euros, somme qui, selon le ministre, n’est pas incluse
dans la LPM et sera financée en plus.</p>
<p>Après cet aperçu rapide des grands programmes d’armement, liés
notamment aux forces nucléaires et aux dépenses d’innovation
technologique, un autre moyen d’évaluation de cette LPM est de la
considérer dans ses grandes masses.</p>
<p>Une première observation montre que sur les 413 Mds d’euros
annoncés, <span style="color: #2b00fe;"><b>268 milliards d’euros sont prévus pour les équipements
dont 100 milliards destinés aux grands programmes d’armement. </b></span>Il
faut aussi ajouter les sommes importantes destinées à augmenter les
taux de disponibilité (maintenance) des équipements (49 milliards
d’euros dédiés au maintien en condition opérationnelle, + 40 %),</p>
<p>La seconde remarque porte sur <span style="color: #2b00fe;"><b>la place prépondérante que
représente la dissuasion nucléaire.</b></span> Les moyens accordés au
nucléaire sont en augmentation constante depuis 2017. L’avancée
des travaux sur les quatre futurs sous-marins lanceurs d’engins de
troisième génération (SALE 3G), prévus pour 2035, mais aussi pour
les évolutions du missile M51 et le nouveau missile aéroporté
ASN4G, sont la cause de l’alourdissement de la facture.</p>
<p>Troisième remarque : selon le magazine Challenge (<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>),
la hausse des effectifs du ministère va aussi consommer beaucoup de
ressources : le nombre d’agents va augmenter de 700 postes en
2024 et en 2025, puis de 800 en 2026, 900 en 2027, 1 000 en 2028
et 2029, et 1 200 en 2030.</p>
<p>Quatrième remarque : l’inflation prévue est estimée par
le ministère à 30 milliards d’euros sur la durée de la
programmation. C’est presque un tiers de la hausse des crédits
annoncée.</p>
<p>Cinquième remarque : le Service national universel (SNU)
disparaît de la Loi de programmation militaire (LPM). Le projet est
reporté compte tenu du contexte social en France.</p>
<p>La dernière observation n’est pas la moindre. <span style="color: #2b00fe;"><b>La LPM 1924-1930
recèle une contradiction de taille :</b></span> malgré cette somme
colossale de 413 milliards d’euros, le ministère des Armées a dû
réaliser soit des glissements ou reports de crédits importants sur
des programmes majeurs, voire des « <i>coupes claires</i> ».</p>
<p>Voici des exemples de ces “coupes” ou “glissements”, selon
le blog « Lignes de défense »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a> :</p>
<p>— 200 chars *Leclerc* seront rénovés, dont 160 avant
2030. Mais la modernisation des 40 derniers exemplaires est reportée
à l’horizon 2035,</p>
<p>— Pour les véhicules blindés, la mise en service (ainsi
que la production) de 100 Jaguar (sur 300) (engin blindé de
reconnaissance et de combat destiné à remplacer les AMX), 473
Griffon (sur 1827) (véhicule blindé multi-rôles (VBMR) qui doit
remplacer les VAB) ainsi que 633 Serval (sur 2038) (autre véhicule
blindé multirôles léger) sera reportée au-delà de 2030.</p>
<p>— mêmes glissements du côté de la Marine. La cible 2030
des frégates de défense et intervention (FDI) passe de 5 à 3,
celle des drones SDAM passe de 15 à 8 et celle des avions de
surveillance et d’intervention maritime Albatros passe de 13 à 8.</p>
<p>— pour l’armée de l’air, la cible de Rafales Air est
réduite de 185 à 137 à l’horizon 2030. Pour les avions de
transports de troupes A400M et C130, la cible est réduite de 49
avions (35 A400M et 14 C-130 H et J) pour 2030 à 39 en 2035 (plus
des ATASM, avion de transport d’assaut du segment médian).</p>
<p>— Pour les drones MALE, la cible 2030 est réduite de 8
systèmes (24 drones) à 6 systèmes (18 drones), dont 5 systèmes
Reaper et un système Eurodrone. Pour les avions de renseignement
ALSR, la cible 2030 est réduite de 8 à 3 avions. Enfin, seulement
20 hélicoptères Guépard/HIL sont annoncés pour 2030, et 70 en
2035. La date pour atteindre la cible de 169 engins ne figure même
plus dans les documents.</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Certains commentateurs militaires ont parlé de « <i>claque
pour l’armée de terre</i> »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a>.</b></span></p>
<p>Quelles conclusions tirer de l’ensemble de ces décisions dont
certaines peuvent sembler contradictoires ?</p>
<p>**************************************************<br />
<br />
</p>
<div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1 - </a><a href="https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223040_compte-rendu.pdf">https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/cion_def/l16cion_def2223040_compte-rendu.pdf</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote2"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a> - Midi-Libre
du 4 avril –
<a href="https://www.midilibre.fr/2023/04/04/loi-de-programmation-militaire-2024-2030-un-budget-double-pour-larmee-francaise-dici-a-2030-11110941.php">https://www.midilibre.fr/2023/04/04/loi-de-programmation-militaire-2024-2030-un-budget-double-pour-larmee-francaise-dici-a-2030-11110941.php</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote3"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><a href="https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/comment-le-cyber-entre-au-coeur-des-armees-et-des-services-de-renseignement_AN-202304160132.html"> - https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/comment-le-cyber-entre-au-cœur-des-armees-et-des-services-de-renseignement_AN-202304160132.html</a></p>
</div>
<div id="sdfootnote4"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><a href="https://www.challenges.fr/entreprise/defense/loi-de-programmation-militaire-pourquoi-tant-de-coupes-dans-les-equipements_851496"> - https://www.challenges.fr/entreprise/defense/loi-de-programmation-militaire-pourquoi-tant-de-coupes-dans-les-equipements_851496</a>–
vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote5"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a> - (<a href="https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/05/lpm-augmenter-le-budget-40-en-reduisant-les-cibles-23787.html">https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/05/lpm-augmenter-le-budget-40-en-reduisant-les-cibles-23787.html</a>)–
vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote6"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a> - La
Tribune –
<a href="https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/loi-de-programmation-militaire-une-claque-pour-l-armee-de-terre-957834.html">https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/loi-de-programmation-militaire-une-claque-pour-l-armee-de-terre-957834.html</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<p><style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; text-align: left; background: transparent }h4 { margin-top: 0.21cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h4.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; text-align: justify; background: transparent }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }a.sdfootnoteanc { font-size: 57% }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-90408662033652067082023-04-25T09:30:00.001+02:002023-04-25T09:57:13.213+02:00À propos de la prochaine Loi de programmation militaire française (I sur III)
<p>Un projet de loi relatif à la programmation militaire (LPM) pour
les années 2024 à 2030 a été déposé sur le bureau de
l’Assemblée nationale le 4 avril 2023, après avoir été adopté
en Conseil des ministres.</p>
<p>Il avait été préparé par une « <i>Revue nationale
stratégique </i>» (RNS)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>
rendue publique le 9 novembre 2022 et une présentation des
orientations cette Loi par le Président de la République sur la
base aérienne de Mont-de-Marsan, le 20 janvier 2023<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</p>
<p>J’ai traité des questions posées par les choix politiques et
stratégiques de cette Loi dans un article précédent (voir « <i>Une
« guerre d’avance » ou une paix de retard ? »
</i>sur mon blog, le 7 avril dernier<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>)
dont je reprends les grandes lignes ci-dessous.</p><p>
<br />
</p>
<h3 class="western">« UNE « GUERRE D’AVANCE » OU
UNE PAIX DE RETARD ? »</h3><p>
<br />
</p>
<p>En présentant les orientations de la Loi de programmation
militaire française le 20 janvier, le président de la République a
voulu se montrer bon communicant en affirmant « <i>Nous devons
donc avoir une guerre d’avance </i>». Il a ajouté cette
phrase audacieuse : « <i>cette loi de programmation
militaire devra donc tirer les conclusions de ce que notre époque
porte en germe</i> ».</p>
<p>« <i>Avoir une guerre d’avance</i> » est une
obsession des dirigeants français qui essaient de gommer des esprits
un siècle d’erreurs de choix militaires : les pantalons rouge
garance et l’offensive en terrain découvert de 1914, la ligne
Maginot statique de 1939, la méconnaissance de la guérilla
révolutionnaire à Diên Biên Phu en 1954, la perte de la bataille
de l’opinion publique nationale et internationale dans la Guerre
d’Algérie en 1962 et enfin l’arrêt humiliant de l’opération
Barkhane au Mali en 2021.</p>
<p>Si l’on considère <span style="color: #2b00fe;"><b>que la sécurité de notre pays tout comme la
sécurité internationale sont des concepts globaux, comprenant tout
à la fois des dimensions militaires mais aussi diplomatiques,
économiques, culturelles et politiques,</b></span> se fixer comme but
principal, sinon unique d’avoir «<i> une guerre d’avance</i> »
est complètement réducteur et ne peut qu’atrophier la pertinence
des choix militaires proprement dits.</p>
<p>En effet, que signifie « <i>tirer les conclusions de ce que
notre époque porte en germe »</i> ? Dans une
démonstration facile destinée à frapper le grand public et les
médias, Emmanuel Macron résume le passé récent à une
« <i>accumulation des menaces dans tous les ordres et dans
toutes les géographies »</i>. Quelle courte vue de résumer le
21e siècle ainsi !</p>
<h4 class="western">L’échec des solutions de force</h4>
<p>Je propose une autre grille de lecture. Pour moi, <span style="color: #2b00fe;"><b>les deux
dernières décennies sont marquées par l’échec de toutes les
solutions de force, de nature militaire</b></span> essentiellement, qui ont été
appliquées dans les diverses crises ou conflits.</p>
<p>Irak ? L’invasion par les États-Unis d’un État
souverain, sur la base d’un mensonge sur la soi-disant présence
d’armes de destruction massive, au mépris de la Charte des
Nations-Unies, ressemble comme une sœur à l’agression des troupes
russes en Ukraine. Le résultat est un pays, l’Irak, dévasté, à
la vie économique et sociale ruinée. La conséquence collatérale
en a été de conforter l’Iran dans l’intention de se doter un
jour, si possible, de l’arme nucléaire pour ne pas être à la
merci des aléas de la politique états-unienne.</p>
<p>L’exemple de la Libye est tout aussi éclairant :
l’intervention militaire illégale des franco-britanniques, basée
sur un dévoiement du sens de la résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU du 17 mars 2011<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>
a transformé une crise interne grave qui pouvait se régler avec des
efforts et pressions diplomatiques soutenus sur Kadhafi en un
désastre, avec là aussi, un pays aux fragiles structures sociales
et tribales détruites, devenu un refuge et une plateforme d’action
pour les groupes terroristes fuyant la Syrie.</p>
<p>Il faut ajouter à ces deux exemples, l’Afghanistan, où la
guerre, puis l’occupation militaire US, puis otanienne, ont fait le
lit des mollahs et réduit encore plus les femmes à la servitude ;
la Syrie devenue un champ d’affrontements par procuration entre
puissances régionales.</p>
<p>Pourtant les moyens militaires engagés dans ces pays n’ont pas
manqué, l’OTAN est même sortie de son périmètre légal
d’intervention, les diplomates de l’ONU ont été écartés !</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Alors, est-ce la violence et les conflits qui ont provoqué le
chaos dans ces régions, ou les solutions imposées par les grandes
puissances,</b></span> au service le plus souvent d’intérêts économiques et
stratégiques qui ne sont pas difficiles à pointer dans chaque
conflit ?</p>
<p>« <i>Tirer les conclusions de ce que notre époque porte en
germe</i> » ? Oui, alors, reconnaissons que les solutions
militaires ont été en échec depuis vingt ans et qu’il ne peut
exister qu’une conclusion : <span style="color: #2b00fe;"><b>les seules issues viables,
crédibles aux conflits et aux crises internationales relèvent de
l’action politique et diplomatique</b></span> et le meilleur cadre pour
déployer celle-ci dans le monde d’aujourd’hui est le cadre
multilatéral, c’est-à-dire le cadre onusien.</p>
<h4 class="western">L’outil diplomatique malmené</h4>
<p>Si l’outil politique le plus efficace est l’outil politique et
l’outil diplomatique, comment ne pas être scandalisé par la
décision de supprimer la filière diplomatique en France au bénéfice
des appels à des consultants privés ? On ne construit pas une
force de frappe de négociations, de contacts et d’influence en se
privant de l’arme principale !</p>
<p>Affirmer qu’il faut « <i>avoir une guerre d’avance </i>»
ne peut signifier en toute logique qu’une chose : le but de
l’action publique aujourd’hui n’est pas ou plus de préparer la
paix mais clairement de préparer la guerre…
</p>
<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Le Président Macron devient le seul Président de la République
à avoir doublé le budget militaire de la France en deux mandats
électoraux (de 32 à 67 Mds d'€). </b></span></p><p>Pour quels résultats ? La
France est hors-jeu en Afrique, elle est à la remorque des USA et de
l’Allemagne dans la stratégie occidentale de soutien à l’Ukraine,
elle n’a joué qu’un rôle négatif dans les négociations qui
ont abouti à un Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
(TIAN). Enfin, Emmanuel Macron a subi l’affront en septembre
dernier, lors de son discours devant l’Assemblée générale des
Nations unies, de devoir parler avec un tiers des sièges vides,
notamment ceux des pays africains.</p>
<p>Avant d’examiner concrètement une loi de programmation
militaire et les besoins concrets de nos armées, qui sont réels et
à discuter (même s’ils ne sont pas forcément ceux mis en avant
par la communication gouvernementale), il faut d’abord un débat
large au Parlement et dans le pays, sur les choix de la France en
matière de paix et de sécurité. Sinon, nous n’aurons pas
forcément « <i>une guerre d’avance</i> » mais
peut-être, malheureusement, « <i>une paix de retard </i>».</p><p>********************************************************** <br /></p>
<div id="sdfootnote1"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1 - </a><a href="https://www.vie-publique.fr/rapport/287163-revue-nationale-strategique-2022">https://www.vie-publique.fr/rapport/287163-revue-nationale-strategique-2022</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote2"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><a href="https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2023/01/20/transformer-nos-armees-le-president-de-la-republique-presente-le-nouveau-projet-de-loi-de-programmation-militaire"> - https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2023/01/20/transformer-nos-armees-le-president-de-la-republique-presente-le-nouveau-projet-de-loi-de-programmation-militaire</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote3"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><a href="https://culturedepaix.blogspot.com/2023/04/une-guerre-davance-ou-une-paix-de.html"> - https://culturedepaix.blogspot.com/2023/04/une-guerre-davance-ou-une-paix-de.html</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<div id="sdfootnote4"><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><a href="https://fr.wikisource.org/wiki/R%C3%A9solution_1973_du_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies"> - https://fr.wikisource.org/wiki/R%C3 %A9solution_1973_du_Conseil_de_s%C3 %A9curit%C3 %A9_des_Nations_unies</a>
– vu le 21 avril 2023</p>
</div>
<style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; text-align: left; background: transparent }h4 { margin-top: 0.21cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h4.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h4.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 13pt; font-style: italic; font-weight: bold }h3 { margin-top: 0.25cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h3.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h3.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 14pt; font-weight: bold }h2 { margin-top: 0.35cm; margin-bottom: 0.21cm; background: transparent; page-break-after: avoid }h2.western { font-family: "Liberation Sans", sans-serif; font-size: 16pt; font-weight: bold }h2.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 16pt; font-weight: bold }h2.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 16pt; font-weight: bold }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; text-align: justify; background: transparent }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }a.sdfootnoteanc { font-size: 57% }</style>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-10814361052675997632023-04-07T18:34:00.001+02:002023-04-07T18:34:21.954+02:00"Une « guerre d'avance » ou une paix de retard ? " - ma tribune dans le journal L'Humanité<p> </p><div>Le Journal l'Humanité publie
sur son site une tribune libre que je lui ai proposée à propos de la Loi
de programmation militaire : "<i>Une « guerre d'avance » ou une paix de
retard ? </i>" <br /></div><div><br /></div><div>Vous la trouverez à cette adresse<br /></div><div><br /></div><div><a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.humanite.fr/en-debat/une-guerre-d-avance-ou-une-paix-de-retard-790149&source=gmail&ust=1680971297882000&usg=AOvVaw101s72MdFRKpCjtEVyR_1d" href="https://www.humanite.fr/en-debat/une-guerre-d-avance-ou-une-paix-de-retard-790149" target="_blank">https://www.humanite.fr/en-<wbr></wbr>debat/une-guerre-d-avance-ou-<wbr></wbr>une-paix-de-retard-790149</a><br /></div><div><br /></div><p>Pour les non-abonnés au journal, je vous l'offre au format texte ci-dessous :</p><p><br /><span style="font-size: medium;"><b>Une « guerre d'avance » ou une paix de retard ? </b></span><br />Par Daniel Durand </p><p><i>Ancien secrétaire national du Mouvement de la paix, président de l’Institut de Documentation et de recherches sur la paix.</i><br /><br />En présentant les orientations de la Loi de programmation militaire française le 20 janvier, le président de la République a voulu se montrer bon communicant en affirmant "Nous devons donc avoir une guerre d'avance". Il a ajouté cette phrase audacieuse : "cette loi de programmation militaire devra donc tirer les conclusions de ce que notre époque porte en germe". <br />"Avoir une guerre d'avance" est une obsession des dirigeants français qui essaie de gommer des esprits un siècle d'erreurs de choix militaires : les pantalons rouge garance et l'offensive en terrain découvert de 1914, la ligne Maginot statique de 1939, la méconnaissance de la guérilla révolutionnaire à Diên Biên Phu en 1954, la perte de la bataille de l'opinion nationale et internationale dans la Guerre d'Algérie en 1962 et enfin l'arrêt humiliant de l'opération Barkhane en 2021. <br />Si l'on considère que la sécurité de notre pays tout comme la sécurité internationale sont des concepts globaux, comprenant tout à la fois des dimensions militaires mais aussi diplomatiques, économiques, culturelles et politiques, se fixer comme but principal sinon unique d'avoir "une guerre d'avance" est complètement réducteur et ne peut qu'atrophier les choix militaires proprement dits. <br />En effet, que signifie "tirer les conclusions de ce que notre époque porte en germe" ? Dans une démonstration facile destinée à frapper le grand public et les médias, Emmanuel Macron résume le passé récent à une "accumulation des menaces dans tous les ordres et dans toutes les géographies". Quelle courte vue de résumer le 21e siècle ainsi ! <br />Je propose une autre grille de lecture. Pour moi, les deux dernières décennies sont marquées par l'échec de toutes les solutions de force, de nature militaire essentiellement, qui ont été appliquées dans les diverses crises ou conflits. <br />Irak ? L'invasion par les États-Unis d'un état souverain, sur la base d'un mensonge sur la soi-disant présence d'armes de destruction massive, au mépris de la Charte des Nations-Unies, ressemble comme une sœur à l'agression des troupes russes en Ukraine. Le résultat est un pays, l'Irak, dévasté, à la vie économique et sociale ruinée. La conséquence collatérale en a été de conforter l'Iran dans l'intention de se doter un jour, si possible, de l'arme nucléaire pour ne pas être à la merci des aléas de la politique états-unienne. <br />L'exemple de la Libye est tout aussi éclairant : l'intervention militaire illégale des franco-britanniques a transformé une crise interne grave qui pouvait se régler avec des efforts et pressions diplomatiques soutenus sur Khadafi en un désastre, avec là aussi, un pays aux fragiles structures sociales et tribales détruites, devenu un refuge et une plateforme d'action pour les groupes terroristes fuyant la Syrie. <br />Il faut ajouter à ces deux exemples, l'Afghanistan, où la guerre, puis l'occupation militaire US, puis otanienne, ont fait le lit des mollahs et réduit encore les femmes à la servitude ; la Syrie devenue un champ d'affrontements par procuration entre puissances régionales. <br />Pourtant les moyens militaires engagés dans ces pays n'ont pas manqué, l'OTAN est même sortie de son périmètre légal d'intervention, les diplomates de l'ONU ont été écartés ! <br />Alors, est-ce la violence et les conflits qui ont provoqué le chaos dans ces régions, ou les solutions imposées par les grandes puissances, au service le plus souvent d'intérêts économiques et stratégiques qui ne sont pas difficiles à pointer dans chaque conflit ? <br />"Tirer les conclusions de ce que notre époque porte en germe" ? Oui, alors, reconnaissons que les solutions militaires ont été en échec depuis vingt ans et qu’il ne peut exister qu'une conclusion : les seules issues viables, crédibles aux conflits et aux crises internationales relèvent de l'action politique et diplomatique et le meilleur cadre pour déployer celle-ci dans le monde d'aujourd'hui est le cadre multilatéral, c'est-à-dire le cadre onusien. <br />Si l'outil politique le plus efficace est l'outil politique et l'outil diplomatique, comment ne pas être scandalisé par la décision de supprimer la filière diplomatique en France au bénéfice des appels à des consultants privés ? On ne construit pas une force de frappe de négociations, de contacts et d'influence en se privant de l'arme principale ! <br />Assumez votre position, Monsieur le Président, puisque cette posture est à la mode dans le débat sur les retraites. Reconnaissez qu’affirmer qu'il faut "avoir une guerre d'avance" ne peut signifier en toute logique qu'une chose : le but de l'action publique aujourd'hui n'est pas ou plus de préparer la paix mais clairement de préparer la guerre... Vous serez le seul Président de la République à avoir doublé le budget militaire de la France en deux mandats électoraux (de 32 à 67 Mds d'€). Pour quels résultats ? La France est hors-jeu en Afrique, elle est à la remorque des USA et de l'Allemagne dans les discussions pour l'avenir de l'Ukraine, elle n'a joué qu'un rôle négatif dans les négociations qui ont abouti à un Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN). Enfin, Emmanuel Macron a subi l'affront en septembre dernier, lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, de devoir parler avec un tiers des sièges vides, notamment ceux des pays africains. <br />Avant d'examiner concrètement une loi de programmation militaire et les besoins concrets de nos armées, qui sont réels et à discuter (même s’ils ne sont pas forcément ceux mis en avant par la communication gouvernementale), il faut d'abord un débat large au Parlement et dans le pays, sur les choix de la France en matière de paix et de sécurité. Sinon, nous n'aurons pas forcément "une guerre d'avance" mais peut-être, malheureusement, "une paix de retard". <br /><br /></p><p> </p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-57490831912910941172023-02-20T17:37:00.004+01:002023-02-20T17:40:12.601+01:00 Russia-Ukraine war: ONE YEAR ON, TIME FOR REAL CHOICES<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">On 24 February it will be one year since Russia attacked Ukraine in
defiance of international law and the UN Charter. One year on, how do
we assess the situation and what are the options at stake?</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
As of 13 January, the Office of the United Nations High Commissioner
for Human Rights (OHCHR) has recorded 18,096 civilian casualties
since 24 February 2022. This total includes 6,952 people killed and
11,144 wounded. On the military side, an American estimate speaks of
200,000 military dead or wounded, split half and half between the two
sides. The material destruction in Ukraine is considerable, including
in terms of civilian infrastructure, deliberately targeted by Russian
forces. However, one should not lose sight of the fact that these
losses may be greater in other contemporary conflicts such as that in
Yemen. Indeed, the Russian-Ukrainian conflict is not the only open or
latent conflict on the planet today, nor is it the only catastrophic
regional crisis.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The International Crisis Group think tank lists "Ten conflicts
to watch in 2023". The list includes: 1. Ukraine; 2. Armenia and
Azerbaijan; 3. Iran; 4. Yemen; 5. Ethiopia; 6. Democratic Republic of
Congo and the Great Lakes; 7. The Sahel; 8. Haiti; 9. Pakistan; 10.
Taiwan.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The Russian-Ukrainian war has a sinister originality, since it
directly involves a nuclear power as a direct belligerent, as was the
case in 2003 with the US aggression against Iraq.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
There have been two scenarios over the past twelve months, if we
discard the one that would have consisted in accepting without
protest the fait accompli of Russian aggression against an
independent country, a member of the United Nations,</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The first scenario, that of seeking a political way out of the
conflict, was almost nipped in the bud by the accusation of playing
into Putin's hands. Expressions or initiatives for peace by Pope
Francis, the Israeli Prime Minister and India were rejected without
discussion. A "main stream", a dominant thought, has
settled in the European media, taking up almost all the old clichés
of war propaganda, described by the academic Anna Morelli in her book
"Elementary principles of war propaganda".</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
It is a second scenario, which has been chosen over the past year by
the European countries and the United States, which have formed a new
"Western bloc". It has been decided, even if this is not
officially assumed, to respond "to war with war" by
multiplying economic and political sanctions against Russia and by
granting more and more military aid to the Ukrainian government, both
in the form of credits and arms supplies.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The vocabulary used, even if the "Westerners" claim that
they are neither at war nor co-belligerents, confirms this choice. On
Twitter on 4 January 2023, President Macron still speaks of
"victory": "Until victory is achieved, until peace
returns to Europe, our support for Ukraine will not waver. It is a
victory over Russia and not a victory for international law, which is
no small difference.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
One year on, it has to be said that this military option, supported
and chosen by the West, is failing: every day sees new military and
civilian victims and new destruction. With cynicism, the Russian army
has adapted to this stagnant fighting and is methodically destroying
both military and civilian installations, thereby committing more and
more war crimes. This is the implacable logic of all wars: we have
seen it in Iraq, Syria, etc.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
This choice of the military option has deeply divided the
international community. While the United Nations General Assembly
condemned the aggression by a majority, it did not support economic
sanctions against Russia. In several votes, we note that the majority
of African countries and non-aligned countries abstained, because the
war in Ukraine appeared to them as a "European" war, and
that the "double standards" seemed blatant to them, in the
face of the indifference of Western countries to the bloody conflicts
in Africa and the Middle East, and in the face of the complacency of
the USA's imperial behaviour in Iraq and Afghanistan, and of France
in Mali. This explains the renewed interest in the coalitions of
emerging countries grouped within the BRICS.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Faced with this stalemate in Ukraine, the leaders of the Western
coalition and NATO say coldly that the conflict may last for a long
time, even for "many, many years" (statement by NATO
Secretary General Jens Stotenberg, 15 February). Many observers
believe that there will be no clear-cut victory for either side, as
Emmanuel Macron acknowledges (According to him, "neither side
can win entirely", JDD interview, 19 February).</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
In spite of this, announcements are being made about the
intensification of arms deliveries to Ukraine. A new step has just
been taken with the delivery of heavy battle tanks. It should be
noted that, despite declarations that apparently call for restraint,
the French President gave the political signal to lift the taboo on
the delivery of tanks on 5 January by announcing the sending of
French AMX-10 RC tanks to Ukraine. The newspaper Le Progrès
headlined: "French tanks delivered to Kiev: why it is a gesture
heavy with symbolism". The Americans and the British followed
suit, as well as the German government which gave the green light for
the delivery of Leopard II tanks. These tanks are integrated into the
armies of some fifteen countries in Europe, for a total of nearly
2500 units.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
I must admit that, for someone of my generation, the prospect of
hundreds of German tanks rolling out onto the plains of Central
Europe, even if officially in the name of the defence of freedom, is
not without a certain unease....</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
How far can this escalation in the supply of increasingly
sophisticated weapons go? On 15 February, the European Parliament
voted on a resolution calling on its member countries "to give
real consideration to the delivery of suitable Western fighter
planes, helicopters and missile systems to Ukraine".</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
In the final analysis, if we compare these two observations: the
first that the war will last several years without any decisive
advantage for one side, the second that there will be an
intensification of arms expenditure and supplies, the conclusion
seems obvious. The military option, despite the rhetoric in
inter-ministerial forums or in the corridors of NATO, does not aim to
shorten the suffering of the population or to shorten the duration of
the war.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
At this stage, two additional observations emerge. The first is that
this "long-term" war might not have, in the minds of
certain political leaders or military chiefs, the hidden aim of
profoundly weakening Russia in order to prevent it from being a
useful ally in the US/Western confrontation against China that has
already begun?</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The second is this: doesn't this obstinate choice of the
"all-military" solution set up a series of mechanisms that
could one day escape all international political control and trigger
the real "der des der", the third atomic world war?</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
To understand this risk, let us think of the First World War of
1914-1918. It was preceded in the years before 1914 by a series of
commercial and political diplomatic incidents and the construction of
a system of competing alliances. All it took was a pistol shot on a
bridge in Sarajevo to set off the mechanisms of alliances, which
eventually led to a world conflict.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Who does not see that in Ukraine we are at the mercy of a real or
simulated provocation: flying over the territory of a NATO country,
sending a missile into a Russian city to trigger mechanisms that
quickly get out of hand... Some incidents of the last few months,
real or simulated, with the visible insistence in some incidents of
President Zelinsky to involve NATO directly in the conflict, should
give pause for thought.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
It was this borderline absurd situation that justified the words of
UN Secretary General Antonio Gutteres on 6 February 2023 before the
UN General Assembly: "I fear that the world is not being led
blindly into a bigger war. It is doing so with its eyes wide open.
The world needs peace. Peace in accordance with the UN Charter and
international law.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Even if these words have been partially relayed by the international
media, should not much more be done to make them known and meditate
on?</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Today, after a year of suffering for the Ukrainian people and
destruction in this country, should we not resolutely change course?
We know that there will be no military outcome, even President Macron
recognised this on Sunday 19 February ("I am convinced that in
the end it will not be concluded militarily"). Of course, we
know the megalomaniac obstinacy of Vladimir Putin, who makes any
Ukrainian power a geopolitical nightmare. We know that Ukraine has
great resistance, thanks in particular to Western military support,
even if this country is divided with a quarter of its population
excluded from the debate and rampant corruption even in the spheres
of government (see the scandal surrounding the Minister of Defence).</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
But we must be aware that if the leaders of the Western bloc, the
large emerging countries such as China, India and Turkey decide to do
so, diplomatic resources and mechanisms can be activated and become
effective in the search for a diplomatic process towards peace.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Rosemary DiCarlo, UN Under-Secretary-General for Political Affairs
and Peacebuilding, reminded the Security Council on 13 January that
"all wars end, and this one will too. Ukraine, Russia and the
world cannot afford for this war to continue. The Secretary-General
stands ready to assist the parties to end this senseless and
unjustified conflict on the basis of the UN Charter and international
law.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
It is sometimes forgotten that negotiations have already led to an
agreement allowing the export of Ukrainian wheat, supplemented by
another agreement on Russian fertiliser exports. The circulation of
wheat and fertilisers (ammonia) is essential for many developing
countries, especially in Africa.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Let us repeat that concluding a cease-fire and partial peace
agreements is not a capitulation: it is the condition for allowing
discussions to take place, for negotiating partial agreements. Let us
bear in mind that, during this time, the population can breathe, live
again, scattered families can be reconstituted, construction can
begin. Diplomats know that it is over time, with discussions,
pressure and guarantees that are developed, that new solutions can be
built without losing sight for a moment of the framework of respect
for international law and the United Nations Charter, which is the
essential condition for these compromises to become lasting solutions</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
For this to happen, a movement of opinion must grow to make the
aggressor feel that he cannot continue like this, but at the same
time to demand that the other countries, more or less directly
involved in the conflict, suspend the military route and take another
path, that of diplomacy and political solutions.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
In this respect, the days of 24 and 25 February will be important to
observe, as major peace organisations (International Peace Bureau,
Europe for Peace) are calling for peace demonstrations in several
European countries.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The central condition for the success of any peace process is to put
the United Nations, its diplomats and its agencies back at the centre
of this new process.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
This was not the case in 2014 for the Minsk agreements. A UN official
recently recalled that "the United Nations has not been formally
part of any mechanism related to the peace process in Ukraine, such
as the Normandy Format (including the Donbass belligerents as well as
Germany, France and Russia), nor to the Minsk negotiations or the
efforts of the OSCE trilateral contact group".</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
This reliance on the UN was one of the weaknesses of the agreements.
In spite of this, the UN leadership has continued to work for the
successful implementation of the agreements in co-operation with the
OSCE. They have consistently warned all relevant actors of the
dangers of complacency in the implementation of the Minsk agreements
and the risks of keeping this conflict unresolved.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Today, armed with the experience of the failures of the last eight
years, the solutions and safeguards to be implemented are known to
all the leaders in the region. The challenge is to impose a political
will on all the actors: if the key figure is Russia, the
responsibility of Western countries and NATO is also clearly engaged.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
One year after the start of the war in Ukraine, the inflammatory
rhetoric and military escalations must stop. The time for choice has
arrived. There is no intermediate position as Emmanuel Macron claimed
with his formula "defeating Russia without crushing it", an
ambiguous position that reveals his inability to resolutely take
another path than the military solution.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
The choice to be made is radically simple, even if it is far from
easy: either the choice of warlike escalation for several years, as
NATO is preparing, with the aggravation of the suffering of the
populations, the risks of uncontrolled slippage into a Third World
War, or the choice of priority to the opening of political and
diplomatic channels towards a cease-fire, a process of partial
agreements, and then later, the re-discussion of the conditions of a
stable and balanced regional security for all.</p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Daniel Durand - 20 February 2023</p><p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">Translated with Deep -
</p><p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #0f2b46;"><span style="font-family: Roboto, serif;"><span style="font-size: x-small;">Visit
</span></span></span><a href="https://www.deepl.com/pro?cta=edit-document"><span style="color: #006494;"><span style="font-family: Roboto, serif;"><span style="font-size: x-small;">www.DeepL.com/pro</span></span></span></a><span style="color: #0f2b46;"><span style="font-family: Roboto, serif;"><span style="font-size: x-small;">for
more information.</span></span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; color: #000000; line-height: 115%; text-align: left; orphans: 2; widows: 2; background: transparent }p.western { font-family: "Liberation Serif", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 12pt; so-language: zh-CN }p.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 12pt; so-language: hi-IN }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }</style> </p><p><style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; color: #000000; line-height: 115%; text-align: left; orphans: 2; widows: 2; background: transparent }p.western { font-family: "Liberation Serif", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-family: "Noto Sans UI"; font-size: 12pt; so-language: zh-CN }p.ctl { font-family: "FreeSans"; font-size: 12pt; so-language: hi-IN }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }</style></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-76245748002177225412023-02-20T11:23:00.002+01:002023-02-20T13:14:43.787+01:00 Guerre Russie – Ukraine : UN AN APRÈS, L’HEURE DES VRAIS CHOIX<p>Le 24 février il y aura un an que la Russie agressait l’Ukraine au mépris du droit international et de la Charte des Nations Unies. <span style="color: #2b00fe;"><b>Un an après, comment évaluer la situation et quelles sont les options en jeu ?</b></span><br />Au 13 janvier dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a recensé 18.096 victimes civiles depuis le 24 février 2022. Ce total comprend 6.952 personnes tuées et 11.144 blessées. Sur le plan militaire, une estimation américaine parle de 200 000 morts ou blessés militaires, répartis moitié-moitié entre les deux camps. Les destructions matérielles en Ukraine sont considérables, y compris sur le plan des infrastructures civiles, visées délibérément par les forces russes. Pour autant,, il ne faut pas perdre à l’esprit que ces pertes peuvent être plus importantes dans d'autres conflits contemporains comme celui du Yémen. En effet, le conflit russo-ukrainien n'est pas le seul conflit ouvert ou latent aujourd'hui sur la planète, ni la seule crise régionale catastrophique.<br />Le think tank « International Crisis group » recense « Dix conflits à surveiller en 2023 ». Dans la liste, on note : 1. Ukraine ; 2. Arménie et Azerbaïdjan ; 3. Iran ; 4. Yémen ; 5. Éthiopie ; 6. La République démocratique du Congo et les Grands Lacs ; 7. Le Sahel ; 8. Haïti ; 9. Pakistan ; 10. Taïwan.<br />La guerre russo-ukrainienne a une sinistre originalité, puisqu’elle implique directement une puissance nucléaire comme belligérant direct, comme cela avait été le cas en 2003 avec l’agression des USA contre l’Irak.<br /><br />Deux scénarios se sont affrontés pendant les douze derniers mois, si on écarte d’entrée celui qui aurait consisté à accepter sans protester le fait accompli de l’agression russe contre un pays indépendant, membre des Nations unies,<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Le premier scénario, celui de rechercher une sortie de crise politique au conflit</b></span>, a été quasiment étouffé dans l’œuf sous l'accusation de faire le jeu de Poutine. Les expressions ou initiatives pour la paix du Pape François, du premier ministre israélien, de l'Inde ont été rejetées sans discussion. Un "<i>main stream</i>", une pensée dominante, s'est installée dans les médias européens, reprenant presque tous les vieux poncifs de la propagande de guerre, décrits par l'universitaire Anna Morelli dans son ouvrage " <i>Principes élémentaires de propagande de guerre</i>".<br /><br /><span style="color: #2b00fe;"><b>C’est un second scénario</b></span>, qui a été choisi depuis un an par les pays européens et les États-Unis, qui ont formé un nouveau "<i>bloc occidental</i>". Il a été décidé, même si cela n’est pas assumé officiellement, de répondre "<i>à la guerre par la guerre</i>" en multipliant les sanctions économiques et politiques contre la Russie et en accordant une aide militaire de plus en plus importante au gouvernement ukrainien, tant sous forme de crédits que de fournitures d'armes.<br />Le vocabulaire employé, même si les "<i>occidentaux</i>" clament qu’ils ne sont ni en guerre, ni co-belligérants, confirme ce choix. Sur Twitter le 4 janvier 2023, le président Macron parle encore de "<i>victoire</i>" : "<i>Jusqu’à la victoire, jusqu'au retour de la paix en Europe, notre soutien à l'Ukraine ne faiblira pas</i>". On parle de victoire sur la Russie et non de victoire du droit international, la différence n'est pas mince.<br /><br />Un an après, il faut constater que <span style="color: #2b00fe;"><b>cette option militair</b></span>e, soutenue et choisie par les occidentaux,<span style="color: #2b00fe;"><b> est en échec</b></span> : chaque jour voit de nouvelles victimes militaires ou civiles, de nouvelles destructions. Avec cynisme, l’armée russe s'est adaptée à ces combats stagnants et détruit méthodiquement des installations tant militaires que civiles, commet de ce fait de plus en plus de crimes de guerre. C'est la logique implacable de toutes les guerres : nous l'avons constaté en Irak, en Syrie, etc..<br />Ce choix de l'option militaire <span style="color: #2b00fe;"><b>a divisé profondément la communauté internationale</b></span>. Si l'Assemblée générale des Nations unies a condamné majoritairement l'agression, il n'en a pas été de même pour soutenir des sanctions économiques contre la Russie. Dans plusieurs votes, on constate que la majorité des pays d'Afrique, des pays non-alignés se sont abstenus, car la guerre en Ukraine leur est apparue comme une guerre "<i>européenne</i>", que le système "<i>deux poids, deux mesures</i>" leur a semblé flagrant, face à l'indifférence des pays occidentaux devant les conflits sanglants en Afrique, au Moyen-Orient, face à la complaisance devant les comportements impériaux des USA en Irak et Afghanistan, de la France au Mali. Cela explique le regain d'intérêt pour les coalitions de pays émergents regroupés au sein des BRICS.<br /><br />Face à ce blocage de la situation en Ukraine, les dirigeants de la coalition occidentale et de l'OTAN disent froidement que<b> <span style="color: #2b00fe;">le conflit peut durer longtemps</span></b>, voire de "<i>très nombreuses années</i>" (déclaration du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stotenberg, 15 février). Beaucoup d'observateurs estiment qu'il n'y aura pas de victoire nette d'un côté ou de l'autre comme le reconnaît Emmanuel Macron (Selon lui, « <i>aucun des deux côtés ne peut l’emporter entièrement </i>», interview JDD du 19 février). <br />Malgré ce constat, des annonces se multiplient pour <span style="color: #2b00fe;"><b>l'intensification des livraisons d'armes à l'Ukraine</b></span>. Un nouveau pas vient d'être franchi avec la livraison de chars lourds de combat. Notons que, malgré des déclarations qui, apparemment, appellent à la retenue, le président français avait donné le signal politique de levée du tabou de la livraison de chars, le 5 janvier dernier, en annonçant l'envoi de chars français AMX-10 RC à l'Ukraine. Le journal Le Progrès titrait : "Chars français livrés à Kiev : pourquoi c'est un geste lourd de symboles". Américains, anglais ont emboîté le pas, ainsi que le gouvernement allemand qui a donné le feu vert pour des livraisons de chars Léopard II. Ces chars sont intégrés aux armées d'une quinzaine de pays en Europe, pour un total de près de 2500 exemplaires. <br />J’avoue que, pour quelqu’un de ma génération, la perspective de voir des centaines de chars allemands se déployer dans les plaines d’Europe centrale, même si c’est officiellement au nom de la défense de la liberté, n’est pas sans me procurer un certain malaise….<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Jusqu'où peut aller cette escalade dans la fournitures d'armes de plus en plus sophistiquées ?</b></span> Le Parlement européen vient de voter le 15 février une résolution demandant à ses pays membres "<i>d'envisager réellement la livraison à l'Ukraine d'avions de chasse, d'hélicoptères et de systèmes de missiles adéquats occidentaux</i>".<br /><br />En définitive, si on rapproche ces deux constations : la première que la guerre va durer plusieurs années sans avantages décisifs pour une partie, la seconde qu’il y aura une intensification des dépenses d’armement et des fournitures d’armes ; la conclusion semble évidente.<span style="color: #2b00fe;"><b> L’option militaire,</b></span> malgré les beaux discours dans les forums inter-ministériels ou les couloirs de l'OTAN <span style="color: #2b00fe;"><b>ne vise donc pas à abréger les souffrances de la population ou à raccourcir la durée de la guerre.</b></span><br /><br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Deux constations annexes</b></span> se dégagent à ce stade de la réflexion. La première est que cette guerre de "<i>longue durée</i>" n’aurait-elle pas, dans les cerveaux de certains dirigeants politiques ou de certains chefs militaires, comme but caché d'affaiblir profondément la Russie pour l'empêcher d'être un allié utile dans la confrontation USA/Occident contre la Chine qui a déjà commencé ?<br />La seconde est celle-ci : ce choix obstiné de la solution « tout militaire » ne met-il pas en place une série de mécanismes qui risquent un jour d’échapper à tout contrôle politique international et déclencher la vraie « <i>der des der</i> », la 3e Guerre mondiale atomique ?<br />Pour comprendre ce risque, pensons à la 1ère Guerre mondiale de 1914-1918. Elle fut précédée dans les années avant 1914 d’une série d'incidents diplomatiques commerciaux, politiques et de la construction d'un système d'alliances concurrentes. Il aura suffi alors d'un coup de pistolet sur un pont de Sarajevo pour déclencher des mécanismes d'alliances, finissant par déclencher un conflit mondial.<br />Qui ne voit qu'en Ukraine, nous sommes à la merci d'une provocation réelle ou simulée : survol du territoire d'un pays de l'OTAN, envoi d'un missile sur une ville russe pour déclencher des mécanismes qui deviennent vite incontrôlables... Certains incidents des derniers mois, réels ou simulés, avec l'insistance visible dans certains incidents du président Zélinsky à impliquer directement l'OTAN dans le conflit, devraient donner à réfléchir.<br /><br />C’est cette situation à la limite de l’absurde qui a justifié ces paroles du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, le 6 février 2023 devant l’Assemblée générale des Nations unies : « <i>Je crains que le monde ne se laisse pas entraîner en aveugle dans une guerre plus grande. Il le fait les yeux grands ouverts. Le monde a besoin de paix. Une paix dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international</i> ».<br />Même si ces paroles ont été partiellement relayées par les médias internationaux, ne faut-il pas faire beaucoup plus encore pour les faire connaître et méditer ?<br /><br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Aujourd’hui,</b></span> après un an de souffrances du peuple ukrainien et de destructions dans ce pays, <span style="color: #2b00fe;"><b>ne faut-il pas changer de cap résolument ?</b></span> On sait qu’il n'y aura pas d'issue militaire, même le président Macron l'a reconnu ce dimanche 19 février (« <i>je suis convaincu qu’à la fin ça ne se conclura pas militairement </i>»). Certes on connaît l'obstination mégalomane d'un Vladimir Poutine qui fait d'une quelconque puissance ukrainienne un cauchemar géopolitique. On sait que la résistance de l'Ukraine est grande, grâce notamment au soutien militaire occidental, même si ce pays est divisé avec un quart de sa population écartée du débat et une corruption rampante jusque dans les sphères du gouvernement (voir le scandale autour du Ministre de la Défense).<br />Mais il faut être conscient que si les dirigeants du bloc occidental, les grands pays émergents comme la Chine, l’Inde, la Turquie le décident, des ressources et des mécanismes diplomatiques peuvent être actionnés et devenir efficaces dans la recherche d’un processus diplomatique vers la paix.<br />Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a rappelé devant le Conseil de sécurité, le 13 janvier dernier : «<i> <span style="color: #2b00fe;"><b>toutes les guerres ont une fin</b></span>, et ce sera le cas aussi pour celle-ci. L’Ukraine, la Russie, le monde ne peuvent pas se permettre que cette guerre continue. Le Secrétaire général est prêt à aider les parties à mettre fin à ce conflit insensé et injustifié, sur la base de la Charte des Nations Unies et du droit international</i> ».<br />On oublie parfois que, déjà, des négociations ont permis un accord permettant l’exportation du blé ukrainien, accord complété par un autre accord sur les exportations des engrais russes. La circulation du blé et des engrais (ammoniaque) est essentielle pour de très nombreux pays en voie de développement notamment en Afrique.<br /><br />Répétons-le, conclure un cessez-le-feu, des accords de paix partiels <span style="color: #2b00fe;"><b>ne constitue pas une capitulation </b></span>: c'est la condition pour permettre la tenue de discussions, de négociation d'accords partiels. Ayons à l'esprit que, pendant ce temps, la population peut souffler, revivre, des familles éparpillées se reconstituer, des constructions commencer. Les diplomates savent que c'est au fil du temps, des discussions, des pressions, des garanties qui s'élaborent que de nouvelles solutions peuvent se bâtir sans perdre de vue un seul moment <span style="color: #2b00fe;"><b>le cadre du respect du droit international et de la Charte des Nations Unies, </b></span>ce qui est la condition essentielle pour que ces compromis puissent devenir des solutions pérennes<br /><br />Pour cela, il faut que grandisse un mouvement d’opinion qui fasse sentir à l’agresseur qu’il ne peut plus continuer comme cela, mais en même temps, pour exiger des autres pays, engagés plus ou moins directement dans le conflit, qu’ils suspendent la voie militaire, qu’ils empruntent un autre chemin, celui de la diplomatie et des solutions politiques.<br />À cet égard, les journées des 24 et 25 février seront importantes à observer, car des grandes organisations pacifistes (Bureau international de la paix, Europe for peace) appellent à manifester pour la paix dans plusieurs pays d’Europe.<br /><br /><span style="color: #2b00fe;"><b>La condition centrale de la réussite de tout processus de paix est de remettre les Nations unies, ses diplomates, ses agences au centre de ce nouveau processus.</b></span><br />Cela n'avait pas été le cas en 2014 pour les accords de Minsk. Un responsable de l'ONU a rappelé récemment que «<i>l’Organisation des Nations Unies n’a fait officiellement partie d’aucun mécanisme lié au processus de paix en Ukraine, tel que le Format Normandie (incluant les belligérants du Donbass ainsi que l’Allemagne, la France et la Russie), ni aux négociations de Minsk ou aux efforts du groupe de contact trilatéral de l’OSCE</i>". <br />Cette mise à l’égard de l’ONU a été une des faiblesses des accords. Malgré cela, les dirigeants de l’ONU n'ont cessé de travailler à la réussite de l'application de ces accords en coopération avec l'OSCE. Ils n'ont eu de cesse de mettre en garde tous les acteurs concernés contre les dangers de la complaisance concernant la mise en œuvre des accords de Minsk et les risques de maintenir ce conflit sans solution.<br />Aujourd'hui, forts de l'expérience des échecs des huit dernières années, les solutions, les garde-fous à mettre en œuvre sont connus de tous les dirigeants de la région. L'enjeu est d'imposer une volonté politique à tous les acteurs : si le personnage clé est la Russie, la responsabilité des pays occidentaux et de l'OTAN est aussi clairement engagée.<br />Un an après le début de la guerre en Ukraine,les discours incendiaires, les escalades militaires doivent cesser. Le temps du choix est arrivé. Il n’y a pas de position intermédiaire comme l'a prétendu Emmanuel Macron avec sa formule "<i>la défaite de la Russie sans l'écraser"</i>, position ambiguë qui révèle son incapacité à prendre résolument un autre chemin que la solution militaire.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Le choix à faire est radicalement simple</b></span>, même s’il est loin d’être facile : <span style="color: #2b00fe;"><b>ou le choix de l’escalade guerrière </b></span>pendant plusieurs années, comme le prépare l’OTAN, avec l’aggravation des souffrances des populations, les risques de dérapages incontrôlés en 3e Guerre mondiale <span style="color: #2b00fe;"><b>ou le choix de la priorité à l’ouverture de voies politiques et diplomatiques </b></span>vers un cessez-le-feu, un processus d’accords partiels, puis plus tard, la re-discussion des conditions d’une sécurité régionale stable et équilibrée pour tous.<br /><br />Daniel Durand – 20 février 2023<br /><br /><br /><br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-49432306622530095292023-02-18T14:51:00.004+01:002023-02-18T14:51:38.111+01:00Paix en Ukraine : les leçons de l'intelligence artificielle !<p>Paix en Ukraine ? Depuis quelques temps, je me posais la question de savoir comment l'IA (Intelligence artificielle) répondrait à cette question tant controversée... Je me suis décidé à lancer le <span style="color: #2b00fe;"><b>fameux logiciel d'IA, Chatgpt, sur ma tablette</b></span>, et je lui ai posé la question : "<i>How to make peace in Ukrainian war ?</i>". Sa réponse est instructive, la voici ci-dessous (traduite par Deepl) :<br /></p><p>"<i> COMMENT CONSTRUIRE LA PAIX EN UKRAINE ?<br /><br />Le conflit en Ukraine est un problème complexe et permanent qui trouve ses racines dans des différences historiques, culturelles et politiques. Bien qu'il n'existe pas de solution simple pour mettre fin au conflit, voici quelques mesures qui pourraient être prises pour contribuer à la paix :<br /><br /> Dialogue et négociations : Toutes les parties impliquées dans le conflit doivent s'engager dans un dialogue et des négociations sérieuses dans le but de trouver une solution pacifique et durable au conflit. Cela peut nécessiter la participation d'une tierce partie neutre pour servir de médiateur dans les négociations.<br /><br /> Cessez-le-feu : Un cessez-le-feu complet et durable est nécessaire pour créer les conditions d'une résolution pacifique du conflit. Il faudrait pour cela que toutes les parties acceptent de cesser les hostilités et de travailler à la désescalade.<br /><br /> S'attaquer aux causes profondes : Les problèmes sous-jacents qui ont conduit au conflit, tels que les inégalités politiques et économiques, les différences culturelles et les griefs historiques, doivent être traités. Cela peut nécessiter des réformes constitutionnelles, des investissements économiques et des efforts pour promouvoir la compréhension culturelle et la réconciliation.<br /><br /> Soutien international : Les acteurs internationaux, y compris les pays voisins et les organisations mondiales, peuvent soutenir les efforts de paix en fournissant une aide financière, un soutien politique et des efforts diplomatiques.<br /><br /> Réconciliation et justice transitionnelle : Pour assurer une paix durable, des efforts doivent être faits pour promouvoir la réconciliation et la justice transitionnelle. Il peut s'agir de commissions de vérité et de réconciliation, de réparations pour les victimes et d'efforts pour s'attaquer aux causes du conflit afin de prévenir toute violence future.<br /><br />Il est important de noter que la fin du conflit en Ukraine nécessitera des efforts soutenus de la part de toutes les parties concernées, tant à l'intérieur du pays qu'au-delà de ses frontières".</i></p><p>Certes, me direz-vous, <span style="color: #2b00fe;"><b>Chatgpt</b></span> donne une réponse bien générale mais elle a le mérite de rappeler des principes fondamentaux : <span style="color: #2b00fe;"><b>négociations - cessez-le-feu - réformes - soutien international au processus de paix, réconciliation et justice.</b></span></p><p>On ne peut pas remplacer tous les chefs d'État par une I.A (encore que, dans ce cas...). </p><p>Mais, peut-être, peut-on faire plus pression <span style="color: #2b00fe;"><b>pour qu'ils se posent réellement la question </b></span>: <i>COMMENT CONSTRUIRE LA PAIX EN UKRAINE ? </i>et non,<i> COMMENT POURSUIVRE LA GUERRE</i> pendant plusieurs années, comme vient de le prédire le Secrétaire général de l'OTAN.<i><br /></i><br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-26106209125351821602022-12-31T09:27:00.006+01:002022-12-31T09:31:55.758+01:00VOEUX 2023<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strike><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9hNr9HVnmxVeultIsvw_YTxfmgvoE8PzPlkQLRuIEDc8MHxSjOyy7RY2Mm1DaEqEbBpN2m8iCjTgeL-xfIkuD60me79JkaOblB3CSPJ-yTpxovcg94hCVRnVw_TNyZg4jiygelVWY0JN1czNT8l9VQpb_I2sHioUQM0CDoNiVLWn4QW7AguMQie6s-A/s433/carte_voeux_2023_web.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="433" height="379" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9hNr9HVnmxVeultIsvw_YTxfmgvoE8PzPlkQLRuIEDc8MHxSjOyy7RY2Mm1DaEqEbBpN2m8iCjTgeL-xfIkuD60me79JkaOblB3CSPJ-yTpxovcg94hCVRnVw_TNyZg4jiygelVWY0JN1czNT8l9VQpb_I2sHioUQM0CDoNiVLWn4QW7AguMQie6s-A/w571-h379/carte_voeux_2023_web.png" width="571" /></a></strike></div><p></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-70995682188570906702022-12-13T10:10:00.001+01:002022-12-13T10:10:08.590+01:00Ukraine : quelle paix ? Quelle solidarité ? Soyons clairs !<p>Tout commentaire sur la guerre livrée actuellement par la Russie à l’Ukraine est superficiel <span style="color: #2b00fe;"><b>s’il ne prend pas d’abord en compte l’état humanitaire </b></span>catastrophique de l’Ukraine, les morts et blessés qui surviennent chaque jour, les conditions de vie quotidienne de la population qui s’aggravent avec l’installation d’un hiver très froid. La guerre est meurtrière puisqu’une estimation américaine parle de 200 000 morts ou blessés militaires, répartis moitié-moitié entre les deux camps et de 40 000 victimes civiles ukrainiennes1.<br />Du côté de la population russe, la situation n’est absolument pas comparable bien sûr, mais il faut prendre en compte aussi l’aggravation de la misère pour les couches les plus pauvres dues aux sanctions et surtout l’accentuation de la répression contre tous les opposants à la guerre, les adversaires de la mobilisation des réservistes. Ils sont des dizaines de milliers à avoir été arrêtés et détenus dans de mauvaises conditions. La guerre a des conséquences des deux côtés, près de 25 000 opposants ukrainiens ont été arrêtés depuis le début du conflit, douze partis d’opposition de gauche ont été interdits dont le parti communiste ukrainien (ses biens ont d’ailleurs été saisis)2. Même s’il est évident qu’il y a un agresseur, la Russie, et un agressé, l’Ukraine, il est totalement simpliste de parler de lutte du totalitarisme contre la démocratie et les enjeux de cette guerre sont ailleurs.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>L’urgence est de sortir de cette impasse humanitaire</b></span> : c’est une exigence éthique et morale. C’est celle qu’ont exprimée plusieurs personnalités notamment le pape François. «<i> Les démocraties visent la paix, qui est beaucoup plus qu’une victoire car elle implique de guérir les causes mêmes qui ont conduit au conflit afin qu’il ne se reproduise pas</i> », a écrit récemment dans le journal La Croix3, Mario Giro, un des responsables de la communauté San Egidio.<br />Agir pour la paix et l’arrêt des combats est d’autant plus nécessaire que la situation actuelle peut durer de longs mois : les forces sur le terrain se neutralisent. Les Ukrainiens n’avancent plus vraiment malgré le matériel moderne envoyé par les Américains et les Européens, Les Russes qui se sont installés dans une guerre d’usure commencent à faire venir du matériel plus moderne sur le terrain : ce serait le cas de leurs derniers chars d’assaut, les T-14 Armata4 qui démodent largement les chars Leclerc envoyés par la France.<br />De nombreux experts militaires estiment que si la guerre ne peut être gagnée militairement par une des parties, <span style="color: #2b00fe;"><b>il faut trouver une issue négociée, une issue politique et diplomatique.</b></span><br />Cette constatation est partagée aujourd’hui, par exemple, par le chef d’état-major américain, le général Mac Kinley 5, le dernier en date à s’exprimer, étant le général de Villers6, ancien chef d’état-major français.<br />Il semble d’ailleurs que de petites évolutions aient lieu sur le plan diplomatique.<br />Le Président Biden se montre aujourd’hui plus modéré dans ses déclarations comme on a pu le constater lors de l’affaire du missile, finalement ukrainien, retombé sur le sol polonais. Le président Macron a reconnu à Rome qu'une paix était "<i>possible</i>" en Ukraine quand les Ukrainiens "<i>le décideront</i>" et de rappeler que "<i>La paix se bâtira avec l'autre, qui est l'ennemi d'aujourd'hui, autour d'une table</i>"7. Il faudra « <i>au final trouver un accord </i>» pour mettre fin au conflit en Ukraine, a dit Vladimir Poutine, ce vendredi 9 décembre.<br /> <br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Une évidence progresse : celle que tout conflit a une issue politique</b></span>, et se termine par un accord diplomatique qui est toujours un compromis : l’enjeu étant qu’il soit le plus évolutif possible, sans entériner définitivement des situations injustes sur le plan du droit international.<br />Mais il faut parler clair et distinguer deux processus à la démarche et au rythme distinct. Le premier vise à l’arrêt des combats, des accords parfois partiels et temporaires autour de celui-ci (cessez-le-feu temporaires ou définitifs, couloirs humanitaires, échanges de prisonniers, mesures d’aides à la population civile en terme de nourriture, d’accès aux soins, au chauffage, etc.), c’est-à-dire la « paix du moment ». C’est le moment de paix indispensable pour arrêter les souffrances civiles et répondre aux urgences et nécessités humanitaires. C’est en énumérant ces tâches que l’on voit mieux la nécessité de <span style="color: #2b00fe;"><b>redonner à l’ONU et à ses diplomates la place de premier plan </b></span>qui leur revient, car ce sont eux, les experts, capables de fournir une approche humanitaire globale et impartiale8.<br />Ces canaux de discussion ouverts (certains semblent commencer de l’être aujourd’hui, notamment semble-t-il au niveau des Nations unies et par la diplomatie du Vatican)) facilitent le développement d’un processus de discussion pour des accords politiques de fond, qui seront la base d’accords diplomatiques de plus longue durée, préparant une paix plus solide, voire même aider à un processus de réconciliation.<br />Ceux qui déclarent que tout cessez-le-feu serait « <i>déposer les armes </i>», « <i>entériner l’occupation</i> » du territoire ukrainien, soient font fi des souffrances quotidiennes de la population lorsqu’il s’agit de “<i>conseilleurs</i>” extérieurs au pays, soient s’enferment dans une position nihiliste sans issue. <br />Une situation diplomatique n’est jamais figée définitivement, son évolution dépend des volontés politiques mises en œuvre. Travailler à des formules de cessez-le-feu global ou partiel ou temporaire n’est pas remettre en cause la souveraineté de l’Ukraine.<br />Premier exemple : l’application des accords de Minsk en 2014 par les deux parties auraient dû déboucher sur un maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine avec l’acceptation d’une certaine autonomie du Donbass. On sait que la dégradation de la situation a résulté des violations des accords menées par les deux parties sans que la communauté internationale intervienne (en fait il y a eu une aide occidentale très documentée de soutien aux attaques de l’armée ukrainienne en 2019).<br />Deuxième exemple : il est fourni à contrario par l’interview que Lionel Jospin vient d’accorder au JDD ce dimanche 10 décembre dans laquelle il « <i>pousse au crime</i> » en réclamant la défaite militaire de la Russie comme seule solution au conflit d’aujourd’hui. Les observateurs sérieux de la situation internationale ne seront pas dupes de cette manœuvre pour allumer un contre-feu visant à faire oublier les erreurs politiques de son gouvernement envers les garanties de sécurité à apporter à la Russie autour des années 2000.<br />L’Union européenne aura donc demain la responsabilité d’avoir une approche politique équilibrée entre Russie et Ukraine pour éviter les errements du passé tant à la fin des années 90 qu’après 2014 et la guerre de Crimée. C’est à cette condition que nous <span style="color: #2b00fe;"><b>réussirons à construire une « <i>nouvelle architecture de sécurité</i> »</b></span>, notion qui revient dans le débat, bien tardivement malheureusement, et qui mérite que des initiatives politiques soient prises, en prenant en compte les intérêts de toutes les parties. C’est ce qu’avait reconnu dans un premier temps, début décembre, le président Macron en estimant qu’il fallait donner des «<i>garanties</i>» à la Russie pour trouver un bon équilibre. Dommage qu’il soit revenu sur ses déclarations sous la pression de certains gouvernements d’Europe de l’Est9. <span style="color: #2b00fe;"><b>Relancer l’idée d’une Conférence pan-européenne de sécurité</b></span> est certainement une des meilleures voies à suivre.<br /><br />Un débat s’ouvre aujourd’hui dans l’opinion française sur <span style="color: #2b00fe;"><b>les conditions de la solidarité politique avec le peuple ukrainien et sur la voie à suivre pour promouvoir la paix dans ce conflit.</b></span><br />Rappelons que la solidarité humaine et fraternelle avec la population civile ukrainienne est nécessaire, elle s’exerce largement avec tout l’élan de générosité dont les Français sont capables. Elle se manifeste au travers des collectes de dons divers, au travers de l’accueil et de l’accompagnement des réfugiés dans nos communes.<br />Concernant la nature de la solidarité politique, une partie de la gauche française à l’initiative d’universitaires et intellectuels proches de la gauche radicale (NPA, militants alternatifs rouge-verts) ont constitué notamment le réseau RESU en France (Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine) qui s’appuie sur une analyse que j’estime erronée du gouvernement Zélenski (« <i>Élu par une jeunesse qui rêve de paix et d’ouverture, Volodymyr Zelensky n’est ni dans la surenchère ni dans la provocation à l’égard de la Russie</i>. » ainsi parle de lui un responsable du secteur international de la CGT, le 12 mars dernier dans la revue Options). Ils s’appuient sur la position d’« <i>union sacrée</i> » d’une partie des forces syndicales et militantes ukrainiennes pour parler de « <i>résistance populaire</i> » et appeler au soutien de cette résistance populaire «<i> armée et non-armée</i> » et donc soutenir l’envoi d’armes au gouvernement ukrainien par les pays de l’OTAN. <span style="color: #2b00fe;"><b>C’est une impasse politique.</b></span><br />Aujourd’hui devant l’évolution de la situation et la montée de l’idée d’accélérer le processus de paix, les mêmes militants ont dans un premier temps appelé à une manifestation le 10 décembre à Paris sur le mot d’ordre « <i>Troupes de Poutine hors de l’Ukraine</i> »10. Ils ont modifié cet appel et l’ont transformé pour cette manifestation en « <i>Appel pour une paix juste et durable en Ukraine</i> »11. Ils reconnaissent que « <i>Toute guerre se termine un jour et toute négociation qui permettrait d’y mettre un terme sera bienvenue </i>», mais énoncent un catalogue de conditions préalables à tout accord de paix, sous l’appellation de « <i>paix juste et durable</i> », reprenant une appellation utilisée dans un autre contexte dans le conflit israélo-palestinien.<br />Quel est le sens de cette démarche ? Il faut clarifier les choses.<br />Cela signifie-t-il que tant que ces conditions ne sont pas remplies, il faut continuer la guerre et même au nom de la solidarité avec l’Ukraine continuer d’envoyer des armes ? Si c’était cela, <span style="color: #2b00fe;"><b>cette démarche aboutirait à affaiblir la pression de l’opinion</b></span> pour exiger de la France, des membres du Conseil de sécurité qu’ils agissent en priorité pour faire aboutir des négociations de paix.<br />Au contraire, il est urgent de travailler dans la clarté, de soutenir les initiatives pour la paix qui tendent à se multiplier en Europe, notamment autour du 14 décembre12, visant à préparer un terrain favorable à l’idée de paix. <br />À ce sujet, je pense qu’un <span style="color: #2b00fe;"><b>projet de résolution parlementaire alternatif</b></span>, marquant clairement notre solidarité au peuple ukrainien et la condamnation du gouvernement de Poutine, mais centré autour des efforts à mener pour faire déboucher un processus de paix <span style="color: #2b00fe;"><b>aurait dû être déposé à l’Assemblée française par les partis de gauche face au texte de résolution de droite</b></span>, légitimant l’extension de l’OTAN, les envois d’armes sans contrôles et des sanctions économiques aux buts incertains. L’action pour la paix en serait sortie renforcée, au lieu d’avoir un brouillard politique préjudiciable, avec élus socialistes, écologistes et communistes votant la résolution de droite et députés LFI s’abstenant avec le RN. <br />Les initiatives lancées par les mouvements pacifistes européens reprennent la proposition portée par de nombreuses organisations internationales comme le BIP (Bureau international de la paix) ainsi que le pape pour pousser les belligérants à conclure une « <span style="color: #2b00fe;"><b><i>trêve de Noël</i></b></span> »13 entre les deux Noëls, le catholique le 25 décembre et le Noël orthodoxe le 7 janvier. Cette idée qui rappelle les « <i>fraternisations de Noël</i> » sur le front en décembre 1914 peut renforcer un climat favorable aux négociations et non aux affrontements.<br />Une journée mondiale pour la paix en Ukraine en février prochain est également en préparation. C’est de la multiplication de ces initiatives de la société civile, des pressions qu’elles peuvent exercer sur les décideurs politiques dans les deux camps, au-delà des réalités militaires dont on voit clairement aujourd’hui les impasses et les risques de dérapages, que des solutions, non décidées à l’avance par des “<i>penseurs</i>” ou des dirigeants politiques, pourront progressivement voir le jour. <b><span style="color: #2b00fe;">Ce sont ces options claires dont nous avons besoin aujourd’hui</span>.</b><br /><br />Daniel Durand – 13 décembre 2022</p><p>********************</p><p>
</p><p class="sdfootnote">
<em>1 - “Le nombre de soldats russes et ukrainiens tués ou blessés
depuis l’invasion du 24 février a probablement atteint les
200 000 unités, selon le militaire. Bien plus de
100 000 soldats russes ont été tués ou blessés dans
cette guerre, et l’Ukraine a probablement souffert d’un nombre de
victimes similaires.” </em><em>dans Courrier international
<a href="https://www.courrierinternational.com/article/conflit-selon-les-etats-unis-la-guerre-en-ukraine-a-fait-200-000-victimes-chez-les-soldats">https://www.courrierinternational.com/article/conflit-selon-les-etats-unis-la-guerre-en-ukraine-a-fait-200-000-victimes-chez-les-soldats</a>
</em>
</p>
<p class="sdfootnote">2 - <a href="https://www.pcf.fr/pour_le_respect_de_l_tat_de_droit_en_ukraine_la_guerre_ne_justifie_pas_l_arbitraire">https://www.pcf.fr/pour_le_respect_de_l_tat_de_droit_en_ukraine_la_guerre_ne_justifie_pas_l_arbitraire</a></p>
<p class="sdfootnote"><style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; background: transparent }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; background: transparent }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }</style></p><p class="sdfootnote">3 - Lu dans
<a href="https://www.la-croix.com/Debats/Il-nexiste-aucun-argument-convaincant-prolongation-conflit-Ukraine-2022-11-30-1201244462">https://www.la-croix.com/Debats/Il-nexiste-aucun-argument-convaincant-prolongation-conflit-Ukraine-2022-11-30-1201244462</a>
</p>
<p class="sdfootnote">4 - Lu dans
<a href="https://www.armyrecognition.com/ukraine_-_russia_conflict_war_2022/possible_sign_of_deployment_of_russian_t-14_armata_tanks_in_ukraine.html">https://www.armyrecognition.com/ukraine_-_russia_conflict_war_2022/possible_sign_of_deployment_of_russian_t-14_armata_tanks_in_ukraine.html</a>
</p>
<p class="sdfootnote">5 - «La probabilité d'une victoire militaire
ukrainienne, expulsant les Russes de tout l'Ukraine y compris (...)
la Crimée, la probabilité que cela se passe de sitôt n'est pas
très élevée militairement», a déclaré le général rk Milley
lors d'une conférence de presse.</p>
<p class="sdfootnote">6 - «<em>Quand un dictateur est dans un tunnel, il
ne recule pas. L'enjeu de mon point de vue, c'est d'arrêter
l'escalade. Depuis le 24 février, nous sommes dans une escalade
permanente. [...] Il est temps de trouver une solution qui ne soit
pas déshonorante pour les Ukrainiens qui se battent courageusement
et qui ont été attaqués. Car il y a bien un attaquant et un
attaqué</em>», a-t-il abondé sur BFMTV. In
<a href="https://www.lefigaro.fr/international/la-guerre-en-ukraine-n-est-pas-dans-l-interet-des-pays-europeens-estime-le-general-pierre-de-villiers-20221110">https://www.lefigaro.fr/international/la-guerre-en-ukraine-n-est-pas-dans-l-interet-des-pays-europeens-estime-le-general-pierre-de-villiers-20221110</a>
</p>
<p class="sdfootnote">7 - <a href="https://www.europe1.fr/international/ukraine-une-paix-est-possible-quand-les-ukrainiens-le-decideront-dit-emmanuel-macron-4142700">https://www.europe1.fr/international/ukraine-une-paix-est-possible-quand-les-ukrainiens-le-decideront-dit-emmanuel-macron-4142700</a>
</p>
<p class="sdfootnote">8 - Voir les réussites des opérations de maintien de la paix de l’ONU
au travers de douze cas :
<a href="https://news.un.org/fr/story/2022/12/1130427">https://news.un.org/fr/story/2022/12/1130427</a></p>
<p class="sdfootnote"><style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; background: transparent }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; background: transparent }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }</style></p><p class="sdfootnote">9 - <a href="https://www.lefigaro.fr/flash-actu/les-propos-de-macron-sur-les-garanties-de-securite-a-la-russie-sortis-de-leur-contexte-selon-l-elysee-20221209">https://www.lefigaro.fr/flash-actu/les-propos-de-macron-sur-les-garanties-de-securite-a-la-russie-sortis-de-leur-contexte-selon-l-elysee-2022 1209</a>
</p>
<p class="sdfootnote">10 <a href="http://www.gds-ds.org/troupes-de-poutine-hors-de-toute-lukraine/">- http://www.gds-ds.org/troupes-de-poutine-hors-de-toute-lukraine/</a>
</p>
<p class="sdfootnote">11<a href="https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/091222/une-paix-juste-et-durable-pour-l-ukraine"> - https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/091222/une-paix-juste-et-durable-pour-l-ukraine</a>
</p>
<p class="sdfootnote">12 - <a href="https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/091222/une-paix-juste-et-durable-pour-l-ukraine">https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/091222/une-paix-juste-et-durable-pour-l-ukraine</a>
</p>
<p class="sdfootnote">13 - <a href="https://www.ipb.org/ipb-christmas-peace-appeal/">https://www.ipb.org/ipb-christmas-peace-appeal/</a>
</p>
<p><style type="text/css">p.sdfootnote { margin-left: 0.6cm; text-indent: -0.6cm; margin-bottom: 0cm; font-size: 10pt; line-height: 100%; background: transparent }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115%; background: transparent }em { font-style: italic }a:link { color: #000080; so-language: zxx; text-decoration: underline }</style> <br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-52138000491232231462022-11-14T07:56:00.002+01:002022-11-14T08:06:33.046+01:00 Emmanuel Macron : des objectifs stratégiques discutables<div class="separator"><p style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">Le président de la République Emmanuel Macron a présenté le 9 novembre à
Toulon les grands objectifs stratégiques de la France en matière de
défense (1). Ceux-ci sont contenus dans un document appelé "<i>Revue nationale stratégique 2022</i>" qui va servir à éclairer les orientations prises dans la <span style="color: #2b00fe;"><b>future Loi de programmation militaire 2024-2030</b></span> examinée en mars prochain.<br />Peu d'annonces concrètes dans ce discours, mais beaucoup de considérations générales agrémentées de formules de "comm" qui deviennent habituelles dans les discours du Président.<br />Dans son discours, Emmanuel Macron a évoqué la <span style="color: #2b00fe;"><b>doctrine nucléaire française</b></span>. Selon lui, la dissuasion nucléaire protège «<i> les intérêts vitaux </i>» de la France, mais "<i>aujourd'hui, plus encore qu'hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne. Nos forces nucléaires contribuent à la sécurité de la France et de l'Europe</i>". «<i> Cela nous préserve de toute agression</i> », a ajouté le chef de l’État bien qu'il ait parlé par ailleurs du "<i>risque de guerre de haute intensité entre États</i>". <span style="color: #2b00fe;"><b>Comment s'articulent ces deux affirmations ? </b></span>N'y-a-t-il pas une réelle contradiction entre affirmer d'une part que la dissuasion protège de toute agression et d'autre part que nous sommes exposés à un conflit majeur ? <span style="color: #2b00fe;"><b>Il y a là un débat à avoir..</b></span><br />Le président Macron a également insisté sur <b><span style="color: #2b00fe;">la coopération avec l'OTAN</span></b>, rappelant que la France a "<i>un fort ancrage atlantique</i>" et que "<i>l'Europe de la défense renforce l'Otan</i>". Il a rappelé d'ailleurs que la "<i>Revue nationale stratégique française</i>" avait été élaborée à la suite de "<i>la Boussole stratégique de l'Union européenne</i>" et après "<i>le concept stratégique nouveau de l'OTAN</i>" au début de 2022.<br />Dans ce cadre, l'affirmation selon laquelle "<i>La France réaffirme son ambition d'être en 2030 une puissance d'équilibres sur la scène internationale</i>" <span style="color: #2b00fe;"><b>soulève quelques interrogations</b></span> : comment être <span style="color: #2b00fe;"><b>à la fois une "<i>puissance d'équilibre</i>" et une puissance clairement engagée dans l'OTAN</b></span> ? Là encore, un débat de clarification semble s'imposer.<br />Une des rares annonces concrètes faites par le Président Macron a été l'annonce de <span style="color: #2b00fe;"><b>la fin officielle de l’opération Barkhane</b></span> au Sahel (2). La mission, lancée en 2014, était mobilisée face aux djihadistes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique. Ce retrait intervient un peu moins de trois mois après celui des forces françaises au Mali, sur demande du nouveau gouvernement malien et sur un fond d'hostilité grandissante des populations. Emmanuel Macron <span style="color: #2b00fe;"><b>s'efforce d'atténuer cet échec diplomatique</b></span> en en rejetant la responsabilité sur des puissances malveillantes (suivez mon regard vers la Chine et la Russie) qui auraient monté la population contre la France. Il reconnaît malgré tout qu'il faut tirer les leçons "<i>des présences de nos forces à l'étranger, parfois vécues comme des contestations de souveraineté par certains ou utilisées par des puissances ennemies dans le champ de la lutte informationnelle</i>". La France, qui entend continuer d'être un "<i>pourvoyeur de sécurité</i>", notion, qui a quand même toujours <span style="color: #2b00fe;"><b>un certain relent de paternalisme</b></span>, annonce que "<i>notre engagement aux côtés de nos partenaires en Afrique doit désormais être centré sur une logique de coopération et d'appui à leurs armées</i>", ce qui induit la reconnaissance que <span style="color: #2b00fe;"><b>cela n'était pas vraiment le cas jusqu'à présent</b></span>.<br />Tirant la leçon de ces "<i>guerres hybrides</i>", le Président Macron annonce le renforcement des techniques de communication (ou de propagande ?) : "<i>L'influence sera désormais une fonction stratégique</i>" dans la défense française, et précise également que "<i>nous devrons posséder, d'ici à cinq ans, d'une force de cyberdéfense</i>".<br />Le Président de la République s'est étendu sur les forces militaires françaises tant classiques que nucléaires, mais sa description du contexte international et de <span style="color: #2b00fe;"><b>l'environnement de sécurité mondial</b></span> laisse sur sa faim. Il est très disert sur les "<i>défis du futur</i>" qu'il présente implicitement comme autant de nouvelles menaces. Il a évoqué pêle-mêle le "<i>risque de guerre de haute intensité entre États</i>", les "<i>tensions croissantes en Asie</i>", "<i>l'usage généralisé des drones</i>", "<i>la banalisation des missiles</i>", le développement du "<i>cyber</i>", les "<i>technologies de rupture</i>", le "<i>quantique</i>", "<i>l'intelligence artificielle</i>", "<i>l'hypervélocité</i>" ainsi que "<i>les risques sanitaires comme les risques climatiques</i>".<br />De mauvaises langues parleraient "<i>d'inventaire à la Prévert</i>" où sont mélangés menaces, potentialités ou défis. Cette énumération se termine par cette phrase sibylline " <i>C'est désormais un monde où, contrairement à hier quand on cherchait la paix par l’interdépendance, on cherche désormais l’indépendance en prévision des guerres</i>". Cela signifie-t-il que <span style="color: #2b00fe;"><b>le but de l'action publique aujourd'hui n'est pas ou plus de préparer la paix mais clairement de préparer la guerre </b></span>?<br />Si "<i>l'actualisation des menaces</i>" est largement développée, la réflexion sur cet autre volet indispensable de notre sécurité qu'est <span style="color: #2b00fe;"><b>le renforcement du multilatéralisme</b></span>, des institutions internationales (le mot Nations unies est même absent du texte !), des accords de désarmement ou de contrôle des armements est complètement court-circuitée. La seule allusion faite est cette réflexion : "<i>Quand la paix reviendra en Ukraine, il nous faudra bâtir une architecture de sécurité nouvelle et un cadre rénové de stabilité et de contrôle des armements, où l'Europe sera autour de la table</i>".<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Quelle illusion</b></span> alors que l'orientation actuelle du conflit vise clairement selon Jo Biden à "<i>punir</i>", c'est-à-dire anéantir l'une des parties, aujourd'hui la Russie ! Si des efforts diplomatiques conséquents ne sont pas déployés aujourd'hui pour enclencher un processus de résolution politique du conflit aboutissant vite à la paix, on ne peut qu'être sceptique sur <span style="color: #2b00fe;"><b>les possibilités de reconstruire une nouvelle sécurité collective</b></span> sur ces bases. Rappelons-nous l'échec après 1918 du Traité de Versailles et de la Société des nations (3).<br />Dans ces conditions, le discours sur les nouvelles menaces et les changements du monde n'aboutirait qu'à justifier le renforcement de la militarisation des relations internationales et à préparer progressivement, dans un premier temps, un affrontement mondial "<i>par procuration</i>" entre les États-Unis et un bloc occidental en voie de reformation (4), d'une part, contre un nouveau "<i>camp du mal</i>" au centre duquel seraient la Russie et surtout la Chine, d'autre part.<br /><b><span style="color: #2b00fe;">Est-ce bien le monde de demain que nous voulons préparer pour nos enfants ?<br /></span>Daniel Durand - 13 novembre 2022</b><br />Président de l'IDRP (Institut de Documentation et de Recherches sur la Paix)<br /><br />****************<br /><span style="font-size: x-small;">1 - voir sur <a href="https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/11/09/a-toulon-le-president-de-la-republique-presente-la-revue-nationale-strategique">https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2022/11/09/a-toulon-le-president-de-la-republique-presente-la-revue-nationale-strategique</a><br />2 - pour une première approche, voir <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barkhane">https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barkhane</a><br />3 - voir mon article précédent sur mon blog : <a href="https://culturedepaix.blogspot.com/2022/11/11-novembre-se-souvenir-et-reflechir.html">https://culturedepaix.blogspot.com/2022/11/11-novembre-se-souvenir-et-reflechir.html</a> <br />4 - "<i>Kherson reprise, Kiev entrevoit "une victoire commune" de l'Occident</i>", lire sur Le Dauphiné libéré : <a href="https://www.ledauphine.com/defense-guerre-conflit/2022/11/12/kherson-reprise-kiev-entrevoit-une-victoire-commune-de-l-occident">https://www.ledauphine.com/defense-guerre-conflit/2022/11/12/kherson-reprise-kiev-entrevoit-une-victoire-commune-de-l-occident</a> </span><br /></p></div><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-73639422125689370592022-11-11T11:24:00.001+01:002022-11-11T16:31:51.096+01:0011 novembre : se souvenir et réfléchirIl y a 104 ans, le 11 novembre 1918, un armistice mettait fin à ce qui fut appelé la 1ère Guerre mondiale, et qui pour beaucoup fut alors souhaité être la "<i>der des der</i>".<br />Nous connaissons aujourd'hui son effroyable bilan réel : près de 20 millions de morts, par moitié civils et militaires.<br />Le <span style="color: #2b00fe;"><b>Traité de Versailles</b></span> (1) signé huit mois plus tard, le 28 juin 1919, marqua la consolidation de la paix. Il fut inspiré par un <span style="color: #2b00fe;"><b>fort esprit de revanche</b></span> chez les vainqueurs, explicable pour une part par les dommages terribles subis pendant quatre ans, explicable aussi par un déferlement médiatique chauvin de la presse de l'époque. "<i>l'Allemagne paiera</i>" ! C'est au nom de ce slogan simpliste que de lourds dommages de guerre furent infligés au peuple allemand, que la Ruhr fut occupée, etc... La crise économique avec une inflation inimaginable aujourd'hui, l'humiliation ressentie par les vaincus, préparèrent les ferments de la haine et <span style="color: #2b00fe;"><b>favorisèrent l'arrivée au pouvoir du sinistre Adolf Hitler.</b></span> Une architecture de sécurité mondiale, comme nous disons aujourd'hui, la <span style="color: #2b00fe;"><b>Société des nations (SDN)</b></span> (2)fut mise en place, dans le cadre du Traité de Versailles, sous la pression des États-Unis du Président Woodrow Wilson, dont l'engagement massif à partir de 1917, la fourniture d'armes et de matériel militaire fut décisif pour la coalition franco-britannique. Cette SDN ne put jouer pleinement son rôle, puisque ses instigateurs, les États-Unis de Wilson, n'y adhérèrent pas et que les vaincus, Allemagne et Japon, la quittèrent en 1933. In fine, <span style="color: #2b00fe;"><b>la SDN fut incapable d'empêcher le déclenchement de la 2e Guerre mondiale en 1939.</b></span> <br />Pourquoi rappeler l'histoire ? Parce qu'il ne faut pas oublier que, dans la dernière décennie de notre 21e siècle, la guerre a tué près d’un million de personnes, en a blessé plusieurs millions et provoqué des exodes de plusieurs dizaines de millions de personnes.<br />Depuis six mois, la <span style="color: #2b00fe;"><b>guerre enclenchée par la Russie contre l'Ukraine</b></span> sème la mort et la désolation dans ce pays, provoque morts, ruines, déplacements de population, conditions de vie très dures. Cette guerre est menée sans raisons valables, contre les règles du droit international, de la Charte des Nations unies, comme je l'ai déjà écrit.<br />Cette situation, lourde de menaces pour la paix du monde, pèse sur les consciences : un peu partout, le "<i>ci vis pacem, parabellum</i>" ("<i>Si tu veux la paix, prépare la guerre</i>") semble gagner du terrain.<br />Une information schématique, digne des propagandes de guerre de 1914-18 ou 1939-45 est majoritaire dans nos médias. La seule issue présentée est de "<i>punir le méchant</i>" sans expliquer que toute guerre est complexe, dévastatrice pour les peuples, qu'<span style="color: #2b00fe;"><b>elle doit avoir forcément une fin politique</b></span> et que celle-ci est toujours une solution politique négociée.<br />Les efforts des gouvernements, des opinions publiques doivent donc se concentrer sur les moyens d'exercer une <span style="color: #2b00fe;"><b>pression politique maximum sur les deux acteurs du conflit pour qu'ils s'assoient à la table des négociations</b></span>. On a su le faire pour les livraisons de blé, pour l’inspection de la centrale de Zaporojie. On peut le faire pour la paix. <br />Des voix de plus en nombreuses commencent à s'élever en ce sens : celle du pape François, du Secrétaire général des Nations unies Antonio Gutteres, de l'opinion publique (ainsi 100 000 personnes se sont réunies à Rome ce samedi 5 novembre pour demander un cessez-le-feu, l'arrêt des combats et l'ouverture de négociations).<br />Pour trouver ce chemin du dialogue, il faut 0<span style="color: #2b00fe;"><b>arrêter de proclamer que la solution viendra de la défaite ou de l'écrasement d'un des deux acteurs</b></span>. Refusons de nous laisser entraîner dans ce qui semble devenir de plus en plus <span style="color: #2b00fe;"><b>un processus de 3e Guerre mondiale "par procuration"</b></span> entre les États-Unis et la Chine (3). La voie des négociations sera longue et difficile : elle passera nécessairement par des compromis. <br />Aux négociateurs de faire que ces compromis ne figent pas la situation et n’entérinent pas les solutions de force, contraires au droit international. Mais <span style="color: #2b00fe;"><b>souvenons-nous des leçons de l’après 1918</b></span>, du facile « <i>l’Allemagne paiera !</i> », du calamiteux Traité de Versailles qui a conduit l’Allemagne dans les bras de Hitler, du suivisme aveugle vis a vis de nos puissants alliés des États-Unis. Ne prenons pas le risque de se voir imposer une solution pour l’après-guerre de leur choix, sans qu’ils en assument toujours toutes les responsabilités.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Renouvelons d’efforts pour expliquer</b></span> et mobiliser l’opinion publique pour lui démontrer que le seul slogan valable est « <i>Si tu veux la paix, prépare la paix</i> » ! C’est cela, me semble-t-il, ce que nous devons <span style="color: #2b00fe;"><b>à la mémoire des hommes dont les noms figurent par centaines de milliers sur les monuments aux morts de nos villages</b></span> !<br /><br />Daniel Durand - Président de l'IDRP ((Institut de Documentation et de Recherches sur la Paix - <a href="https://idrp-institut.org">https://idrp-institut.org</a>) <br /><br />*************<br /><span style="font-size: x-small;">1 - Pour une première approche, voir <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Versailles">https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Versailles</a> <br />2 - Idem, voir <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations">https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_des_Nations</a> <br />3 - Lire cette déclaration d’un amiral US Charles Richards dans « La guerre en Ukraine n'est qu'un échauffement avant un grand conflit », avertit un amiral américain - Les Échos 8/11 Pierre Demoux - <a href="https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-guerre-en-ukraine-nest-quun-echauffement-avant-un-grand-conflit-avertit-un-amiral-americain-1876883">https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/la-guerre-en-ukraine-nest-quun-echauffement-avant-un-grand-conflit-avertit-un-amiral-americain-1876883</a> </span><br />Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-84921546753894273872022-11-02T22:50:00.003+01:002022-11-03T06:09:48.531+01:00 Non, la dissuasion nucléaire et la militarisation, « ça ne marche pas en Ukraine », commentaires sur de fausses évidences.<p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">Depuis six mois, la guerre enclenchée par la Russie contre l'Ukraine sème la mort et la désolation dans ce pays, provoque morts, ruines, déplacements de population, conditions de vie très dures. Cette guerre menée sans raisons valables, contre les règles du droit international, de la Charte des Nations unies <span style="color: #2b00fe;"><b>a des conséquences qui dépassent le cadre géographique</b></span>. Elle renforce le régime d'oppression policière sur une large partie du peuple russe, accentue la répression du gouvernement poutinien contre tous les opposants à la guerre, pacifistes, objecteurs de conscience (c’est d’ailleurs en partie la même chose en Ukraine). Les conséquences directes et indirectes de cette guerre aggravent la crise économique provoquée par les spéculations du capitalisme financier et <span style="color: #2b00fe;"><b>pèsent sur les populations </b></span>des pays européens, des pays en voie de développement par le biais du renchérissement brutal des prix de l'énergie, des denrées de consommation courante. Enfin, cette guerre <span style="color: #2b00fe;"><b>accentue le mouvement de militarisation</b></span> observé dans les pays de l'Union européenne ainsi qu’aux États-Unis depuis 2019. Des ressources précieuses pour la vie quotidienne et les services aux populations se trouvent détournées et gaspillées dans des hausses de dépenses militaires insensées, 2300 Mds de $ à l'échelle mondiale aujourd'hui, 2,5 fois plus qu'au plus fort de la Guerre froide !<br />Cette situation inquiétante <span style="color: #2b00fe;"><b>n'est pas sans conséquence sur les consciences </b></span>: l’Otan a bénéficié du soutien des opinions de pays de l'est de l'Europe pour se renforcer, un peu partout, le "<i>ci vis pace, parabellum</i>" ("<i>si tu veux la paix, prépare la guerre</i>") semble gagner du terrain.<br />Ces réflexes souvent irrationnels sont <span style="color: #2b00fe;"><b>amplifiés par une information schématique</b></span>, digne des propagandes de guerre de 1914-18 ou 1939-45, dans laquelle est diabolisé sans nuances un des côtés, où la seule issue présentée est de "<i>punir le méchant</i>" sans expliquer que toute guerre doit avoir une fin politique et que celle-ci est toujours une solution politique négociée.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Des remarques de bon sens sur le « <i>parabellum</i> » méritent pourtant d'être faites...<br /></b></span>Les militarisations des États, leur surarmement <span style="color: #2b00fe;"><b>ont-ils empêché</b></span> le déclenchement de la guerre en Ukraine, ou celle beaucoup plus meurtrière au Yémen, en Somalie ? Le maintien et la modernisation des armes nucléaires ont-ils aussi empêché un conflit quelque part ? Non, bien sûr, de même que l'extension de l’Otan, y compris lors de son occupation calamiteuse de l’Afghanistan, n’a pas renforcé la paix !<br />Oui, bien sûr, me direz-vous, mais c'est à cause de la présence d'un fou comme Poutine et en tout cas, il existe <span style="color: #2b00fe;"><b>une garantie ultime</b></span> qui empêche la guerre suprême, la déflagration nucléaire, c’est <span style="color: #2b00fe;"><b>la dissuasion</b></span> ! "<i>La dissuasion nucléaire fonctionne !</i>", s'écrie Bruno Tertrais, le directeur de la FRS dans le journal Le Progrès du 1er novembre. Et d'ajouter, "<i>Entre deux acteurs disposant de cette arme, des règles de prudence s’imposent, comme une ombre portée du nucléaire sur la zone de crise : la Russie s’abstient d’attaquer militairement des pays de l’Otan, qui ne s’engagent pas directement en Ukraine contre l’armée russe, ni a fortiori ne portent le feu sur le territoire russe</i>".<br /></span></p><div style="text-align: left;"><p><span style="font-size: small;">La démonstration apparaît sensée et convaincante, sauf qu'elle <b><span style="color: #2b00fe;">cache un élément de fragilité extraordinaire</span> </b>qu'oublient presque tous les spécialistes.</span></p></div><p style="text-align: left;"><span style="font-size: small;">Pour fonctionner, la dissuasion nucléaire fonctionne en permanence sur le "<i>fil du rasoir</i>". Elle suppose l’opposition de deux acteurs « <i>raisonnables</i> », mais <span style="color: #2b00fe;"><b>qui peut garantir la sagesse d'un chef d'État</b></span> de manière indéfinie ? Quid des réactions des dirigeants nord-coréens, des dirigeants pakistanais infiltrés par Al Quaida, même dans un grand pays comme les États-Unis, quid des réactions "<i>raisonnables</i>" d'un Donald Trump (si proche du sinistre docteur Folamour du film de Stanley Kubrick). La notion de puissance nucléaire « <i>raisonnable</i> » était liée aussi en partie à la notion de "<i>petit nombre</i>", notion qui s'était traduite dans le Traité de non-prolifération nucléaire par le club des cinq États "<i>dotés</i>". Mais aujourd'hui, <span style="color: #2b00fe;"><b>les cinq sont neuf</b></span> avec l'Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord. Le débat sur la possession de l’arme nucléaire est récurrent en Iran, et même dans des pays développés comme l'Allemagne et le Japon, des voix, certes encore très isolées, tentent d'amener la question dans le débat public.<br />Autre aspect, les arsenaux nucléaires sont tenus en état d'alerte et de réponse automatique, il n'y a qu'une vingtaine de minutes entre l'annonce d'une éventuelle attaque et la riposte nucléaire mortelle automatisée. En permanence depuis la création des armes nucléaires, <span style="color: #2b00fe;"><b>nous avons été à la merci des fausses alertes</b></span>, des faux signaux radars. Or la modernisation des armes nucléaires rend leur réaction plus rapide, leur trajet plus court pour atteindre la cible, leur profils plus indétectables, donc les erreurs éventuelles, qu'elles soient informatiques ou humaines sont de plus en plus difficiles à prévenir et corriger. La dissuasion qui "<i>marche si bien</i>" a une marge d'erreur de plus en plus étroite, et le fil du rasoir sur lequel nous essayons de marcher est de plus en plus étroit et effilé. <span style="color: #2b00fe;"><b>Dire que la "<i>dissuasion fonctionne</i>" doit être suivi des mots "<i>pour le moment</i>" et "<i>pourvu que ça dure</i>" !</b></span><br /><span style="color: #2b00fe;"><b>L'existence des armes nucléaires provoque donc une instabilité fondamentale</b></span> et on comprend pourquoi l'idée d'abolir les armes nucléaires en créant un vrai <span style="color: #2b00fe;"><b>Traité d'interdiction</b></span> a recueilli un enthousiasme certain parmi les pays non-nucléaires puisque en moins de deux ans de lobbying, 127 pays se sont rangés à cette idée à l’Assemblée générale de l’ONU en juillet 2017, et que, après la signature officielle du Traité, ce sont maintenant <span style="color: #2b00fe;"><b>68 pays</b></span> qui l'ont ratifié complètement, donc inscrit dans leur constitution. <span style="color: #2b00fe;"><b>Résultat remarquable </b></span>par sa rapidité quand on imagine les pressions extraordinaires exercées par les pays dotés.<br />Un processus international d'interdiction totale des armes nucléaires qui prendrait forcément du temps, provoquerait des discussions, des compromis mais aussi des mobilisations, créerait un climat fondamentalement différent à l'échelle mondiale. Il ferait ressortir encore plus fort <span style="color: #2b00fe;"><b>la nécessité de la démilitarisation des relations internationales</b></span>, c'est à dire la baisse des dépenses militaires, la réduction drastique des ventes d'armes, le renforcement des processus de contrôle des traités de désarmement, la nécessité de s'attacher le soutien élargi des opinions publiques, donc le besoin de développement de l'éducation à la paix et de la promotion d'une culture de paix. C'est ce processus à l'échelle mondiale, joint aux techniques de contrôles et d'alerte très efficaces aujourd'hui dans les traités qui empêcherait la mauvaise surprise, objectée par certains, du « <i>méchant</i> » qui développerait dans son coins une arme de destruction massive pour s'assurer une impunité d'action.<br />La seule dissuasion qui peut marcher en fait, c'est celle qui s'appuierait ainsi <span style="color: #2b00fe;"><b>sur un développement d'une volonté populaire de paix et de justice</b></span>, qui, même si elle semble parfois avoir du mal à s'exprimer est majoritaire au fond de la consciences des opinions publiques, comme l'expriment tous les sondages, trop rares malheureusement, effectués sur ces thèmes. <br />2 novembre 2022</span></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-75487722972752048012022-07-27T15:19:00.001+02:002022-07-27T15:19:15.039+02:00Résolution inacceptable<p><span> Une proposition de résolution condamnant "<i>l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien</i>" a été déposée à l'Assemblée nationale par des députés de gauche.</span></p><p><span>Ce texte repose sur <span style="color: #2b00fe;"><b>des analyses et des propositions que je ne partage pas du tout</b></span>. Je soutiens tout à fait la prise de position prise par René Piquet, ancien animateur et créateur du "<i>Collectif pour une paix juste juste et durable entre Israëliens et Palestiens</i>" au sein duquel j'ai collaboré avec lui entre 2000 et 2002 en qualité de secrétaire national du Mouvement de la paix.</span></p><p><span>Je partage avec vous l'article de son blog intitulé "<span style="color: #2b00fe;"><i><b>Une résolution qui ne passe pas.</b></i></span>" : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=http://christian-picquet.fr/&source=gmail&ust=1659002240853000&usg=AOvVaw2C9-R0E0KxovTW0ndoJAsb" href="http://christian-picquet.fr/" target="_blank"><span style="color: #1255cc; font-family: Helvetica; font-size: 12px; line-height: normal;">http://christian-picquet.fr/</span></a><span style="color: #1255cc; font-family: Helvetica; font-size: 12px; line-height: normal;"> </span></span> </p><p>Le 27 juillet 2022<br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-13557230066652569092022-07-24T18:04:00.004+02:002022-07-24T18:04:53.909+02:00 LE BILAN EUROPÉEN D'EMMANUEL MACRON : un mauvais souvenir à oublier ?<p>(English translation below) <br /></p><p>Le 30 juin dernier, s'est achevée la <span style="color: #2b00fe;"><b>présidence française du Conseil de l'Union européenne</b></span> qui a duré six mois. Cette présidence, couramment appelée "<i>Présidence de l'Union européenne</i>", est une présidence tournante du Conseil de l'Union européenne qui est une sorte de Conseil des ministres des pays de l'UE. Exercée par Emmanuel Macron de janvier à juin 2022, la présidence du Conseil est en fait détenue par le gouvernement de l'État membre dans son ensemble. Le rôle de la présidence est à la fois politique et administratif. Pour l'aspect administratif, elle est responsable des différentes procédures et de l'organisation du Conseil durant son mandat. L'aspect politique consiste en un rôle de médiation et de négociation, l'établissement de l'agenda du Conseil. La présidence a aussi pour rôle de représenter le Conseil au sein de l'UE, et l'UE lors de rencontres informelles à l'international, aux Nations unies par exemple.<br />Il ne faut pas confondre cette "<i>Présidence du Conseil de l'Union européenne</i>" avec la "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>Présidence du Conseil européen</i></b></span>". Le président du Conseil européen qui est actuellement le belge Charles Michels est la personne qui préside et conduit les travaux du Conseil européen, l'institution qui regroupe les chefs d'État ou chefs de gouvernement des vingt-sept pays membres de l'Union européenne. Le président a aussi un rôle de représentation de l'Union européenne dans le monde.<br />Enfin le troisième poste-clé de l'UE est la "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>Présidence de la Commission européenne</i></b></span>" qui est l'une des principales fonctions au sein de l'Union européenne. Cette présidence est assurée par l'allemande Ursula von der Leyen. La présidence de la Commission représente l'Union à l'étranger, bien qu'elle partage cette prérogative avec le président du Conseil européen et le "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>Haut Représentant de l'Union pour la politique étrangère</i></b></span>".<br />On voit que les relations et exercices des compétences entre ces trois structures sont complexes, notamment sur les questions liées à la politique étrangère et à la représentation de l'Union à l'extérieur.<br />Le président français et les médias proches de l'Élysée ont proclamé <span style="color: #2b00fe;"><b>la réussite de la présidence française</b></span>. « <i>Nous avons réagi vite et fort au retour de la guerre sur le sol européen et nous avons en même temps poursuivi notre agenda </i>» s'est réjoui Emmanuel Macron. "<i>Les principales priorités ont malgré tout été atteintes et le bilan français est positif</i>", estime le média "<i>touteleurope</i>". "<i>A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites</i>" estime plus modestement la chaîne d'informations France24.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Qu'en est-il exactement ? </b></span>Essayons de dégager des premiers éléments d'un bilan, selon une approche la plus détaillée possible.<br />La présidence française, en arrivant au 1er janvier, avait trois dossiers déjà bien avancés dans les structures européennes qu'il fallait finaliser et faire signer pendant son mandat. <br />Concernant<span style="color: #2b00fe;"><b> le numérique</b></span> d'abord, deux textes d’ampleur ont été adoptés le 5 juillet 2022 par le Parlement européen.<br />Le premier, appelé Digital Markets Act (DMA), vise à mieux encadrer les activités économiques des plus grandes plateformes numériques. <br />Le second, intitulé Digital Services Act (DSA), doit moderniser une partie de la directive de 2000 sur le commerce électronique jusque-là inchangée, s’attaque quant à lui aux contenus (haineux, pédopornographiques, terroristes…) et aux produits illicites (contrefaits ou dangereux) proposés en ligne. <br />Concernant <span style="color: #2b00fe;"><b>le secteur social</b></span>, les États membres et les eurodéputés sont parvenus, le 7 juin, à un accord sur une directive relative aux salaires minimums : sujet qui était en débat depuis janvier 2020. Celle-ci n’instaurera pas un seul et même “<i>Smic</i>” pour l’ensemble de l’UE mais devrait favoriser la convergence à la hausse des rémunérations minimales en Europe. Leurs niveaux resteront déterminés par les États membres. Les 21 États concernés « <i>devront évaluer si leur salaire minimum légal existant est suffisant pour assurer un niveau de vie décent, compte tenu de leurs propres conditions socioéconomiques, du pouvoir d’achat</i> » via un panier de biens et services à prix réels, ainsi que « <i>des niveaux nationaux de productivité et de développement à long terme</i> », explique le Parlement dans un communiqué. Les gouvernements pourront également appliquer des <span style="color: #2b00fe;"><b>valeurs de référence</b></span>, comme « <i>60 % du salaire médian brut</i> » ou « <i>50 % du salaire moyen brut</i> », précise l’accord, qui prévoit aussi une augmentation accrue des contrôles et inspections. Bien que n'instituant pas des normes obligatoires, les références explicites citées dans la directive représentent <span style="color: #2b00fe;"><b>un progrès</b></span> et devraient fournir des points d'appui aux luttes des salariés dans tous les pays européens.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Concernant l'environnement</b></span>, autre dossier majeur en discussions depuis de longs mois dans l'UE, il faut noter que le Parlement européen a voté, mercredi 22 juin, la création d'une <span style="color: #2b00fe;"><b>taxe carbone </b></span>aux frontières de l'Europe. "<i>Cette taxe va porter sur les importations de produits les plus polluants : l'acier, l'aluminium ou le ciment. L'objectif, c'est de préserver les entreprises européennes qui paient aujourd'hui un prix du carbone, c'est-à-dire un peu le prix de leur pollution, beaucoup plus élevé que dans le reste du monde</i>". Concernant les questions de l'énergie, l'accent a été mis sur la diversification des approvisionnements en gaz, au risque de substituer une dépendance américaine ou qatarie à la dépendance russe alors que la priorité est surtout d’accélérer massivement le déploiement des énergies renouvelables et faire d’importantes économies d’énergie.<br />Pour les experts en questions environnementales comme Alain Bloëdt, expert associé à EuropaNova, Emmanuel Macron a relégué l’écologie au second plan de sa PFUE (Présidence française de l'union européenne).<br />Dernier dossier qui était en préparation depuis de longs mois et devait aboutir lors de ce premier semestre, celui de la "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>boussole stratégique</i></b></span>" de l'UE.<br />Le 21 mars 2022, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères ont donné leur feu vert à la “<i>cinquième version</i>” d’un texte présenté pour la première fois en novembre 2021 : la “<i>boussole stratégique</i>” de l’UE. Le texte approuvé prévoit notamment le “<i>développement et l’approvisionnement conjoints d’armes, ainsi qu’une meilleure coopération en matière de politique de sécurité</i>”. Il acte la création, “<i>à l’horizon 2025</i>″, d’une force militaire conjointe de déploiement rapide composée de 5 000 hommes et femmes, précise Le Figaro. A plus long terme, “<i>les Vingt-Sept s’engagent à atteindre des dépenses militaires à hauteur de 2 % de leur PIB</i>”, contre 1,5 % aujourd’hui, ajoute RFI. A travers le texte adopté, les Européens affirment également “<i>leur désormais totale ‘complémentarité’ avec l’Otan</i>”, explique Le Monde. Car la boussole “<i>évoque, par ailleurs, l’extension de la clause d’assistance mutuelle de l’Union aux pays européens neutres, non membres de l’Alliance atlantique, soit l’Autriche, Chypre, la Finlande, l’Irlande, Malte et la Suède. En cas d’attaque, ils seraient aidés par l’UE</i>”. Nous reviendrons plus loin sur ces questions.<br />D'autres dossiers étaient aussi dans l'agenda de ces six mois de présidence française <span style="color: #2b00fe;"><b>mais n'ont pas beaucoup avancé</b></span>. Ainsi la révision des <span style="color: #2b00fe;"><b>règles de déficit</b></span> (plafond de 3 % du PIB) et de dette (plafond de 60 % du PIB) à long terme, en débat depuis la fin d’année dernière, n’a pas beaucoup évolué pendant ce semestre. Il en est de même de la traduction européenne de <span style="color: #2b00fe;"><b>l’impôt mondial sur les multinationales</b></span> toujours en panne, d’abord bloquée par la Pologne, puis, maintenant, par la Hongrie.<br />Enfin Emmanuel Macron avait également pour ambition de mener <span style="color: #2b00fe;"><b>une réforme de l’espace Schengen</b></span> avec l'objectif de renforcer les frontières extérieures de l’Europe et améliorer la coopération aux frontières intérieures face à la pression des migrations. La guerre en Ukraine a, évidemment, modifié les priorités.<br />Je n'ai pas abordé à ce stade de l'analyse <span style="color: #2b00fe;"><b>la question de l'agression russe en Ukraine</b></span> en février 2022 et ses conséquences sur la politique de l'Union ainsi que la gestion par la France de cet événement.<br />On peut donc dire que, sur les dossiers qui étaient en débat depuis de longs mois dans les structures européennes et dont l'équipe de la présidence française avait la responsabilité de faciliter la conclusion, <span style="color: #2b00fe;"><b>la tâche a été globalement remplie</b></span> sur le numérique, le salaire minimum, l'adoption de la "<i>boussole stratégique</i>". Cela est dû <span style="color: #2b00fe;"><b>au travail des diplomates français, des fonctionnaires en poste </b></span>à Bruxelles et des techniciens détachés à l'occasion de cette présidence, et pas vraiment sur ces sujets à l'influence personnelle d'Emmanuel Macron, même s'il a accompagné ce travail. Cela montre l'importance de former de bons spécialistes en négociation, de bons diplomates soutenus par de bons fonctionnaires et techniciens. C'est pourquoi la suppression des formations d'excellence de la République comme celle du corps diplomatique ou la suppression de l'ÉNA ne sont pas de bonnes mesures.<br />On m'objectera à ce stade du bilan de la PFUE que je n'ai pas dit un mot de l'élément déstabilisant qu'a constitué l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 et les mesures qu'il a fallu prendre dans ce nouveau contexte. <br />Dans le média "<i>touteleurope</i>" déjà cité (<a href="https://www.touteleurope.eu/presidence-du-conseil-de-l-union-europeenne/pfue-quel-est-le-bilan-pour-la-presidence-francaise-du-conseil-de-l-ue/">https://www.touteleurope.eu/presidence-du-conseil-de-l-union-europeenne/pfue-quel-est-le-bilan-pour-la-presidence-francaise-du-conseil-de-l-ue/</a>), le bilan français est résumé ainsi : "<i>Six trains de sanctions ont été adoptés, avec des premières mesures actées par les Vingt-Sept dès le 24 février au soir. L’UE a aussi innové en finançant les livraisons d’armes aux Ukrainiens, une possibilité dont elle s’était dotée en mars 2021 avec la Facilité européenne pour la paix. L’aide militaire atteint ainsi 2 milliards d’euros, du jamais-vu</i>".<br />Cette constatation illustre bien le fait que la première et principale réaction de l'UE et de la France à l'agression russe a été de prendre <span style="color: #2b00fe;"><b>des sanctions économiques et punitives</b></span> ce qui pouvait se comprendre dans l'immédiateté de l'action pour marquer le fait que l'action de l'armée russe était <span style="color: #2b00fe;"><b>contraire au droit international,</b></span> même si il est remarquable de constater que l'UE et la France n'ont pas cherché à légitimer ces sanctions au niveau des Nations unies. Le blocage russe prévisible au Conseil de sécurité aurait fragilisé encore plus la diplomatie russe et le portage de la question ensuite devant l'Assemblée générale des nations unies aurait fait gagner la condamnation de l'agression en légitimité, et évité, peut-être, que plus du tiers des pays du monde ne s'associent pas à la condamnation de l'agression.<br />Il est tout aussi remarquable de constater que le renforcement des sanctions contre la Russie a été, en fait, <span style="color: #2b00fe;"><b>la seule démarche diplomatique </b></span>menée par l'UE et la présidence française : aucune démarche politique pour débloquer la situation et ouvrir éventuellement la voie à des négociations politiques n'a été entreprise concrètement : ni recherche de conférence extra-ordinaire ni aide à l'intercession de pays ou de personnalités tiers (les initiatives indienne, israëlienne et turque ont été individuelles et découragées par les grandes puissances).<br />La situation s'est d'autant plus vite figée sur cette ligne politique que celle-ci a été soutenue vigoureusement par Jo Biden et les États-Unis et que l'on vu s'établir très rapidement <span style="color: #2b00fe;"><b>un leadership politique étatsunien</b></span> que l'on n'avait plus constaté depuis la guerre d'Irak en 2003.<br /><span style="color: #2b00fe;"><b>Pas d'initiative pour la paix de la part de l'Union européenne et leadership des États-Unis, telles sont les deux premières caractéristiques de ces premiers mois de guerre.<br /></b></span>Il en est évidemment une troisième que "<i>touteleurope</i>" met en évidence : pour la première fois de son histoire, en 55 ans d'existence, <span style="color: #2b00fe;"><b>l'Union européenne a financé des livraisons d'armes</b></span> à un pays en guerre. On peut dire que le leadership pour cette révolution politico-stratégique a été <span style="color: #2b00fe;"><b>impulsé</b></span> par la commissaire allemande Ursula von der Leyen dès le 27 février. Il faut noter que cette décision a été approuvée par la présidence française et la majorité des autres dirigeants européens, sans qu'il y ait à aucune moment un débat dans les Parlements nationaux sur ce tournant extraordinaire de la politique de l'Union européenne.<br />Avec le recul, on peut estimer que cette décision de l'UE a constitué un signal politique fort, et que de nombreux pays ont suivi cet exemple et ont livré des armements de plus en plus sophistiqués à l'armée ukrainienne, à l'exemple de la France qui a fini par livrer des équipements d'artillerie Caesar, qui sont ce qui se fait de mieux en artillerie longue distance.<br />Nous savons que ces livraisons d'armes se sont accompagnées d'annonces d'augmentations fortes des budgets militaires nationaux et, toujours avec une pression diplomatique forte des États-Unis, à un renforcement du soutien à l'OTAN et à son élargissement avec l'arrivée de la Suède et de la Lithuanie.<br />Ces rectifications des budgets militaires, l'effort accru pour le renforcement des armées et de leur matériel a été <span style="color: #2b00fe;"><b>particulièrement spectaculaire en Allemagne</b></span>. <br />Le 27 février 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé la mise en place d’un fonds de <span style="color: #2b00fe;"><b>100 milliards d’euros</b></span> destiné à moderniser la Bundeswehr, ce qui marque une rupture dans la culture politique et militaire de l’Allemagne depuis la fin de la 2e Guerre mondiale. De plus, l'Allemagne a livré des équipements militaires à l'Ukraine, pays en guerre, ce qui est également une rupture avec sa politique précédente.<br />Plus encore, le chancelier Olaf Scholz a affirmé mardi 28 juin, "<span style="color: #2b00fe;"><b><i>L'Allemagne est en train de bâtir la plus grande armée conventionnelle européenne au sein de l'Otan</i></b></span>". Il a assuré que Berlin investira, en moyenne, « <i>environ 70 à 80 milliards d’euros par an</i> » dans ses capacités militaires « <i>au cours des prochaines années</i> » (au lieu des 50 actuels).<br />On peut donc noter que <span style="color: #2b00fe;"><b>les deux autres caractéristiques de la période qui vient de s'écouler sont une militarisation</b></span> nette des économies européennes (en terme de budgets militaires, d'équipements et de transferts d'armement) et une <span style="color: #2b00fe;"><b>présence beaucoup plus forte et dynamique de la diplomatie allemande</b></span> (directement au niveau national avec le chancelier social-démocrate Scholz ou indirectement au niveau européen avec la Présidente de la commission, Mme Ursula von der Leyen).<br />On est obligé de constater, sans parti pris exagéré, <span style="color: #2b00fe;"><b>l'étrange passivité ou suivisme</b></span> du président Emmanuel Macron : il a accompagné la politique du "<i>tout sanctions</i>"; lui qui parlait de la "<i>mort cérébrale</i>" de l'OTAN il y a un an, il a applaudi à l'élargissement de l'alliance ; enfin, en annonçant la "<i>réévaluation</i>" des dépenses militaires françaises, il s'est inscrit dans une course aux armements ruineuse alors que des sommes énormes sont nécessaires pour la transition énergétique et la réduction des inégalités dans le monde.<br />L'agression de l'Ukraine par la Russie ne peut justifier à elle seule ces mauvais choix européens ou français. pourtant, l'expérience montre que toutes les crises internationales n'ont pu être surmontées que par <span style="color: #2b00fe;"><b>la recherche de solutions politiques, de compromis </b></span>visant à établir la paix tout en renforçant à long terme le droit international. Elle montre également que la <span style="color: #2b00fe;"><b>sécurité commune</b></span> ne peut se construire durablement uniquement par l'accumulation réciproque des armements : <span style="color: #2b00fe;"><b>la détente en Europe n'a progressé qu'après la conclusion des accords d'Helsinki</b></span>, suite à la réussite de la Conférence sur la paix et la sécurité en Europe en 1975.<br />Ce n'est pas la voie choisie par le président Macron lors de ses six mois de présidence européenne et face à la Russie. Les observateurs ont eu l'impression d'un président français qui avait du mal à exister par des initiatives diplomatiques fortes et originales, qui essayait vainement de <span style="color: #2b00fe;"><b>faire le "<i>buzz</i>"</b></span> avec la multiplication des échanges téléphoniques avec Poutine sans réelles demandes diplomatiques, sauf une fois, le 28 mai, lors d'un entretien téléphonique auquel participait aussi... le chancelier Scholtz, et au cours duquel avaient été abordées la crise alimentaire et la reprise des négociations avec V. Zélensky. Impression d'une "<i>diplomatie du verbe</i>" renforcée par les images et le.. son, par exemple, lors du G7 au cours de l'échange dans une cour, entre Emmanuel Macron et Jo Biden, au cours duquel le premier se vante d'avoir pu avoir des informations sur les livraisons de pétrole de la part des saoudiens.<br />C'est donc un tableau bien contrasté et une appréciation très critique que nous offre le résultat de cette tentative de dresser un bilan de la Présidence française de l'Union européenne en 2022 et des actions d'Emmanuel Macron, tableau critiquable et amendable bien sûr. Je le prolongerai dans un prochain article sur l'analyse et la critique de l'ensemble de la politique étrangère d'Emmanuel Macron pendant tout son quinquennat, y compris de son rapport aux Nations unies, sujet que je n'ai pas abordé dans cet article. <br />Le 24 juillet 2022<br />**************************</p><p>*********************************</p><p>EMMANUEL MACRON'S EUROPEAN REPORT: a bad memory to forget?<br /><br />The six-month French Presidency of the Council of the European Union came to an end on 30 June. This presidency, commonly referred to as the "Presidency of the European Union", is a rotating presidency of the Council of the European Union, which is a kind of Council of Ministers of the EU countries. Held by Emmanuel Macron from January to June 2022, the Presidency of the Council is in fact held by the government of the Member State as a whole. The role of the Presidency is both political and administrative. On the administrative side, it is responsible for the various procedures and organisation of the Council during its term. The political aspect consists of a mediation and negotiation role, setting the agenda of the Council. The Presidency also has the role of representing the Council within the EU, and the EU in informal international meetings, for example at the United Nations.<br />This 'Presidency of the Council of the European Union' should not be confused with the 'Presidency of the European Council'. The President of the European Council, who is currently the Belgian Charles Michels, is the person who presides over and conducts the work of the European Council, the institution that brings together the Heads of State or Government of the twenty-seven Member States of the European Union. The President also has a role in representing the European Union in the world.<br />Finally, the third key position of the EU is the "Presidency of the European Commission" which is one of the main functions within the European Union. This presidency is held by the German Ursula von der Leyen. The Commission Presidency represents the Union abroad, although it shares this prerogative with the President of the European Council and the "High Representative of the Union for Foreign Policy".<br />It can be seen that the relationship and exercise of powers between these three structures is complex, especially on issues related to foreign policy and the representation of the Union abroad.<br />The French President and the media close to the Élysée Palace proclaimed the success of the French Presidency. "We have reacted quickly and strongly to the return of war to European soil and at the same time we have pursued our agenda," said a delighted Emmanuel Macron. "The main priorities have nevertheless been achieved and the French balance sheet is positive," said the media outlet "touteleurope". "At the time of the assessment, Emmanuel Macron can congratulate himself on some successes," says the news channel France24 more modestly.<br />What exactly are they? Let's try to identify the first elements of an assessment, according to the most detailed approach possible.<br />When the French presidency arrived on 1 January, it had three dossiers already well advanced in the European structures that needed to be finalised and signed during its term of office. <br />Firstly, with regard to digital issues, two major texts were adopted on 5 July 2022 by the European Parliament.<br />The first, called the Digital Markets Act (DMA), aims to better regulate the economic activities of the largest digital platforms. <br />The second, entitled the Digital Services Act (DSA), is intended to modernise a part of the 2000 directive on electronic commerce, which had remained unchanged until then, and tackles content (hate, child pornography, terrorism, etc.) and illicit products (counterfeit or dangerous) offered online. <br />In the social sector, Member States and MEPs reached agreement on 7 June on a directive on minimum wages, a subject that had been under debate since January 2020. The directive will not establish a single 'minimum wage' for the whole of the EU, but should encourage upward convergence of minimum wages in Europe. Their levels will remain determined by the Member States. The 21 states concerned "will have to assess whether their existing statutory minimum wage is sufficient to ensure a decent standard of living, taking into account their own socio-economic conditions, purchasing power" via a basket of goods and services at real prices, as well as "national levels of productivity and long-term development", says Parliament in a statement. Governments will also be able to apply benchmarks, such as "60% of gross median earnings" or "50% of gross average earnings", says the agreement, which also provides for an increase in controls and inspections. Although they do not establish mandatory standards, the explicit references cited in the directive represent progress and should provide points of support for workers' struggles in all European countries.<br />Concerning the environment, another major issue that has been under discussion for many months in the EU, it should be noted that the European Parliament voted on Wednesday 22 June to create a carbon tax at Europe's borders. "This tax will apply to imports of the most polluting products: steel, aluminium and cement. The aim is to protect European companies which today pay a much higher price for carbon, i.e. the price of their pollution, than in the rest of the world. On energy issues, the emphasis was placed on diversifying gas supplies, at the risk of substituting American or Qatari dependence for Russian dependence, whereas the priority is above all to massively accelerate the deployment of renewable energies and make significant energy savings.<br />The last dossier that had been in preparation for many months and should have been completed during this first half of the year is the EU's 'strategic compass'.<br />On 21 March 2022, the Ministers of Defence and Foreign Affairs gave the green light to the "fifth version" of a text presented for the first time in November 2021: the EU's "strategic compass". The approved text provides in particular for the "joint development and supply of weapons, as well as improved cooperation on security policy". It notes the creation, "by 2025″, of a joint rapid deployment military force composed of 5,000 men and women", says Le Figaro. In the longer term, "the EU-27 are committed to achieving military spending of 2% of their GDP", compared to 1.5% today, adds RFI. Through the text adopted, the Europeans also affirm "their now total 'complementarity' with NATO," explains Le Monde. For the compass "also mentions the extension of the mutual assistance clause of the Union to neutral European countries, non-members of the Atlantic Alliance, namely Austria, Cyprus, Finland, Ireland, Malta and Sweden. In the event of an attack, they would be assisted by the EU. We will come back to these issues later.<br />Other issues were also on the agenda during the six months of the French presidency but did not make much progress. For example, the revision of the long-term deficit (3% of GDP ceiling) and debt (60% of GDP ceiling) rules, which have been under debate since the end of last year, did not make much progress during these six months. The same applies to the European translation of the global tax on multinationals, which is still at a standstill, first blocked by Poland and now by Hungary.<br />Finally, Emmanuel Macron also had the ambition to reform the Schengen area with the aim of strengthening Europe's external borders and improving cooperation at internal borders in the face of migration pressure. The war in Ukraine has obviously changed the priorities.<br />At this stage of the analysis, I have not addressed the question of Russian aggression in Ukraine in February 2022 and its consequences for the Union's policy, as well as France's management of this event.<br />It can therefore be said that, on the issues that had been under debate for many months in the European structures and for which the French Presidency team had the responsibility of facilitating the conclusion, the task was globally fulfilled on the digital issue, the minimum wage and the adoption of the 'strategic compass'. This is due to the work of French diplomats, civil servants posted in Brussels and technicians seconded during this presidency, and not really to the personal influence of Emmanuel Macron on these subjects, even if he accompanied this work. This shows the importance of training good negotiation specialists, good diplomats supported by good officials and technicians. This is why the abolition of the Republic's courses of excellence, such as the diplomatic corps, or the abolition of the ÉNA are not good measures.<br />At this stage of the assessment of the FPEU, one might object that I have not said a word about the destabilising element of the Russian invasion of Ukraine on 24 February 2022 and the measures that had to be taken in this new context. <br />In the media "touteleurope" already quoted (https://www.touteleurope.eu/presidence-du-conseil-de-l-union-europeenne/pfue-quel-est-le-bilan-pour-la-presidence-francaise-du-conseil-de-l-ue/), the French assessment is summarised as follows: "Six sets of sanctions have been adopted, with the first measures adopted by the EU-27 on the evening of 24 February. The EU also innovated by financing arms deliveries to the Ukrainians, a possibility it had provided for in March 2021 with the European Peace Facility. The military aid thus reaches 2 billion euros, which is unprecedented.<br />This observation illustrates the fact that the first and main reaction of the EU and France to the Russian aggression was to take economic and punitive sanctions, which was understandable in the immediate aftermath of the action to mark the fact that the action of the Russian army was contrary to international law, even if it is remarkable to note that the EU and France did not seek to legitimise these sanctions at the level of the United Nations. The foreseeable Russian blockage in the Security Council would have weakened Russian diplomacy even more, and bringing the issue to the UN General Assembly would have given legitimacy to the condemnation of the aggression and perhaps prevented more than a third of the world's countries from joining in the condemnation of the aggression.<br />It is also remarkable to note that the strengthening of sanctions against Russia was, in fact, the only diplomatic step taken by the EU and the French presidency: no political step to unblock the situation and possibly open the way to political negotiations was concretely undertaken: neither the search for an extra-ordinary conference nor the help of third countries or personalities (the Indian, Israeli and Turkish initiatives were individual and discouraged by the major powers).<br />The situation was made all the more difficult by the fact that this political line was vigorously supported by Jo Biden and the United States, and that a US political leadership was quickly established that had not been seen since the Iraq war in 2003.<br />No EU peace initiative and US leadership are the first two characteristics of these first months of war.<br />There is obviously a third one that "toutleurope" highlights: for the first time in its 55-year history, the European Union has financed arms deliveries to a country at war. It can be said that the leadership for this politico-strategic revolution was given by German Commissioner Ursula von der Leyen on 27 February. It should be noted that this decision was approved by the French presidency and the majority of other European leaders, without there being any debate in the national parliaments on this extraordinary turn in the European Union's policy.<br />With hindsight, it can be said that this EU decision was a strong political signal, and that many countries followed this example and delivered increasingly sophisticated armaments to the Ukrainian army, such as France, which ended up delivering Caesar artillery equipment, which is the best in long-range artillery.<br />We know that these arms deliveries were accompanied by announcements of strong increases in national military budgets and, always with strong diplomatic pressure from the United States, by a strengthening of support for NATO and its enlargement with the arrival of Sweden and Lithuania.<br />These adjustments to military budgets, the increased effort to strengthen armies and their equipment has been particularly spectacular in Germany. <br />On 27 February 2022, German Chancellor Olaf Scholz announced a €100 billion fund to modernise the Bundeswehr, marking a break in Germany's political and military culture since the end of World War II. In addition, Germany delivered military equipment to the war-torn Ukraine, also a break with its previous policy.<br />Furthermore, Chancellor Olaf Scholz said on Tuesday 28 June, "Germany is building the largest European conventional army in NATO". He assured that Berlin will invest, on average, "about 70 to 80 billion euros per year" in its military capabilities "over the next few years" (instead of the current 50).<br />We can therefore note that the two other characteristics of the period that has just passed are a clear militarisation of European economies (in terms of military budgets, equipment and arms transfers) and a much stronger and more dynamic presence of German diplomacy (directly at the national level with the Social Democrat Chancellor Scholz or indirectly at the European level with the President of the Commission, Mrs Ursula von der Leyen).<br />One is obliged to note, without exaggerated bias, the strange passivity or followership of President Emmanuel Macron: he has gone along with the "all-sanctions" policy; he, who spoke of the "brain death" of NATO a year ago, has applauded the enlargement of the alliance; finally, by announcing the "re-evaluation" of French military spending, he has joined a ruinous arms race, while enormous sums are needed for the energy transition and the reduction of inequalities in the world.Yet experience shows that all international crises can only be overcome by seeking political solutions and compromises aimed at establishing peace while strengthening international law in the long term. It also shows that common security cannot be built in the long term solely through the mutual accumulation of armaments: détente in Europe only progressed after the conclusion of the Helsinki agreements, following the successful Conference on Peace and Security in Europe in 1975.<br />This was not the path chosen by President Macron during his six-month EU presidency and in dealing with Russia. Observers had the impression of a French president who found it difficult to exist through strong and original diplomatic initiatives, who tried in vain to create a "buzz" with the multiplication of telephone exchanges with Putin without any real diplomatic demands, except once, on 28 May, during a telephone conversation in which Chancellor Scholtz also took part and during which the food crisis and the resumption of negotiations with V. Zélensky were discussed. The impression of a 'diplomacy of words' was reinforced by the images and sound of the exchange between Emmanuel Macron and Jo Biden in a courtyard during the G7, during which the former boasted of having been able to obtain information on oil deliveries from the Saudis.<br />The result of this attempt to draw up an assessment of the French Presidency of the European Union in 2022 and of Emmanuel Macron's actions is therefore a very mixed picture, one that can of course be criticised and amended. I will extend it in a future article on the analysis and criticism of Emmanuel Macron's foreign policy as a whole throughout his five-year term, including his relationship with the United Nations, a subject I have not addressed in this article. <br /><br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7698084162350281270.post-92183984263801311032022-06-30T07:50:00.003+02:002022-06-30T07:57:14.796+02:00Visionnez l'enregistrement de la visio Table-ronde sur l'Ukraine<p><span style="color: #2b00fe;"><b>Visionnez l'enregistrement de la visio Table-ronde de l'IDRP sur l'Ukraine du 28 juin dernier en cliquant sur ce lien :</b></span></p><p><span style="color: #2b00fe;"><b> </b></span></p><p><span style="color: #2b00fe;"><b><span style="color: black;"><a href="https://youtu.be/Q7efnJswQKw">https://youtu.be/Q7efnJswQKw</a></span> </b></span><br /></p><br /><div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9yYg9u0roXj54GAHpRETuTJF6Cae4XhsiXSAVkGvgb435x4HDClmnEX5Ny5h7p6iAVUEFNuBi63LSe6WIXeCNgZ7ER87eWPijjJcYDVFV2jFMANLF4ewvT3nG-tHb5l3CSYQVq9lnXubBiTgqvzO2EjszOp5l35Ck-UPOyBm5YVpMOOQ2ja3pla64fQ/s826/flyer_20220628_marron.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="582" data-original-width="826" height="355" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9yYg9u0roXj54GAHpRETuTJF6Cae4XhsiXSAVkGvgb435x4HDClmnEX5Ny5h7p6iAVUEFNuBi63LSe6WIXeCNgZ7ER87eWPijjJcYDVFV2jFMANLF4ewvT3nG-tHb5l3CSYQVq9lnXubBiTgqvzO2EjszOp5l35Ck-UPOyBm5YVpMOOQ2ja3pla64fQ/w503-h355/flyer_20220628_marron.png" width="503" /></a></div><p></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><div class="x_-375956805_25Ehb x_-375956805_3qYRK x_-375956805Oh89J x_-375956805public-DraftStyleDefault-block-depth0 x_-375956805public-DraftStyleDefault-text-ltr x_-375956805fixed-tab-size x_-375956805rich_content_P"><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span>L'IDRP,
avec le soutien de l'Espaces-Marx Bordeaux-Gironde et de Dominique
Belougne, son animateur, lance une série de visio-conférences. Cette
première a été consacrée a un sujet d'actualité: la guerre entre la Russie
et l'Ukraine.</span></div><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span> </span><br /></div></div><div class="x_-375956805_25Ehb x_-375956805_3qYRK x_-375956805Oh89J x_-375956805public-DraftStyleDefault-block-depth0 x_-375956805public-DraftStyleDefault-text-ltr x_-375956805fixed-tab-size x_-375956805rich_content_P"><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span>Des analystes déclarent "</span><span style="font-style: italic;">le
monde est revenu au XIXe siècle. L’acteur politique principal est, plus
que jamais, la nation, et la relation politique principale est, plus
que jamais, affaire de rapports de forces entre projets nationaux et
projets impériaux"</span><span>.</span><br /></div></div><div class="x_-375956805_25Ehb x_-375956805_3qYRK x_-375956805Oh89J x_-375956805public-DraftStyleDefault-block-depth0 x_-375956805public-DraftStyleDefault-text-ltr x_-375956805fixed-tab-size x_-375956805rich_content_P"><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span>D'autres font remarquer que "</span><span style="font-style: italic;">c’est
la première fois depuis 1945 qu’un conflit sur le sol européen implique
directement l’un des membres du Conseil de sécurité de l’ONU</span><span>" (et doté de l'arme nucléaire).</span><br /></div></div><div class="x_-375956805_25Ehb x_-375956805_3qYRK x_-375956805Oh89J x_-375956805public-DraftStyleDefault-block-depth0 x_-375956805public-DraftStyleDefault-text-ltr x_-375956805fixed-tab-size x_-375956805rich_content_P"><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span>Peut-on avancer l'idée que nous entrons dans une "</span><span style="font-style: italic;">Seconde guerre froide"</span><span> ? ou, faut-il considérer comme le fait Antonio Gutterès que "</span><span style="font-style: italic;">Une guerre au 21e siècle est une absurdité</span><span>" ?</span><br /></div></div><div class="x_-375956805_25Ehb x_-375956805_3qYRK x_-375956805Oh89J x_-375956805public-DraftStyleDefault-block-depth0 x_-375956805public-DraftStyleDefault-text-ltr x_-375956805fixed-tab-size x_-375956805rich_content_P"><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span> </span></div><div class="x_-375956805public-DraftStyleDefault-block x_-375956805public-DraftStyleDefault-ltr"><span style="color: #2b00fe;"><b><span>Les
réponses à ces questions ont un lien direct avec les politiques à
décider ou à soutenir pour construire un 21e siècle de paix comme
souhaite y contribuer l'IDRP.</span><br /></b></span></div></div><p><span style="color: #2b00fe;"><b><span>La table-ronde n'a pas déçu les attentes : la
qualité des intervenants a aidé à construire la réflexion des
auditeurs.</span></b></span></p><p><span style="color: #2b00fe;"><b><span>Une expérience à renouveler certainement. <br /></span></b></span></p><p><span style="color: #2b00fe;"><b><br /></b></span></p><p><br /><br /></p>Durand Danielhttp://www.blogger.com/profile/10289873689578102563noreply@blogger.com0