lundi 27 octobre 2014

L'AGENDA DE LA QUINZAINE

LES ÉVÉNEMENTS DE LA SEMAINE ÉCOULÉE...

Lundi 20 octobre :
Du 6 octobre au 5 novembre 2014, se déroule à New-York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, la réunion de la 1ère commission, chargée de traiter des problèmes du désarmement. Le lundi 20 octobre, un groupe de 144 pays (parmi lesquels la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et tous les pays en voie de développement) a déposé une résolution exprimant leur "reconnaissance que les conséquences humanitaires catastrophiques des armes nucléaires sont une préoccupation fondamentale et globale" ; ces pays estiment que "la seule façon de garantir que les armes nucléaires ne seront jamais utilisées à nouveau est leur totale élimination". 20 autres pays (dont Allemagne, Pays-Bas, Japon, Australie et d'autres pays européens) ont signé une déclaration séparée appelant les États à répondre aux "dimensions importantes de sécurité et humanitaires des armes nucléaires." Ces pays qui se disent préoccupés par les menaces des armes nucléaires préfèrent avancer des propositions prudentes de "pas à pas" plutôt qu'une démarche directe d'interdiction. On peut estimer que leur position aboutit à aider les états nucléaires même si ces deux résolutions montrent que les armes nucléaires sont rejetées par une énorme majorité de la communauté internationale. Malgré cela, les pays nucléaires continuent de "traîner les pieds" :
Les États-Unis ont estimé en effet que "tout appel à déplacer le désarmement nucléaire dans les milieux inter- nationaux de droit humanitaire" ne pouvait que distraire de l '«agenda pratique énoncé dans le Plan d'action du TNP de 2010». La Russie a adopté le même positionnement. La France a affirmé que le désarmement ne peut pas aller de l'avant si il "ignore" le "contexte stratégique." Le Royaume-Uni a fait valoir que même « les armes nucléaires ne sont pas en soi fondamentalement inacceptables "et qu'elles ont" contribué à garantir notre sécurité et celle de nos alliés, depuis des décennies." La Chine n'a fait aucun commentaire sur le débat sur les conséquences humanitaires et a réitéré ses positions sur le désarmement nucléaire.(lire les analyses de l'ONG Reaching Critical will).

Jeudi 23 octobre :
Manuel Valls a présidé jeudi 23 octobre au Barp, en Gironde, au démarrage du Laser mégajoule (LMJ), qui permettra de simuler des essais nucléaires et de maintenir selon les autorités françaises la force de dissuasion française en état opérationnel.
Le projet de Laser mégajoule a été lancé en 1996 quand le président Jacques Chirac a décidé d’arrêter définitivement les essais nucléaires en Polynésie française.
En novembre 2006, la sphère de 140 tonnes à l’intérieur de laquelle seront provoquées des fusions thermonucléaires miniatures a été mise en place au cœur du grand hall destiné aux expériences, au centre du bâtiment principal.
Estimé à l'origine, en 1995, à six milliards de francs (1,2 milliard d’euros), le coût du LMJ a finalement été chiffré en 2009 à 6,6 milliards d’euros (soit environ 40 milliards de francs !).
Le dispositif de simulation français comprend aussi un centre d’évaluation de la résistance des matières non fissiles de la bombe (à Moronvilliers, en Haute-Marne) et une unité de calcul informatique pour fabriquer ladite bombe (à Bruyères-le-Châtel, dans l’Essonne).
La dissuasion nucléaire française est jugée « indispensable compte tenu des menaces » par les autorités politiques et militaires et « injustifiable au regard de la non-prolifération » par les pacifistes.
Ces derniers considèrent que ce système de simulation des essais nucléaires, en visant à perpétuer les armes nucléaires, contrevient à l'article VI du TNP dans lequel les états nucléaires s'engagent à aller au désarmement nucléaire.
Selon le journal La Croix du 23 octobre, le nucléaire militaire français coûte annuellement environ 3,5 milliards d’euros, soit 10% du budget de la défense. La France possède aujourd’hui environ 300 têtes nucléaires opérationnelles (5 000 pour les États-Unis, 1 560 pour la Russie, 240 pour la Chine, 160 pour la Grande-Bretagne).

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CEUX DE LA SEMAINE À VENIR...

À partir des 27 et 31 octobre 2014 :

À l'Unesco, en démarrage des initiatives du futur 70e anniversaire de l'Unesco, plusieurs événements en hommage à Nelson Mandela dont :
- L’exposition "Nelson Mandela - de prisonnier à président", consacrée à Nelson Mandela et son action | Hall Ségur, du 27 octobre au 7 novembre 2014 ; Organisée avec le soutien du Musée de l'Apartheid et la Délégation permanente d'Afrique du Sud auprès de l'UNESCO),
- « Cultiver une culture de la paix », une exposition d’une sélection de 18 photographies d’artistes nominés pour le prix Alfred Fried de la photographie | Grilles autour du Siège de l’UNESCO, du 31 octobre au 31 décembre 2014.

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